BMW Série 8 - Chef-d'oeuvre sur roues
Les acheteurs ont toujours fait preuve d’un grand intérêt pour des autos offrant la parfaite symbiose entre confort de roulement et sportivité. Cette catégorie s’appelle Grand Tourisme ou GT. Et même si certaines de ces voitures de haut niveau ont une architecture à moteur central, la recette la plus traditionnelle consiste à installer une mécanique puissante sous le capot avant et à envoyer la puissance vers l’essieu arrière.
La Série 8 répond justement à chacun des critères de ce créneau réservé à l’élite : un gros V8 à l’avant, un habitacle confortable et riche avec 2+2 places et une tenue de route étonnante pour un paquebot de de ce poids.
Trois carrosseries et… deux niveaux de puissance
Avec le déclin de la voiture au profit des véhicules utilitaires, il aurait été normal de voir la haute direction de BMW mettre fin à la gamme. Mais comme il y a encore une clientèle intéressée par ce type de modèle, la Série 8 poursuit sa route encore un peu. Elle bénéficie de trois carrosseries (Coupé, Gran Coupé et Cabriolet), mais elle perd cette année une alternative unique. Conçue par Alpina, un préparateur allemand qui modifie des BMW depuis 1962, la B8 Gran Coupé quitte le marché canadien mais demeure vendue aux États-Unis. Limitée à la carrosserie quatre portes, elle livrait 612 chevaux et 590 lb-pi de couple et parvenait à préserver le confort des occupants, grâce à son long empattement et à une calibration moins radicale des suspensions.
La Série 8 est désormais disponible avec deux niveaux de puissance, et le moteur V8 biturbo de 4,4 litres se retrouve sous le capot dans tous les cas. Il y a d’abord celui de la version d’entrée de gamme, la M850i xDrive, avec ses 523 chevaux et 553 lb-pi, ce qui s’avère tout à fait suffisant pour faire monter votre rythme cardiaque chaque fois qu’il monte dans les tours. Ensuite, le terme « bestialité » s’applique à la M8 Competition (617 chevaux et 553 lb-pi), quoique qu’elle ne soit pas aussi agile que le coupé M4 CS, conçu pour la piste avant tout. Le 0 à 100 km/h réalisé en 3,0 secondes relève tout de même de l’exploit pour un véhicule accusant un poids de plus de deux tonnes.
Pour la conduite inspirée avant tout
Malgré son rang dans l’organigramme de la marque, la Série 8 n’est pas la plus logeable de la gamme. Elle a en premier lieu été élaborée pour l’amateur de conduite inspirée. La position idéale du pilote se trouve donc après quelques ajustements électriques du siège, mais aussi grâce à la colonne de direction télescopique. Le volant est agréable et offre une bonne prise en main, tout comme le levier de vitesses de la boîte automatique. Peu importe la version, l’agrément de conduite est logiquement au rendez-vous.
Certes, les plus sévères avanceront qu’il manque une boîte manuelle. Par contre, l’unité automatique à 8 rapports est beaucoup mieux outillée pour répondre aux besoins d’un conducteur de GT, que ce soit dans la circulation lourde ou sur une route de campagne sinueuse à souhait. Les changements de rapports sont très efficaces à bord de la M850i. Vous pouvez imaginer que le tempo augmente d’un cran lorsque l’on monte à bord d’une M8. Toutefois, la Série 8 est une voiture assez lourde, ce qui oblige à faire preuve de retenue si le tracé se tortille un peu. Mais, avec le rouage intégral xDrive installé de série, disons que les sorciers de l’électronique veillent au grain pour éviter les situations fâcheuses.
La Série 8, quelle que soit la version, jumelle le confort, la vitesse (beaucoup de vitesse en réalité) et la classe. La GT de BMW doit se battre avec des modèles plus chers issus de marques plus prestigieuses comme la Bentley Continental GT ou l’Aston Martin DB12. Mais ça n’enlève rien au modèle qui trône au sommet de la marque bavaroise.
Feu vert
- Moteur V8 biturbo souple et performant
- Confort princier
- Qualité de construction
Feu rouge
- Pas d’électrification poussée
- Poids considérable
- Espace intérieur compté
