McLaren GTS - Recadrage
Généralement, lorsqu’un modèle change de nom, cela va de pair avec des évolutions importantes. Ce n’est pas le cas ici, comme nous allons le découvrir dans les lignes qui suivent. En fait, la décision de McLaren d’utiliser un nouveau patronyme semble plutôt guidée par la volonté de mieux coller à la véritable personnalité de l’auto. Car il faut le reconnaître, la GT n’a pas vraiment su convaincre comme modèle de Grand Tourisme. Ce n’est pas qu’elle était une mauvaise voiture, loin de là! Mais pour abattre des kilomètres dans un bon confort, elle n’était pas au niveau même si McLaren avait recalibré les suspensions, le moteur et ajouté du volume de chargement. Seulement voilà, rendre un véhicule moins extrême ne suffit pas à le rendre plus utilisable au quotidien.
La technique des petits pas
Repérer les différences esthétiques entre la GT et la GTS est un peu le jeu des 7 erreurs. Le bouclier avant a été redessiné et comprend des fentes élargies pour acheminer plus d’air vers le radiateur. Les écopes placées sur les ailes arrière sont maintenant en partie recouvertes afin de faciliter l’écoulement de l’air vers le moteur. Le diffuseur arrière a aussi été revu. La palette des couleurs extérieures a été modifiée et une peinture Gris Lava (exclusive à la GTS) fait son apparition. De nouvelles roues à 10 branches en alliage forgé en forme de turbine sont disponibles en option. Mais là où l’on retrouve bien le côté obsessif de McLaren, c’est lorsque le constructeur annonce de nouveaux boulons de verrouillage en option, qui sont 35% plus légers que les boulons standard, réduisant ainsi la masse non suspendue de… quelques grammes!
L’intérieur a également été retouché. Face au conducteur, l’écran numérique passe de 12,3 à 10,25 pouces. Sur la console centrale figure le même écran tactile de 7 pouces vertical qu’auparavant. Le système audio vient de série avec 4 haut-parleurs (en même temps, quand on a une telle bande sonore dans le dos…), une chaîne Bowers & Wilkins à 12 haut-parleurs (en carbone pour les graves et en kevlar pour les médiums) est disponible contre supplément.
McLaren a beaucoup joué avec les textures et le choix des couleurs (qui est large). Les sièges viennent de série avec du cuir nappa, mais il est possible d’obtenir du cuir aniline (traitement spécifique réservé aux cuirs de meilleure qualité) combiné avec de l’alcantara grâce aux ensembles Performance ou TechLux. Des lumières d’ambiance de 6 couleurs assurent l’éclairage intérieur. Par ailleurs, le toit en fibres de carbone recyclées de série peut être remplacé par un panneau vitré électrochromatique avec 5 niveaux de filtrage de la lumière. Au maximum, il ne laisse passer que 0,6% des rayons. Le volume de chargement, quant à lui, n’évolue pas. Malgré ses formes complexes, l’arrière peut toujours accueillir un sac de golf ou deux paires de skis de 185 cm incluant les bottes. Mieux vaut commander les bagages sur mesure optionnels et souvenez-vous que, derrière le moteur, leur contenu sera bien au chaud. Le volume total s'élève à 570 litres. Enfin, McLaren Special Operations pourra se charger de ceux qui ont des demandes particulières en termes de personnalisation.
Micro-ajustements
Côté technique, pas de gros changements à noter non plus. Le V8 biturbo M840TE, grâce à une recalibration des paramètres de combustion et un calage d’allumage révisé, voit sa puissance augmenter de 612 à 626 chevaux alors que le couple ne bouge pas. En dépit d’une baisse de poids de 10 kg, les performances n’évoluent pas vraiment (0 à 200 km/h en 8,9 secondes contre 9 secondes pour la GT). Les freins de 390 mm à l’avant (6 pistons) et 380 mm à l’arrière (4 pistons) permettent de passer 200 à 0 km/h en seulement 127 mètres. La direction électrohydraulique bénéficie de nouveaux réglages et le système de levage peut faire monter la garde au sol de 110 à 130 mm en 4 secondes. La boîte à double embrayage possède 3 modes de fonctionnement, tout comme les amortisseurs hydrauliques (contrôle continu de l’amortissement avec système double vanne qui découple les caractéristiques de compression et de rebond).
Derrière ces transformations limitées se cache l’idée de mieux cibler la clientèle. Fini le discours « Grand Tourisme ». Dans sa communication, le constructeur de Woking parle maintenant de la « supercar la plus pratique sur le marché ». Reste à savoir si cette réorientation va convaincre les acheteurs…
Feu vert
- Performances de haut niveau, tenue de route sportive
- Personnalisation
- Volume de chargement accommodant… pour une exotique!
Feu rouge
- Confort limité pour une GT
- Écran central de 7 pouces
- Accessibilité






