Toyota 4Runner - Finalement!
Lancé en 1984, le 4Runner n’était au départ qu’une variante de la camionnette Hi-Lux avec des sièges arrière et une coque en fibre de verre au-dessus de la boîte. Il a fallu attendre la deuxième génération de 1990 et l’ajout d’une version à quatre portes pour que les ventes décollent. Depuis, le franchisseur de Toyota fait partie du paysage nord-américain. C’est particulièrement vrai dans le cas de la génération précédente, la cinquième, dont la présentation remontait à 2010. Mais Toyota n’avait aucune raison de se presser pour le renouveler car les ventes étaient encore excellentes (avec un record en 2021).
Points communs
Au début des années 2020, Toyota a procédé à une grande rationalisation de ses plates-formes. Aujourd’hui, l’intégralité des modèles Toyota et Lexus reposant sur un châssis séparé fait appel à la plate-forme TNGA-F (pour Frame), qui peut être étirée jusqu’à 4,18 mètres d’empattement. La quatrième génération du Tacoma et la sixième du 4Runner ont été développées simultanément et partagent, outre le châssis, de nombreux éléments. Cela commence par le style, même si les calandres diffèrent. Les designers ont eu la bonne idée de faire un clin d’œil au modèle de 1984 avec des vitres de custode qui dépassent sur le pavillon.
Cela continue avec les mécaniques. L’ancien V6 de 4 litres (onctueux mais pas réputé pour être un foudre de guerre ni pour sa consommation d’essence) laisse sa place à deux 4 cylindres turbocompressés. Offert dans les versions d’entrée de gamme, le 2,4 litres est un peu plus puissant que le V6 mais ne peut être accouplé, comme dans le Tacoma, à une boîte manuelle. Sa variante hybride est en option en milieu de gamme et de série pour les versions supérieures. Fort de 326 chevaux, il devrait combiner de bonnes accélérations et des consommations réduites. Par contre, la batterie de 1,87 kWh interdit l’installation d’une troisième banquette et limite l’habitacle à 5 passagers.
Enfin, la planche de bord est également partagée avec le Tacoma. Plus moderne, elle intègre les derniers systèmes d’assistance à la conduite (Toyota Safety Sense 3.0 de série). Côté écrans, le conducteur bénéficie d’instruments numériques de 7 pouces en entrée de gamme et de 12,3 pouces pour les modèles mieux équipés, alors que la console centrale est occupée par un écran tactile de 8 ou 14 pouces. Cependant, Toyota a eu la bonne idée de conserver de nombreux boutons.
Buffet chinois
Avec 7 déclinaisons pour le marché canadien, la gamme du 4Runner propose un vaste choix. Il vous faudra sérieusement inspecter les listes d’équipements pour sélectionner la version qui vous convient. On retrouve les 5 niveaux précédemment disponibles : SR5 (appellation déjà présente en 1984), TRD Sport, TRD Hors Route, Limited et TRD Pro, réservé aux passionnés de vrai 4x4. Toyota ajoute les versions Platinum et Trailhunter. La Platinum se positionne au-dessus du Limited et reçoit des éléments extérieurs noirs, des sièges de deuxième rangée chauffants, le groupe remorquage, l’affichage tête haute et des essuie-glaces automatiques. Le Trailhunter est destiné aux amateurs d’expéditionnisme (overlanding) et possède des éléments spécifiques : amortisseurs forgés Old Man Emu d’ARB de 2,5 po avec réservoirs externes à l’arrière, porte-bagages de toit ARB, pneus Toyo Open Country A/T de 33 pouces, entrée d'air de type snorkel, plaques protectrices de dessous de caisse et barre lumineuse à DEL intégrée. À l’intérieur, il bénéficie d’un onduleur de 2 400 watts qui alimente deux prises de courant.
Seuls des modèles quatre roues motrices seront vendus au Canada. Selon les finitions, ce seront des systèmes temporaires ou permanents. Un boîtier de transfert à deux rapports, un différentiel à glissement limité et un sélecteur multiterrain viennent de série. Au fil des versions, on pourra aussi profiter du verrouillage des différentiels central et arrière et du désaccouplement de la barre stabilisatrice avant (augmentant la flexibilité de la suspension). Le plus radical, le TRD Pro, reçoit tous ces équipements.
Le 4Runner surfe habilement sur la vague des véhicules qui veulent aller plus loin dans la nature. Il a tout de même 40 ans d’expérience et, contrairement à certains de ses concurrents, une réputation de fiabilité de haut niveau! Parce que la dernière chose que vous souhaitez, c’est d’être mal pris dans le fin fond du bois…
Feu vert
- Capacités hors route (surtout en TRD Pro et Trailhunter)
- Consommation (surtout en hybride)
- Fiabilité prévue et valeur de revente
Feu rouge
- Gamme compliquée
- Pas de boîte manuelle (contrairement au Tacoma)
- Confort à vérifier (châssis séparé)






