Honda Odyssey - Hybridera, hybridera pas...
La catégorie des minifourgonnettes a perdu beaucoup de terrain face aux VUS. Les seuls constructeurs restants sont Kia, Chrysler, Toyota et Honda. Et même si les formats se ressemblent, chaque modèle a ses atouts pour séduire les familles à la recherche de l’option la plus polyvalente.
L’immobilisme de Honda a fait prendre un sacré coup de vieux à l’Odyssey. D’abord parce que le grand rival Toyota propose une Sienna dotée d’une motorisation hybride très économique. Les acheteurs peuvent de surcroît associer l’électrification au rouage intégral, un avantage indéniable au Québec. Chez Chrysler, il faut choisir entre rouage intégral et hybridation, les deux options ne pouvant pas être associées dans le même véhicule. Mais la Pacifica hybride est rechargeable et peut parcourir environ 50 km sans consommer d’essence.
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Ensuite, pour ne rien arranger, Kia débarque avec une Carnival hybride. Avant 2025, l’Odyssey pouvait avantageusement être comparée à sa rivale coréenne, mais depuis que celle-ci peut être commandée avec un V6 ou une variante hybride, la fourgonnette Honda est désormais la seule à ne pas offrir une possibilité d’électrification.
Une fourgonnette « à l’ancienne »
Le V6 atmosphérique de la marque n’a rien à se reprocher, se montrant suffisamment coupleux dans le bas du compte-tours et très performant à haut régime. L’Odyssey profite aussi de l’excellente boîte automatique à 10 rapports, une unité difficile à prendre en défaut avec ses changements de vitesse quasi imperceptibles. Le principal défaut de ce groupe motopropulseur, c’est évidemment sa consommation de carburant élevée.
Sur la route, la consommation tourne autour de 10 L/100 km, ce qui est acceptable pour un V6 de cette cylindrée. C’est lorsque l’on circule en ville que cela se gâte. Dans ces conditions, l’indicateur au tableau de bord oscille généralement autour des 15 L/100 km. Pour vous donner une idée, c’est plus du double de ce que nous avons relevé à bord d’une Toyota Sienna!
L’Odyssey est également l’une des plus dynamiques de son groupe, grâce entre autres à un châssis rigide, des suspensions bien calibrées pour absorber les irrégularités du bitume et une direction légère mais précise. Très loin de ce que peut accomplir une Civic Type R, l’Odyssey demeure malgré tout plaisante à conduire et sécurisante sur la route. Par ailleurs, nous avons trouvé l’habitacle spacieux, bien conçu et agréable à vivre pour toute la famille. De ce point de vue, le véhicule n’a pas pris une ride!
L’an dernier, mon collègue Antoine Joubert s’était penché sur la rareté des variantes moins onéreuses au Canada. C’est toujours le cas douze mois plus tard avec l’Odyssey EX-L, la plus abordable et déjà très bien équipée, mais qui souffre de la comparaison avec la Kia Carnival dont le prix le plus élevé (en 2024) est cruellement semblable à celui de cette Odyssey d’entrée de gamme.
L’Odyssey continue?
Au moment de mettre sous presse, Honda n’avait pas encore divulgué tous les détails de l’année modèle 2025. Toutefois, on sait que la marque prévoit d'apporter une mise à jour esthétique et technologique, suivant l’exemple du Passport et du Ridgeline rafraîchis l’an dernier. Il semble peu probable qu’une nouvelle génération soit dévoilée pour le millésime 2025.
À l’évidence, l’Odyssey sous sa forme actuelle approche la fin de sa carrière. Si Honda renouvelle sa fourgonnette, elle pourrait emprunter la plate-forme du Pilot de quatrième génération. Des rumeurs circulent sur l’arrivée d’une motorisation hybride à la place du V6. Mais avec quelle base? Parce que le 4 cylindres de la nouvelle Civic hybride serait un peu juste pour mouvoir un véhicule de ce format. Il faudra aussi voir si le constructeur va opter pour la traction intégrale ou conserver un rouage à traction.
Feu vert
- Moteur V6 souple et performant
- Habitacle spacieux et bien conçu
- Confortable
Feu rouge
- Consommation élevée, aucune forme d’électrification
- Pas de rouage intégral
- Véhicule vieillissant






