Mazda CX-50 - Chic pour jouer
Celui que plusieurs voyaient au départ comme un remplaçant du CX-5 demeurera finalement son acolyte, Mazda ayant confirmé la venue d’une troisième génération de son populaire VUS compact. Bien que ses ventes soient plus modestes, en raison principalement d’un prix supérieur, le chic CX-50 s’avère un produit attrayant à plusieurs niveaux. Et il le devient davantage pour 2025, sa troisième année sur le marché.
Imitant les CX-70 et CX-90, le CX-50 gagne une variante électrifiée. La différence, c’est que l’on ne parle pas d’un système hybride léger ou hybride rechargeable développé par Mazda, mais plutôt d’une technologie hybride traditionnelle empruntée au Toyota RAV4. La puissance est la même, soit 219 chevaux, et la consommation d’essence moyenne se chiffre à 6,2 L/100 km. Il devient aussi le premier véhicule de Mazda à employer une transmission à variation continue. Au moins, les ingénieurs ont calibré la réponse de l’accélérateur pour préserver l’agrément de conduite.
- À lire aussi: Importations sur pause : pas encore de pénurie pour le Mazda CX-50
- À lire aussi: Mazda CX-5 et CX-50 : quelle est la différence?
Plus spacieux? Tout est relatif
Parmi les principaux arguments avancés par Mazda pour vendre le CX-50, il y a son espace et sa polyvalence. Plus long, avec un empattement étiré, et plus large que le CX-5, il offre pourtant à peine plus de dégagement pour les jambes aux deux rangées et même moins pour les épaules et la tête. Oui, son aire de chargement peut contenir un tantinet plus de bagages (18 litres exactement), mais pas en repliant la banquette, car on perd à ce moment près d’une centaine de litres par rapport au CX-5.
Le CX-50 se reprend côté pratique en proposant comme accessoire un porte-bagages de toit et, surtout, en pouvant remorquer des charges plus imposantes une fois équipé du moteur turbo optionnel. Sa capacité maximale grimpe alors de 2 000 à 3 500 lb, un sommet dans la catégorie.
Pour le reste, l’habitacle se montre élégant, silencieux et raffiné, en particulier dans les versions supérieures. Les sièges peuvent surprendre par leur fermeté au début, mais le confort sur de longues distances n’est pas véritablement compromis.
La plus grosse source d’irritation demeure le système d’infodivertissement peu convivial qu’il faut contrôler avec la molette et les boutons sur la console. D’accord, Android Auto et Apple CarPlay sans fil sont disponibles et rendent l’écran tactile… sauf en conduisant. De toute façon, l’écran en question est beaucoup trop éloigné. Mazda tient vraiment à ce que l’on se concentre davantage sur la conduite, domaine dans lequel le petit fabricant nippon excelle. Une autre preuve? Le chargeur sans fil pour téléphone (désormais de série en 2025) se trouve presque totalement caché par l’accoudoir central et donc hors de vue, nous incitant à l’oublier en sortant.
L’appel de l’aventure
Du côté des moteurs, qui sont partagés avec le CX-5, notre préférence va sans contredit au turbo en raison de son couple qui excède les 300 lb-pi et rend les accélérations franchement intéressantes. Mazda conserve une boîte à 6 rapports qui fait un meilleur travail que plusieurs autres à 8, 9 ou 10 rapports de la concurrence, sans parler des CVT. La consommation d’essence élevée freine cependant un peu nos ardeurs, chose que devrait régler la nouvelle motorisation hybride.
Agile, ferme et précis sur la route, le CX-50 attaque les virages avec confiance et vire magnifiquement à plat. Il ajoute une autre dimension au plaisir de conduire avec sa version Meridian plus aventurière. Bien qu’il manque sur celle-ci un contrôle de vitesse en descente et que son angle d’approche ne soit pas le meilleur, ses excellents pneus Falken Wildpeak A/T, son mode Hors route et sa caméra avant procurent efficacité et utilité. C’est, on vous le rappelle, le modèle qui a remporté notre match comparatif de VUS compacts aventuriers publié il y a deux ans.
Feu vert
- Performances et capacités avantageuses
- Agrément de conduite supérieur, qualité de fabrication et raffinement
- Variante hybride économe de carburant
Feu rouge
- Pas réellement plus spacieux que le CX-5
- Suspension et sièges fermes, infodivertissement peu convivial
- Moteurs à essence plutôt assoiffés






