Volkswagen Taos - De belles qualités, quelques gros défauts
Il en aura fallu du temps à Volkswagen pour introduire un utilitaire sous-compact au Canada! L’arrivée du Taos est toutefois tombée à point, comme si la marque allemande attendait que tous ses rivaux aient joué leurs cartes avant de sortir un as de sa manche.
Bien que le Volkswagen Taos ne figure pas parmi les choix favoris du Guide de l’auto dans son segment, ce petit multisegment se démarque du lot à certains égards et, au moment d’écrire ces lignes, il s’avère le modèle le plus vendu du constructeur chez nous. Preuve qu’il existe toujours une demande pour des véhicules abordables, pourvu que ces derniers puissent répondre aux besoins des consommateurs.
De l’espace et du plastique
Le premier coup d’œil en montant à bord montre un habitacle très fonctionnel, au design conservateur, mais assemblé avec des plastiques rugueux à certains endroits. On peut pardonner cette apparence bon marché grâce à une disposition ergonomique des commandes et l’on aime pouvoir régler le système de climatisation avec des boutons physiques sur la planche de bord.
Le système multimédia comprend un écran tactile de 6,5 pouces dans la version Trendline de base, un peu petit par rapport à la concurrence. En revanche, les autres finitions du Taos reçoivent un écran de 8 pouces. L’interface est facile à utiliser, même si quelques zones de boutons sont petites pour notre doigt qui tente d’appuyer dessus en conduisant. Soulignons la surveillance des angles morts, le volant et les sièges avant chauffants qui font partie de l’équipement de série.
Les dimensions du Taos font en sorte que l'habitacle est logeable, surtout au niveau du dégagement pour la tête à l’avant et à l’arrière. Cependant, l’espace pour les jambes et les épaules se classe dans la moyenne du segment. On profite d’une aire de chargement vaste, parmi les plus volumineuses aux côtés des Toyota Corolla Cross, Kia Seltos et Hyundai Kona. Les acheteurs d’utilitaires peuvent échanger leur modèle compact contre un Taos sans trop perdre d’espace, s’ils ont besoin de réduire leurs mensualités.
De l’agrément au volant
Sous le capot, on retrouve un 4 cylindres turbo de 1,5 litre, le même que dans la Jetta. Si la puissance de 158 chevaux semble modeste, son couple disponible à bas régime sauve la mise. En optant pour le rouage intégral, une boîte à 7 rapports à double embrayage est installée. Celle-ci n’est pas des plus raffinées en conduite relaxe et, à moins d’activer le mode de conduite Sport ou d’écraser l’accélérateur avec conviction, le délai ressenti au décollage du véhicule devient agaçant.
Si le Taos remplace indirectement la Golf dans la gamme du constructeur, il ne faut pas s’attendre au comportement routier de celle-ci. Il s’agit tout de même d'un VUS sous-compact agréable à conduire, mais il n’a rien à voir avec une GTI ou même la première génération du Tiguan vendue chez nous. À l’instar des autres utilitaires Volkswagen, on doit plutôt apprécier son confort de roulement, calibré pour combler les attentes des consommateurs étatsuniens. On aimerait toutefois un diamètre de braquage plus court afin de faciliter les manœuvres de stationnement.
On ne s’achète pas nécessairement un petit multisegment pour remorquer, mais il faut savoir que Volkswagen ne recommande pas d’effectuer cette tâche avec le Taos. Ses rivaux directs, le Toyota Corolla Cross et le Subaru Crosstrek, peuvent tracter 1 500 lb (et même 3 500 lb dans le cas du Crosstrek Wilderness), alors que le Jeep Compass tire jusqu’à 2 000 livres. Quant à la consommation, la cote mixte ville/route de 7,5 L/100 km associée aux variantes munies du rouage à traction est intéressante, tandis que celle de 8,8 L/100 km avec le rouage intégral est plus élevée par rapport à la moyenne du segment, mais à peine.
Feu vert
- Habitacle logeable
- Ergonomie des commandes
- Bon comportement routier
Feu rouge
- Plastiques bon marché dans l’habitacle
- Boîte de vitesses à 7 rapports désagréable en ville
- Aucune capacité de remorquage






