Volvo XC90 - Retraite repoussée
Lorsque Volvo a annoncé l’arrivée de son nouvel utilitaire EX90 100 % électrique, il était clair que le Volvo XC90 allait disparaître tôt ou tard. Toutefois, il figure toujours au catalogue, repoussant son départ à la retraite afin d’assurer une transition en douceur avec les futurs modèles tout électriques de la marque suédoise.
L’édition 2025 ne reçoit pas de changements significatifs, et ce n’est rien d’anormal. Lancé pour l'année modèle 2003, le XC90 n’en est rendu qu’à sa deuxième génération, introduite pour le millésime 2016. Le constructeur a toutefois pris soin de le faire bénéficier de quelques changements esthétiques et technologiques au fil du temps, mais il s’agit essentiellement du même véhicule depuis maintenant une dizaine d’années.
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L’électrification au menu
Le XC90 de base est disponible avec un 4 cylindres de 2 litres turbocompressé et suralimenté avec hybridation légère, produisant 295 chevaux. Il est couplé à une boîte à 8 rapports. Avec un 0 à 100 km/h sous les 7 secondes, les accélérations sont plus que suffisantes alors que sa consommation figure parmi les plus basses du segment des VUS de luxe à trois rangées de sièges. Sa capacité de remorquage maximale de 5 000 lb est également intéressante.
Le XC90 T8 utilise le même bloc de base, mais uniquement turbocompressé et jumelé à un moteur électrique de 143 chevaux. Ils génèrent un total de 455 chevaux et un couple massif de 523 lb-pi, permettant de boucler le 0 à 100 km/h en 5,3 secondes. Pleinement chargée, sa batterie de 18,8 kWh permet de parcourir environ 53 km. À ce chapitre, les autres hybrides rechargeables du segment, dont le Mercedes-Benz GLE 450e et le BMW X5 xDrive50e, affichent des autonomies légèrement supérieures, bien que le XC90 T8 soit moins gourmand en essence que ses deux rivaux une fois la batterie épuisée.
Si la variante rechargeable est rapide en ligne droite, elle n’est pas conçue pour suivre la concurrence allemande sur les routes sinueuses à cause de son poids et de son centre de gravité élevés. Le XC90 est plus à l’aise comme véhicule routier silencieux et confortable et la suspension pneumatique livrable améliore l’expérience. Le seul point négatif, et encore, c’est la sonorité un peu timide du moteur en accélération.
Le design à la rescousse
Bien que le XC90 ne soit plus très jeune, son apparence n’est pas démodée, ni à l’extérieur, ni dans l’habitacle. C’est la preuve que les stylistes de la marque ont réussi à créer un design classique, défiant le temps. Cela dit, un peu de nouveauté lui ferait du bien. L’intérieur présente un design chic et épuré, purement scandinave, alors que la finition est soignée. Dans la version Plus, quelques options de boiseries sont disponibles selon la couleur du garnissage des sièges sélectionnée alors que l’on peut opter entre du similicuir ou du cuir véritable dans le XC90 Core. Il existe même un revêtement en laine, réservé à la finition Ultra au sommet de la gamme. Lesdits sièges sont très confortables, offrant un excellent soutien pour les longs trajets, l’un des points forts habituels de Volvo. Le XC90 peut être commandé avec un aménagement à six ou à sept places, la troisième rangée convenant mieux à des enfants qu’à des adultes.
L’interface multimédia Google built-in est relativement facile à utiliser, bien qu’un certain temps soit nécessaire pour apprivoiser l’aménagement des menus. En revanche, les zones de boutons de la climatisation sont petites, une distraction certaine en conduisant. L’intégration Apple CarPlay est disponible, mais pas Android Auto, si jamais le système d’origine ne nous convient pas. La chaîne audio Harman/Kardon à 14 haut-parleurs optionnelle est dispendieuse, mais le système Bowers & Wilkins à 19 enceintes vaut son pesant d’or.
Feu vert
- Performances intéressantes (T8)
- Consommation raisonnable
- Design toujours séduisant
Feu rouge
- Commandes de climatisation distrayantes
- Prix élevé (T8)
- Sonorité de moteur peu envoûtante
