Ford Bronco - Du désert au Dix-30
En 2021, Ford a ressuscité le Bronco au grand plaisir des nostalgiques. Il va s’avérer du coup un rival direct au très populaire Jeep Wrangler et au Toyota 4Runner. Comme ses deux adversaires, le Bronco possède les aptitudes nécessaires pour s’aventurer hors des routes sans rester pris, tout en trimballant son lot de qualités et de défauts.
Très peu de gens passent leurs fins de semaine à dévaler des sentiers dans le fin fond des bois, alors pourquoi les véhicules consacrés à cet exercice se vendent-ils autant? Parce que tant qu’à dépenser, aussi bien en choisir un qui nous fait vibrer, même si l’on n’exploite pas à fond ses capacités. Et le Ford Bronco ne manque certainement pas d’attrait à ce chapitre.
Gamme complète
Vendu en configurations à deux ou à quatre portes, avec près d’une dizaine de déclinaisons et une longue liste d’accessoires, il existe un Bronco pour presque tous les goûts. En fait, la gamme est si large qu’il est difficile de faire un choix. À l’instar du Wrangler, on peut aussi retirer le toit et les portes du Bronco afin de rouler les cheveux et le nombril au vent.
Plusieurs motorisations sont également disponibles, dont un 4 cylindres turbo de 2,3 litres produisant jusqu’à 300 chevaux, un V6 biturbo de 2,7 litres développant jusqu’à 330 chevaux et, exclusif au Bronco Raptor, un V6 biturbo de 3 litres délivrant jusqu’à 418 chevaux. Une boîte automatique à 10 rapports équipe les trois motorisations, et une manuelle à sept rapports est disponible avec le 2,3 litres.
Il fallait s’y attendre, ce VUS n’est pas écoénergétique. La cote de consommation la plus basse du Bronco est de 11,6 L/100 km en conduite mixte ville/route. Le Wrangler n’est guère mieux. Mais au moins, il propose une motorisation hybride rechargeable, tandis que le nouveau 4Runner est disponible avec un puissant moteur hybride. Selon les rumeurs qui circulent en ce moment, Ford pourrait bientôt ajouter une variante hybride ou rechargeable au Bronco, mais rien n’a été confirmé pour l’instant.
Une chose est claire cependant : peu importe la version choisie, le Bronco est aussi habile hors des sentiers battus que ses concurrents directs. Boîtier de transfert à gamme basse, système de modes de conduite, pneus tout-terrain de 35 pouces, essieux Dana, différentiels à verrouillage électronique et amortisseurs Bilstein livrables, tout y est pour s’amuser sans devoir recourir à des pièces d’après-marché. En comparant les fiches techniques, on note que le Wrangler possède de meilleurs angles d’approche et de sortie, mais que le Ford peut traverser un cours d’eau légèrement plus profond, si l’envie vous prend.
Plus confortable au quotidien
Là où le Ford Bronco se démarque du Jeep, c’est au chapitre de la conduite sur route. Sa direction est plus précise, sa suspension moins sautillante et son habitacle est mieux insonorisé. Sans toit amovible, le 4Runner se montre toutefois le plus convivial au quotidien.
Depuis l’an dernier, le très simple système multimédia SYNC 4 avec écran tactile de 12 pouces figure de série dans toutes les déclinaisons. La qualité de fabrication dans l’habitacle n’impressionnera personne, surtout dans le cas du Raptor coûtant plus de 100 000 $, mais le design est tout de même attrayant. L’espace pour les passagers est plus généreux dans le Bronco que dans le Jeep et reste comparable à celui du 4Runner.
Quant au Bronco Raptor, excessif tant pour sa largeur hors tout que pour sa consommation d’essence et son prix, il est réservé à une clientèle très spécifique et limitée. Enfin, si les premières années du Bronco ont été difficiles pour Ford concernant la qualité d’assemblage initiale, la marque semble avoir corrigé le tir depuis ce temps. Mais sa fiche de fiabilité reste encore un point d’interrogation.
Feu vert
- Capacités hors route indiscutables
- Bon système multimédia
- Vaste choix de versions et d’accessoires
Feu rouge
- Prix élevé
- Motorisations gourmandes
- Qualité de fabrication discutable





