Subaru Solterra/Toyota bZ4X - Union imparfaite

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Après un faux départ et plusieurs critiques sévères à leur endroit, les jumeaux que sont les Toyota bZ4X et Subaru Solterra ont commencé à trouver leur niche. Le premier bénéficiant même de l’excellente réputation de la marque pour s’élever parmi les VUS électriques les plus vendus au pays. Quelques améliorations clés leur ont été apportées l’an dernier, mais ils sont encore loin de figurer parmi les modèles les plus concurrentiels, performants et satisfaisants du créneau.

L’espace nous manque pour parler de leur design qui, de toute façon, ne soulève aucune passion et même qui rebute à certains égards. Sachez seulement que la lunette arrière très inclinée n’empêche pas le bZ4X d’offrir un volume utilitaire intéressant de 784 litres (bizarrement, Subaru annonce 674 litres dans le Solterra) et que l’absence d’un essuie-glace arrière n’est pas aussi problématique que vous pourriez le croire.

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Un habitacle à parfaire

À bord, l’utilisation de certains matériaux est discutable, mais c’est surtout le poste de pilotage qui continue d’embêter. Un compromis doit être fait entre la hauteur du siège et la position du volant afin de bien voir la route, d’une part, et l’instrumentation numérique déplacée vers la base du pare-brise, d’autre part. Subaru a tenté de corriger la situation en aplatissant le volant, mais ce n’est pas encore parfait. Au moins, ladite instrumentation est désormais plus complète qu’à l’origine et des palettes au volant (Solterra) permettent d’ajuster facilement l’intensité de la régénération au freinage.

Le système multimédia provient de Toyota, ce qui est une bonne chose car celui de Subaru est moins rapide d’exécution et moins convivial. Cela dit, dans le plus grand de ses formats (12,3 pouces), l’écran central, qui n’est pas orienté vers le conducteur, rend certaines touches un peu hors de portée. Dans l’ensemble, il faut admettre que plusieurs rivaux maîtrisent mieux l’infodivertissement que ce duo japonais.

Rien à redire toutefois sur le rangement ou encore sur les sièges avant, très confortables et fournissant un bon soutien latéral, tandis que l’espace pour les jambes aux places arrière nous plaît.

Retard technique

Le principal déficit des bZ4X et Solterra par rapport à la concurrence demeure le groupe motopropulseur, plus précisément la puissance, l’autonomie et les vitesses de recharge. La variante à un moteur, que seul Toyota propose, se limite à 201 maigres chevaux et dépasse à peine les 400 km d'autonomie dans des conditions normales. L’ajout d’un second moteur ne fait monter la puissance qu’à 215 chevaux et fait chuter l’autonomie à 367 km dans le meilleur des cas. Ce n’est rien pour s’exciter ou partir à l’aventure l’esprit en paix, d’autant plus que l’indicateur a tendance à surestimer la distance que l’on peut parcourir.

Sagement, Toyota et Subaru ont amélioré dans la dernière année la capacité de recharge rapide à courant continu de leurs VUS électriques, incluant la possibilité d’effectuer plus de deux séances par jour. Avec les modèles à rouage intégral, par exemple, il est dorénavant possible de passer de 10% à 80% en 35 minutes au lieu d’une heure environ, ce qui est beaucoup plus acceptable. En outre, une meilleure gestion de la batterie accélère les recharges quand la température descend sous le point de congélation. Hélas, nous n’avons pas eu la chance de refaire un essai en période hivernale pour mesurer ces progrès.

Pour le reste, disons que le roulement se montre plutôt doux et silencieux, la bonne insonorisation aidant. Les freins font un solide travail bien qu’ils soient un peu trop sensibles. Cependant, une vraie conduite à une seule pédale n’est pas possible. La sécurité, un aspect important pour la clientèle cible, mérite aussi d’être soulignée.

Feu vert

• Conduite douce
• Bon espace et rangements
• Sécurité au rendez-vous

Feu rouge

• Performances et capacités en retrait
• Poste de pilotage pas idéal
• Remorquage non recommandé