Bentley Continental GT - Vivre avec son temps

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Bentley a présenté une nouvelle génération de la Continental GT pour l’année modèle 2025. Dans son communiqué de presse, la marque annonce une voiture renouvelée à 68%. Extérieurement, ça ne saute pas aux yeux. Mis à part les phares intégrant les clignotants et le nouveau design de calandre, on ne peut pas dire que la partie avant soit révolutionnaire. Même chose à l’arrière, où les feux arrière ovales empiètent désormais davantage sur le coffre.

Pour le reste, difficile de percevoir des différences marquées avec le modèle sortant. Cela dit, on ne va pas reprocher ce conservatisme à Bentley, la clientèle appréciant des véhicules au design sobre et élégant. Vendre une Continental GT bardée d’arrêtes saillantes à la manière d’une Lamborghini serait certainement mal perçu des acheteurs.

C’est la ouate qu’on préfère

Lorsque l’on enfile un vêtement ouaté, on se sent immédiatement à l’aise, comme rassuré par l’isolation thermique et la douceur qu’il nous procure. C’est un peu le même sentiment qui prédomine quand on monte à bord d’une Continental GT. À l’ouverture de la lourde porte, le conducteur découvre un habitacle magnifique.

Peu importe l’endroit où se pose votre regard, la qualité des matériaux et la noblesse des cuirs flattent la rétine. Les équipes de Bentley n’ont pas oublié votre odorat, de subtils effluves participant pleinement à l’expérience. Pas d’odeurs trop entêtantes ou d’émanations venant d’un plastique chauffé au soleil, tout n’est que raffinement à bord. Le superbe volant à trois branches ne vous cache pas la vue sur une instrumentation qui intègre désormais un écran à la place des deux indicateurs à aiguilles du modèle sortant. Sur une console centrale plutôt haute trône un levier de vitesses traditionnel ainsi que des commandes physiques. Ces touches peuvent être entourées de matériaux nobles, tels que du bois ou de la fibre de carbone.

Les mêmes matériaux se retrouvent sur la planche de bord, qui accueille un écran central rétractable de 12,3 pouces. Ce dernier peut laisser place à trois indicateurs au design inspiré de l’aviation (une boussole, un thermomètre et un chronomètre) en appuyant sur une touche. Un dernier appui sur le même bouton dévoile un panneau dépourvu de toute technologie afin d’épurer l’ensemble. À l’avant, l’espace est royal, deux occupants se sentiront parfaitement à leur aise, y compris lors des longs trajets. C’est moins généreux à l’arrière, cela va de soi.

Un moteur au lieu de deux

Sous le capot, les changements sont importants. Alors que la précédente génération laissait le choix entre un V8 ou un W12, il n’y a plus qu’un seul groupe motopropulseur hybride rechargeable. Mais n’allez pas croire que Bentley s’est reposé sur ses lauriers! La marque a retravaillé son V8 suralimenté de 4 litres en l’associant à une motorisation électrique. Le résultat? Le moteur le plus puissant de l’histoire de la marque! En effet, avec 771 chevaux et 738 lb-pi de couple revendiqués, la belle anglaise ne devrait pas manquer de souffle. Le 0 à 100 km/h annoncé en 3,2 secondes (3,4 pour le cabriolet) semble aller dans ce sens.

Et grâce à une batterie de 25,9 kWh (85% utilisables), l’autonomie culmine à 81 km, selon la norme européenne WLTP. Chez nous, il faudra plutôt compter une soixantaine de kilomètres sans consommer de carburant. En mode tout électrique, la voiture peut rouler jusqu’à 140 km/h sans démarrer le moteur à essence, à condition de ne pas appuyer à plus de 75% sur la pédale d’accélérateur.

Du côté du châssis, Bentley a également travaillé pour améliorer l’expérience de conduite. Avec quatre roues motrices et directrices, un différentiel à glissement limité électronique, des barres antiroulis actives et une répartition du poids de 49/51% (avant-arrière), le poids additionnel nécessaire à l’électrification semble avoir été bien réparti. Toutefois, il faut garder à l’esprit que la masse demeure élevée (2 459 kg pour le coupé, 2 636 pour le cabriolet).

Modernisée sans être dénaturée, cette génération de la Continental GT devrait séduire la clientèle visée. Bien que nous n’ayons pas encore pu essayer le nouveau V8 hybride, nous sommes d’avis que son fonctionnement doux et silencieux devrait convenir à la philosophie de la voiture. Mais nous allons quand même nous ennuyer de la poussée délicatement vigoureuse du W12 en pleine accélération…

Feu vert

  • L’essence même du grand tourisme
  • Superbe intérieur
  • Moteur hybride prometteur

Feu rouge

  • Places arrière étriquées
  • Visibilité ¾ arrière réduite
  • Moins de choix mécaniques qu’avant

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