Volvo XC60 - Pas trop de rides

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Dans l’arène âprement disputée des multisegments compacts de luxe, le Volvo XC60 est plus un figurant qu’un acteur de premier plan. Le fait qu’il doive affronter des ténors comme l’Audi Q5 ou le BMW X3 (pour ne nommer que ceux-là) n’aide pas, mais son âge explique aussi pourquoi les consommateurs se tournent vers d’autres options. Pourtant, même s’il est en fin de vie, l’utilitaire scandinave aligne encore quelques arguments intéressants.

Lancée au millésime 2018, la deuxième génération du XC60 n’a pas connu de grosses évolutions esthétiques au cours de sa carrière. Néanmoins, sa carrosserie, réalisée par Thomas Ingenlath, demeure très élégante malgré les années. Et avec le traitement Black Edition, uniquement disponible sur la version Ultra et bénéficiant de roues de 21 pouces exclusives ainsi que de composants extérieurs noirs, elle devient presque menaçante.

Hybride léger ou hybride rechargeable?

La division suédoise ne propose plus de mécaniques exclusivement thermiques depuis 2024. Tous les véhicules Volvo sont dorénavant équipés d’une forme d’électrification, allant du système hybride léger jusqu’à l’option purement électrique. La motorisation du XC60 B5 est un 4 cylindres turbo de 2 litres de cylindrée utilisé à toutes les sauces chez Volvo. Il travaille de concert avec un moteur-générateur de 13 chevaux, pour un total de 247 chevaux. Ce qu’il ne délivre pas en performances, il le compense en homogénéité. Trois niveaux de finition sont au menu : Core, Plus et Ultra.

Le XC60 T8 hybride rechargeable produit 455 chevaux. Ici, le même bloc 4 cylindres turbo reçoit un moteur électrique de 143 chevaux avec une batterie de 18,8 kWh (14,7 kWh utilisables). Volvo prévoit une autonomie électrique de 58 km et un temps de charge de cinq heures sur une borne de 240 volts. Outre les finitions précitées, il en existe une quatrième propre au Recharge : Polestar Engineered. Elle comprend une calandre et des roues de 21 pouces exclusives, des amortisseurs Öhlins et une chaîne audio Bowers & Wilkins à 15 haut-parleurs de 1 410 watts. Disons-le, son prix actuel de 91 350 $ est difficile à avaler.

Les deux versions du XC60 sont munies d’une boîte de vitesses automatique à 8 rapports et de la traction intégrale. Il y a toutefois un prix à payer pour passer d’une variante à l’autre et ce dernier ne se limite pas à l’écart financier. En effet, le consommateur doit aussi accepter de conduire un véhicule plus lourd de 250 kg. En revanche, le surplus de puissance donne l’avantage au modèle Recharge sur le plan des performances.

Une expérience à la suédoise

Le XC60 n’essaye pas de suivre les concurrents allemands sur le terrain de la sportivité. En fait, les ingénieurs suédois ont privilégié une conduite axée sur le confort. De plus, la réputation des sièges Volvo n'est plus à faire, ceux-ci étant parmi les meilleurs de l’industrie. La fermeté ressentie avec des jantes de plus grand diamètre (jusqu’à 21 pouces) ne se fait pas au détriment des passagers. Quant à la direction, elle est rapide et précise, même s’il existe des rivaux beaucoup plus affûtés à ce chapitre.

C’est dans l’habitacle que le XC60 a pris quelques rides. Certes, les plastiques et la qualité d’assemblage sont encore dans le coup, mais la technologie accuse le poids des années, spécialement face au EX90. Le XC60 se montre plus difficile à vivre lorsque vient le temps de manier les fonctions du système d’infodivertissement. L’intégration de la technologie Google facilite la vie de son utilisateur, notamment grâce aux commandes vocales, mais il reste plusieurs menus compliqués qui obligent le conducteur à quitter la route des yeux.

Feu vert

  • Sièges très confortables
  • Technologie Google efficace
  • Puissance de la version Recharge

Feu rouge

  • Sous-menus compliqués du système multimédia
  • Prix élevé des groupes optionnels
  • Agrément de conduite en retrait

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