Mercedes-Benz EQE/EQE VUS - C'est ça une Classe E électrique?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Chez Mercedes-Benz, la Classe E est synonyme d’élégance, de confort et de puissance. Avec l’arrivée des modèles électriques, il aurait été logique que le constructeur allemand tire profit d’un nom connu pour ne pas bouleverser les consommateurs. Pourtant, la marque germanique a décidé d’utiliser une autre stratégie en dévoilant les modèles baptisés EQ. Ce sont des véhicules dotés de formes arrondies et de lignes génériques qui sont loin de faire l’unanimité. La beauté est quelque chose de très subjectif, mais il est difficile de qualifier les EQE et EQE VUS de gracieux. Et ils n’ont pas ce côté distinctif des Mercedes-Benz d’autrefois. La forme et l’aérodynamique d’un véhicule sont importantes à l’ère électrique, surtout pour améliorer la pénétration dans l’air. Mais est-il nécessaire de dénaturer les attributs d’une marque aussi reconnue pour arriver à ses fins?

La berline et le VUS peuvent être équipés de trois groupes motopropulseurs différents. Tous les modèles viennent de série avec un rouage intégral. L’EQE 350 4MATIC est donc munie d’une paire de moteurs qui fournit 288 chevaux et un couple important de 564 lb-pi. Le deuxième échelon s’appelle EQE 500 4MATIC et porte la puissance à 402 chevaux et le couple à 633 lb-pi. Finalement, les sorciers de la division sportive AMG ont développé une variante plus épicée : 617 chevaux et 701 lb-pi. Des valeurs qui montent à 668 chevaux et 738 lb-pi en mode Boost! Dans tous les cas, les performances sont au rendez-vous, simplement avec une intensité différente.

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Toutes les variantes abritent la même batterie de 90,6 kWh. Le VUS EQE 500 est celui qui peut rouler le plus longuement avec 462 km sur une pleine charge. À l’autre bout du spectre, la berline EQE AMG voit son autonomie fondre à 370 km. C’est le prix à payer pour bénéficier d’une si grosse cavalerie (3,3 secondes pour atteindre 100 km/h avec le mode Boost).

MBUX Hyperscreen ou non?

L’un des éléments les plus distinctifs de l’EQE, c’est la vitre tactile (optionnelle) qui recouvre la planche de bord. Baptisée MBUX Hyperscreen, elle intègre trois écrans sous cette large surface. Nous avons trouvé que l’effet est plus réussi que dans la gamme EQS, notamment parce que les buses de ventilation sont dissimulées à travers une fine bande au-dessus du panneau numérique. La qualité des graphiques et la réactivité du système multimédia sont dignes de mention, mais pour les menus, c’est un peu plus ardu, surtout lorsque l’on conduit. À moins d’être féru des dernières technologies, les versions équipées de l’écran vertical normal suffisent amplement à la tâche.

Une conduite reposante

La motorisation électrique garantit le silence dans l’habitacle, mais les ingénieurs ont redoublé d’efforts pour isoler autant que possible les occupants de l’extérieur. Et ce n’est pas tout, car les sièges des deux modèles sont très confortables, tant à l’avant qu’à l’arrière. Le tandem EQE/EQE VUS propose aussi une expérience de conduite très relaxe avec sa direction (très) assistée, sa suspension souple et ses accélérations progressives, surtout dans les 350 et 500 4MATIC.

À bord de l’AMG, ça déménage davantage, et ce, malgré un poids important. Les roues arrière directrices (optionnelles) sont très efficaces, que ce soit en ville ou sur l’autoroute. Par exemple, effectuer un demi-tour dans une impasse est un jeu d’enfant avec les EQE qui en sont équipés. À basse vitesse, les roues arrière braquent en sens inverse des roues avant, ce qui réduit grandement le rayon de braquage. À haute vitesse, les roues directrices arrière suivent la direction des roues avant, facilitant les changements de trajectoire et améliorant la stabilité.

Feu vert

• Sièges et roulement très confortables
• Véhicules silencieux
• Puissance impressionnante (AMG)

Feu rouge

• Autonomie un peu juste
• Direction déconnectée
• Trop chers