Nissan Murano - On me voit. On me voit plus

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2025

Cette génération de Murano, ça fait 11 ans qu’on la voit! Mais, après tout ce temps et parce que Nissan ne s’en est pas trop occupé, on le voit de moins en moins sur nos routes. Malgré un rebond (étonnant) de ses ventes en 2023, les immatriculations au Canada ont dévissé de près de 71% par rapport à 2017, sa meilleure année sur le marché.

Lancé en 2003, le premier Murano a été l’un des pionniers de la catégorie des multisegments. Nissan avait beaucoup misé sur le design, épuré, et avait tapé dans le mille. Les deux générations suivantes ont essentiellement repris la même recette : lignes audacieuses, V6 de 3,5 litres et boîte de vitesses à variation continue.

Jeune… depuis plus longtemps que les autres

Et c’est peut-être ça le problème. Dans un marché qui a considérablement évolué en une décennie, le Murano n’a pas beaucoup changé. Prenons le style, original, personnel, mais qui n’est plus dans les canons de l’époque. Ensuite, le moteur. Le VQ35 a longtemps été le bloc de choix de Nissan en Amérique du Nord, mais plus aujourd’hui. Fiable et coupleux, il demande cependant sa ration d’essence. Au prix où sont les sous en ce moment… La concurrence passe aux 4 cylindres turbo et aux hybrides, enfichables ou pas. Enfin, la transmission. Il y a la bonne boîte de vitesses et il y a la mauvaise boîte de vitesses. Et ce n’est un secret pour personne que la CVT du Murano a connu son lot de problèmes. De plus, elle n’est pas spécialement agréable à utiliser au quotidien. Il faut aussi faire avec une direction pas vraiment communicative, une tenue de route d’abord et avant tout axée sur le confort et une capacité de remorquage qui n’est pas des plus compétitives.

Même son de cloche à l’intérieur. La planche de bord montre l’âge du modèle, ainsi que l’écran tactile central de 8 pouces (le système multimédia est cependant compatible avec Apple CarPlay et Android Auto) et la finition de différents plastiques. Par contre, les sièges Zéro Gravité sont absolument superbes et les places arrière s’avèrent très accueillantes tandis que le volume de chargement se situe dans la bonne moyenne. Le Murano offre encore un rapport prix/équipement plutôt intéressant.

Plus ça change…

Au moment de publier le livre que vous tenez entre les mains, Nissan travaille aux dernières mises au point de la quatrième génération du Murano. De nombreuses photos d’espion circulent sur internet mais les données techniques n’ont pas encore été dévoilées. Nissan devrait reprendre la plate-forme du Murano actuel pour comprimer les coûts de développement (ce qui est [insérer émoji Thumb Down dans le texte], spécialement pour la capacité de remorquage). Esthétiquement, le nouveau modèle aura une allure similaire à l’Ariya, notamment au niveau de la calandre mais avec une grille proche de celle du Rogue.

S’il était un temps prévu que le Murano passe au tout électrique, il sera bel et bien propulsé par des moteurs à essence. Les rumeurs font état de trois blocs potentiels : V6 (soit le VQ35DE actuel reconduit soit le VQ35DD du Pathfinder), 4 cylindres turbo (possiblement le KR20DDET à taux de compression variable installé dans les Infiniti QX50, QX55 et QX60 et unanimement détesté par la rédaction du Guide de l’auto) ainsi qu’une hypothétique version hybride (vivement souhaitée). Concernant la boîte de vitesses, si l’on se fie au récent Pathfinder, la transmission CVT du V6 serait remplacée par un automatique classique à 9 rapports, une première dans l’histoire du modèle en Amérique du Nord. Pas de CVT, pas de problèmes. Pas de problèmes… pas de problèmes.

À l’intérieur, on retrouvera deux écrans principaux sur la planche de bord au style minimaliste, inspirée de l’Ariya. Le conducteur bénéficiera de commandes physiques pour plusieurs fonctions et il devrait y avoir un affichage tête haute. Enfin, la qualité de finition devrait progresser.

Feu vert

  • V6 fiable et coupleux
  • Confort à tous les étages
  • Tarifs encore compétitifs

Feu rouge

  • CVT peu agréable et pas très fiable
  • Capacité de remorquage limitée
  • Finition de l’intérieur

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires