D’autres voix s’élèvent pour reprendre les marques américaines du géant Stellantis

Les ennuis du constructeur automobile Stellantis n’ont pas fini de susciter des débats ainsi que de la colère chez les concessionnaires et les consommateurs.

Le groupe, né de la fusion entre FCA (Fiat Chrysler Automobiles) et PSA (Peugeot) en 2021, compte pas moins de 14 marques et certaines d’entre elles traversent des temps plus difficiles que d’autres. L’ancien patron Carlos Tavares, qui a abruptement démissionné le 1er décembre, avait menacé d’éliminer celles qui ne parviennent pas à redresser leur situation d’ici deux ou trois ans.

De plus en plus d’observateurs estiment que l’entreprise est trop grande et trop éparpillée, avec un siège social aux Pays-Bas qui est déconnecté de la réalité dans différents marchés, notamment en Amérique du Nord. Des voix s’élèvent pour ramener le contrôle des opérations des marques américaines de ce côté-ci de l’Atlantique.

Bernie Moreno, un ancien directeur d’une concession automobile et nouvellement élu sénateur en Ohio, souhaite que Stellantis revende Chrysler, Dodge, Jeep et Ram à une société basée aux États-Unis, prétextant que de nouveaux propriétaires américains sauraient comment leur redonner leur lustre.

« Ils ont été de très mauvais gestionnaires des marques, a-t-il déclaré à Bloomberg. J'espère que John Elkann (président du conseil d'administration) fera ce qu'il faut pour que Chrysler Corporation revienne aux mains des Américains. »

Au sujet de l'ancien PDG Tavares, Moreno a ajouté : « Ce type a renvoyé tous les Américains. Il a exploité cette entreprise jusqu'à la mort ». Puis, il a laissé entendre que le constructeur automobile délocaliserait davantage d'emplois des États-Unis vers d'autres pays.

Plus tôt cette année, Frank B. Rhodes Jr., l’arrière-petit-fils du fondateur de Chrysler, a proposé de sauver Chrysler et Dodge en créant une nouvelle société appelée « THE NEW CHRYSLER/DODGE, LLC. » qui préserverait le caractère distinctif des deux marques tout en continuant d’évoluer et de s’adapter au marché. Cette entité devrait bien sûr revenir entre les mains d’Américains.

Dans les quelques jours qui ont suivi, toutefois, Stellantis a réagi à la proposition, clarifiant qu'il n'était nullement dans son intention de se départir de Chrysler ni de Dodge.

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