La couverture 2015 : Pagani Huayra, Géniale comme Fangio
Comment donner suite, en couverture, à des bolides dont la fiche technique, la silhouette et la facture sont uniformément stupéfiantes, créés par des constructeurs qui brassent les millions par centaines? En choisissant la Pagani Huayra, une sportive exceptionnelle en tout point, créée par un visionnaire du nom d’Horacio Pagani. Une voiture construite à la main, avec un soin maniaque, dans les ateliers de Modène en Italie. Aux antipodes des machines aseptisées qu’on fabrique par milliers, comme de vulgaires produits domestiques.
Le nom quasi imprononçable de la Huayra évoque le dieu des vents dans la langue quechua des Incas. Elle peut certainement filer comme les grands vents avec son V12 central à double turbo de 730 chevaux fait spécialement pour elle par la division AMG de Mercedes-Benz. Surtout qu’elle ne pèse que 1 350 kilos grâce à sa coque en carbotitane, un matériau extrêmement rigide et léger, développé par Pagani, qui combine fibre de carbone et titane, comme le suggère son nom.
La Huayra succède à la Zonda, produite pendant plus d’une décennie. Toujours en petit nombre et toujours vendue à fort prix. La Zonda portait elle-même le nom d’un vent qui souffle vers l’Argentine, parce que c’est le pays qu’a quitté Horacio Pagani il y a plus de trente ans pour aller fabriquer des sportives sans compromis dans le fief de Ferrari et Lamborghini. Il avait en tête les conseils de son ami et compatriote Juan Manuel Fangio, pilote de génie, grand gentleman et quintuple Champion du monde de Formule 1. Et dans son sac, il apportait les lettres de recommandation du maître. La réussite exemplaire de Pagani est le fruit d’un talent remarquable, mais également « d’un mélange de méthode, de ténacité et de rigueur » comme il le confiait à notre journaliste. Parlons aussi de travail acharné.
