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Essai de la Oldsmobile Toronado 1967

Cet essai routier a été publié dans le Guide de l'auto 1967.

Première traction avant fabriquée aux États-Unis depuis la CORD de 1937, la Oldsmobile Toronado est une voiture qui soulève énormément d'intérêt. En 1966 un magazine américain spécialisé lui décernait le titre de "voiture de l'année" tandis que des autorités sur la question automobile affirmaient que c'était un échec. Un essai d'environ 2,000 milles allait nous permettre de nous faire une idée personnelle sur la Toronado.

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Ce modèle s'inscrit dans la catégorie des voitures personnelles comme la Thunderbird, La Riviera, la Corvette, etc. C'est une voiture distinctive qui ne passe pas inaperçue.

INUTILEMENT ENCOMBRANTE

La première chose qui saute aux yeux lorsqu'on prend contact avec la Toronado, ce sont ses dimensions. Cette immense voiture ne pèse pas moins de 4,472 livres. L'épaisseur et la lourdeur des portes sont d'ailleurs là pour le rappeler. À mon avis, la Toronado est inutilement encombrante car malgré ses dimensions extérieures généreuses, elle n'offre relativement que peu d'espace à ses occupants.

Un bon point de la voiture est la qualité de la finition intérieure. Par contre, on note au passage quelques inconvénients dans l'aménagement intérieur. Le cendrier est trop loin du conducteur et pour secouer la cendre de sa cigarette, celui-ci doit se pencher dangereusement en avant. On note aussi qu'il faut mettre le contact pour actionner les vitres électriques. Ce détail peut paraître insignifiant mais il peut vous causer des désagréments tel que celui que j'ai moi-même connu.

J'avais laissé la voiture sur un terrain de stationnement par une journée assez chaude et nuageuse. Comme une amie devait m'attendre dans la voiture, j'ai laissé les vitres ouvertes en prenant soin d'emporter la clé avec moi. Quinze minutes plus tard, un orage éclata et il fut impossible, sans les clés, de fermer les vitres. Résultat: l'intérieur de la voiture fut trempé et je retrouvai mon amie de fort mauvaise humeur. De plus, ces mêmes vitres ne possèdent pas de mécanisme pour empêcher les enfants de s'amuser avec les boutons à droite et à l'arrière.

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La visibilité est bonne, sauf sur les côtés arrière. Quant aux sièges, ils sont très confortables et peuvent être ajustés à plusieurs positions. On remarque également qu'il n'y a pas de déflecteurs (vitre d'aération), ce qui rend la voiture plus silencieuse à haute vitesse et constitue aussi une protection contre les voleurs.

TRACTION AVANT IMPERCEPTIBLE

Lors du lancement de la Toronado sur le marché, tous les spécialistes de l'automobile étaient sceptiques quant à sa tenue de route, car il leur était impossible de concevoir une traction avant aussi lourde. Ils avaient tort, car la Toronado comporte les avantages de la traction avant sans en posséder les inconvénients. Par exemple, on peut se rendre compte que c'est une traction avant que si l'on démarre rapidement sur une route de gravier ou de neige. De plus, elle s'accroche bien à la route dans les virages longs et rapides et la direction assistée est très légère.

La suspension est suffisamment dure pour une voiture luxueuse de cette dimension. Elle est aussi assez inusitée car elle comporte quatre amortisseurs, deux montés verticalement et deux horizontalement. Toutefois, on sent un peu trop les trous et inégalités de la route, Il reste que la Toronado est légèrement supérieure aux autres grandes voitures américaines au chapitre de la tenue de route.

MOTEUR TRÈS DOUX

Le moteur est un V-8 de 425 pouces cubes produisant 385 c.v. à 4,800 tours-minute. Il opère en douceur, pousse l'automobile à 115 milles à l'heure au maximum et permet d'accélérer de 0 à 60 milles à l'heure en 9.5 secondes. Il accorde une moyenne de 10 à 18 milles au gallon. La transmission automatique à trois vitesses fonctionne sans secousse et constitue d'ailleurs l'un des bons points de la Toronado.

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Il y a toutefois une ombre au tableau sur le plan des performances. Ce sont les freins. Bien que très gros, bien ventilés et situés suffisamment en dehors de la roue, ces freins à tambours ne sont pas à la hauteur de la situation. Avec quatre personnes dans la voiture, c'est une masse de près de trois tonnes qu'il faut ralentir et ces misérables freins à tambours n'arrivent tout simplement pas à le faire adéquatement. Heureusement qu'il est possible en 1967 de se procurer la Toronado avec des freins à disques qui sont disponibles moyennant un supplément. Nous croyons vraiment qu'au prix où se vend ce modèle, les freins à disques pourraient être standards.

PARTICULARITÉ

Étant donné que sur cette voiture les roues motrices sont à l'avant, il faudra particulièrement surveiller l'enlignement des roues. De plus, la roue de secours est très mal placée dans le coffre à bagages, qui, soit dit en passant, est plutôt petit. Il faut y monter pour en retirer le pneu, opération qui peut présenter quelques difficultés surtout pour une femme.

En résumé la Oldsmobile Toronado est une automobile qui n'a rien de tellement révolutionnaire mais qui possède un cachet personnel et dont les performances se comparent aux autres voitures de mêmes dimensions. On s'attendait à une auto différente; ce n'est pas le cas.

 

FICHE TECHNIQUE 

Moteur: V8 de 425 pouces cubes. 385'c.v. à 4,800 tours-minute,

Transmission: Automatique ("Turbo Hydra-Matic") à trois vitesses.

Freins: Tambours aux quatre roues. Disques facultatifs.

Poids: 4,472 livres.

TABLEAU DES PERFORMANCES

Accélération: 0-60 mph: 9.5 secondes.

Vitesse maximale: 115 mph.

Consommation moyenne: 13 milles au gallon.

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