Véhicules d’occasion certifiés : Une option souvent négligée

Les concessionnaires automobiles ne sont pas fous : ils gardent pour eux le meilleur des retours de location et envoient les autres véhicules à l'encan. Ces « premiers choix », ils les inspectent, les bichonnent, les dotent de garanties supplémentaires. Ces véhicules deviennent alors des « certifiés » — l’occasion de l’occasion, quoi!
Il n’y a pas si longtemps, un véhicule neuf sur deux au Québec était loué plutôt qu’acheté. Voilà qui faisait — et qui fait encore — transiter bon nombre d'automobiles en fin de bail chez les concessionnaires. Ces derniers ont l’avantage de la sélection et ils en profitent : ils conservent les plus beaux spécimens, les mieux équipés, les moins roulés, les plus populaires, ceux dont ils connaissent bien le pedigree. Souvent, ces véhicules sont encore couverts par une garantie d’origine. Afin de les rendre plus séduisants encore, les concessionnaires les « certifient » : inspection de A à Z en une centaine de points, protections supplémentaires, programme d’assistance routière, informations concernant les rappels, taux de financement avantageux. Certaines marques donnent même la possibilité d'un échange ou d'un remboursement si le client n'est pas satisfait.

Qui promet quoi

Tous les constructeurs n'offrent pas un programme de certification et ceux qui le font ont mis au point des protocoles qui diffèrent. Mais peu importe vers lequel on se tourne, une chose demeure : ces automobiles doivent respecter de stricts standards en matière d’âge, de condition mécanique et kilométrage.

Chez Volvo par exemple, les véhicules d’occasion certifiés ont tout au plus quatre ans et ne doivent pas avoir roulé plus de 120 000 km. Toyota, pour sa part, ne certifie pas une voiture âgée de plus de six ans ou qui a roulé plus de 140 000 km. Ce constructeur ajoute en outre une garantie d’au moins un an/20 000 km sur le groupe motopropulseur, avec assistance routière. Honda certifie les véhicules d’au plus cinq ans et offre à l’acheteur insatisfait la possibilité de l’échanger contre un autre certifié dans les sept jours/1000 km suivant la transaction. Chez Toyota, la fenêtre de reprise est de sept jours/1500km tandis que chez GM, c’est 30 jours/2500km. Ce dernier va même jusqu’à rembourser la différence de prix si au final, l’acheteur jette son dévolu sur un modèle moins coûteux.

Notez que la Corporation des concessionnaires d'automobiles du Québec a aussi mis sur pied le programme Occasion en Or, une bannière générale (toutes marques confondues) qui offre des taux de financement préférentiels et des reprises dans les 10 jours/1000 kilomètres.

Plus pour moins

L’acheteur d’un véhicule certifié n’est toutefois pas à l’abri de tout. La prudence lui recommande de faire faire une inspection indépendante et de réclamer l’historique des entretiens et des réparations.

Reste qu'il s'achète presque la paix d'esprit d'un véhicule neuf. Et pour une somme donnée, il peut mettre la main sur un modèle plus grand et plus luxueux, voire s’élever dans l’échelle des options en se gâtant de sièges chauffants, d'un toit ouvrant, d'un système de démarrage sans clé, de commandes audio au volant et quoi encore. Surtout, l'acheteur s'évite la coûteuse dépréciation liée aux premières années de vie d'une voiture neuve — jusqu'à 15% la première année, environ 10% les années suivantes. En somme, il y là de vraies aubaines à saisir…

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