À quand une nouveauté abordable?

On apprenait récemment que le prix moyen d’un véhicule neuf vendu au pays en 2023 était, selon les dernières statistiques, de 64 215 $. Une somme qui s’explique par plusieurs facteurs, dont la hausse de popularité des véhicules électriques, sur lesquels les crédits gouvernementaux applicables ne sont guère comptabilisés.

Cela dit, avec des constructeurs comme Ford, Honda et Stellantis qui font littéralement exploser les prix de leurs modèles respectifs, il ne faut pas s’étonner d’une telle donnée. D’autant plus que la version de base ou de milieu de gamme ciblée par le consommateur n’est souvent pas disponible. Celui-ci se laisse donc convaincre d’acheter un produit plus luxueux, bien que ses besoins n’aillent pas en ce sens.

Récemment, l’introduction de nouveaux modèles grand public allait aussi nous prouver que la hausse des prix fait mal. Pour un Hyundai Kona 2024, l’augmentation du prix de base est de 3 350 $. Pour un Subaru Crosstrek, le prix de détail suggéré (excluant les frais) passe de 24 995 $ à 28 995 $, suite à la refonte du modèle et à l’abandon de la boîte manuelle. Et pour la première fois, le coût d’acquisition de la moins chère des Toyota (la Corolla L) dépasse le seuil des 25 000 $.

Un Honda CR-V? Il en coûte maintenant plus de 37 000 $ pour une version de base à deux roues motrices, ne représentant que moins de 10% des ventes, tandis que la déclinaison la plus luxueux se négocie à plus de 51 000 $.

Photo: Julien Amado

Évidemment, ces montants que plusieurs qualifieraient de faramineux s’accompagnent aussi de taux de financement et de location démesurément plus élevés qu’il y a quelques années, où la norme oscillait généralement autour du 1 ou 2%. Aujourd’hui, Jeep loue un Grand Cherokee à un taux de 10,29%, tandis que Volkswagen loue une Jetta sur quatre ans à 8,89%. Voilà pourquoi ladite Jetta, en version de base et à boîte manuelle, coûte désormais plus de 500 $ par mois en location, alors que l’on s’en tirait il y a trois ou quatre ans pour environ 350 $.

Alors, comment s’en tirer? Certes, quelques constructeurs proposent toujours des véhicules à prix raisonnables. Souvent, des produits auxquels on ne pense pas, comme la Kia Forte ou le Mitsubishi RVR, qui sont également plus facilement disponibles que certains autres modèles étant davantage tendance. Des véhicules d’entrée de gamme honnêtes, fiables et peu coûteux en entretien, qui conserveront malgré tout une excellente valeur marchande, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas moins cher.

N’oublions pas que le prix moyen d’un véhicule usagé dépasse maintenant le seuil psychologique des 35 000 $, ayant bondi de 43% en un an seulement. Une situation provoquée par l’explosion du prix des modèles sous-compacts et compacts, mais aussi par la rareté de certains véhicules en raison de l’exportation massive de milliers d’unités vers les États-Unis.

Photo: Hyundai Canada Inc.

Autrement, la solution est de vous tourner vers des modèles d’occasion, toujours en considérant que leur facture est elle aussi démesurée. Par exemple, une Hyundai Accent 2019 ou 2020, de kilométrage moyen, se négocie toujours entre 18 000 $ et 22 000 $. Essentiellement, le prix demandé pour une neuve à cette époque, pour un modèle aujourd’hui disparu et remplacé par un Venue, qui coûte sans surprise de 5 000 $ à 10 000 $ de plus.

Cela étant dit, n’oubliez pas que la voiture que vous possédez actuellement a une très bonne valeur marchande. Surtout s’il s’agit d’un modèle compact en vogue (voiture ou VUS). Sans doute vaut-il donc mieux la conserver encore quelque temps, même si vous devez investir quelques sous en entretien et réparations.

D’une part, la dépréciation que vous subirez en patientant un peu ne sera que symbolique, et cela vous permettra peut-être de vous retrouver dans une situation plus avantageuse lorsque viendra le temps de la vendre pour en acheter une nouvelle. En espérant que quelques constructeurs soient éventuellement en mesure de nous offrir des véhicules financièrement plus accessibles, en ne brimant pas les acheteurs canadiens en raison de la faiblesse du dollar.

À voir aussi : les véhicules qui offrent un bon rapport qualité/prix

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