Inspection : la Toyota Supra 2021 nous livre ses secrets
Cette semaine, c’est au tour de la Supra de faire un tour chez notre mécano. Or, cette visite est un peu spéciale, puisqu’on souhaite vérifier une chose : jusqu’à quel point elle est une BMW! On le sait, la Supra est basée sur la Z4. Cela dit, Toyota affirme l’avoir largement modifiée pour en faire une voiture propre à la marque. Qu’est-ce que ça dit? C’est ce que nous allons voir!

Comme une bonne voiture allemande, la batterie de la Supra est dans le coffre, pour laisser plus de place au moteur à l’avant. En fait, elle est sous le plancher du coffre. Surprise, c’est une batterie relativement grande qu’on y retrouve. Comme on a affaire à une voiture dont l’usage moyen va probablement être occasionnel, c’est plutôt bien pour prévenir les décharges.

À la recherche du kit pour lever la voiture en cas de crevaison? Il est caché dans un compartiment avec les fusibles.

Pour ouvrir le capot, c’est comme sur toutes les BMW. Il faut actionner le levier deux fois. Le capot est proportionnellement très grand, révélant beaucoup de plastique, Mais dans l’ensemble, c’est plutôt joli.

Le moteur de la Supra est donc le même que celui de la BMW Z4. Il s’agit d’un six cylindres en ligne de 3,0 litres turbocompressé, dont la puissance est de 382 chevaux et le couple de 368 livres-pied. La puissance est acheminée aux roues arrière à l’aide d’une transmission automatique à 8 rapports.

Dès le départ, on trouve des mentions de BMW un peu partout.

Quand on enlève les plastiques des moteurs, on est confronté à la pleine expérience BMW, c’est-à-dire un spaghetti de fils et de conduits. Notre mécano dit ne pas connaître de problèmes qui affectent ce moteur en particulier, mais travailler dessus est plutôt complexe.

Un petit exemple de la complexité BMW: plutôt que d’avoir des jonctions où les pièces sont vissées l’une dans l’autre, BMW a plutôt recours à des « clips ». Or, ça ne facilite pas les opérations.

Bayerische Motoren Werke AG... vous voulez dire BMW.

La suspension avant est typiquement BMW. Ici, elle est ajustable en fonction du mode de conduite sélectionné. La configuration n’est pas trop complexe, ce qui devrait faciliter la vie de ceux qui auront à l’entretenir.

Les freins avant sont gigantesques! Il s’agit de gros disques ventilés faits en deux morceaux de métaux différents, pour faciliter la gestion de la température, tandis que les plaquettes Brembo sont entrainées par quatre pistons d’une puissance impressionnante.

La main de notre mécano pour vous donner une idée!

Un autre sigle BMW, bien caché...

Comme sur la majorité des produits européens, les écrous remplacent les tiges sur lesquelles ont vient habituellement fixer la roue à la voiture.

À l’arrière, les freins sont beaucoup plus modestes, même s’ils sont relativement grands pour une voiture de cette taille.

Sous la voiture, on a un gros espace plat pour maximiser l'aérodynamisme.

Tout le moteur est couvert par une plaque de métal, ce qui rend l’accès à la mécanique à peu près impossible sans l’enlever. Toutefois, un bouchon nous permet d’accéder au carter d’huile. Le filtre à cartouche, lui, est accessible à partir du compartiment moteur.

Beaucoup de boulons à enlever si jamais on veut accéder au moteur par en-dessous...

Même le tuyau d'échappement a été modelé de sorte à être plat, et ne pas nuire à l'aérodynamisme de la voiture.

On pourrait croire que les freins sont de Toyota, mais non, Brembo et BMW!

À l’arrière, on découvre le différentiel de la voiture, refroidi à l’air!

Les suspensions sont couvertes d’un panneau qui vient diminuer leur trainée sous la voiture.

Même si la Supra a deux échappements, ils ne sont pas sollicités tous les deux! En fait, la voiture utilise seulement celui de gauche. Lorsqu’on passe en mode sport, ce petit moteur vient ouvrir l’autre, pour un son plus riche!

Finalement, tout ce qu’il y a sur cette voiture est de BMW. On ne peut voir, avec une simple inspection, ce que Toyota a modifié. En fait, on devine que leurs modifications consistent plutôt en des ajustements au niveau des suspensions et du rendement du moteur. Car pour le reste, il y a des logos BMW partout! Ce n’est pas une mauvaise chose, au sens où la voiture se conduit vraiment bien, mais ce n’est pas une Toyota.
Aura-t-elle la fiabilité habituellement associée à la marque? Comme mentionné plus haut, la mécanique choisie n’est pas reconnue pour avoir des problèmes, mais son entretien sera forcément plus capricieux que ce à quoi sont habitués les fidèles de Toyota.

Merci à Andy Elmaleh de nous avoir acceuilli dans son atelier de Vaudreuil-Soulanges !