Ventes de véhicules électriques : Ottawa recule sur ses cibles de ventes
Le gouvernement de Mark Carney a décidé de reculer sur les cibles de ventes de véhicules électriques qui devaient s’amorcer en 2026 alors que l’industrie automobile est frappée durement par la guerre commerciale avec les États-Unis.
Dès 2026, près de 20% des ventes des constructeurs automobiles en sol canadien devaient être des véhicules à zéro émission neufs. Or, Mark Carney a annoncé qu’il retardait cette réglementation pour se diriger vers une « norme de disponibilité des véhicules électriques ».
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Avec cette mesure, le premier ministre souhaite éviter l’alourdissement du fardeau des constructeurs qui sont frappés de plein fouet par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump.

La règle, adoptée durant le règne de Justin Trudeau, forçait progressivement à hausser la part des véhicules électriques pour atteindre 100% des ventes en 2035.
Cependant, depuis mars, on assiste à un ralentissement planétaire des ventes électriques notamment en raison des politiques drastiques de Donald Trump. Certains constructeurs ont levé le pied sur la sortie de nouveaux véhicules.
On peut se demander si le ministère de l’Environnement du Québec ne suivra pas le fédéral dans ce dossier. Comme le gouvernement libéral, Québec avait annoncé qu’il interdirait la vente de véhicules neufs à essence en 2035.
« On sait bien que le marché nord-américain est bouleversé actuellement. L’Europe aussi connaît des défis au niveau de l’électrification de ses transports », avait indiqué le ministre Benoit Charrette en janvier dernier.

Depuis le début de l’année, la réduction des incitatifs a fait très mal aux ventes de véhicules électriques, incluant la suspension de l’incitatif fédéral en janvier.
Avant la fin de l’année 2024, les consommateurs canadiens pouvaient obtenir jusqu'à 12 000 $ de rabais. Aujourd’hui, s’ils se présentent chez un concessionnaire, ils auront seulement droit à 4 000 $ pour des véhicules dont les prix n’ont pas baissé.
Il s’agit, pour le gouvernement Carney, d’un autre recul majeur concernant le plan climatique de Justin Trudeau. Le premier geste fort du premier ministre, dès son élection, a été d’annuler la taxe carbone sur les consommateurs.
L’annonce de vendredi inclut un autre changement, celui-là sur le Règlement sur les combustibles propres, qui vise à réduire l’intensité en carbone des combustibles fossiles comme l’essence et le diesel. Ce secteur représentait en 2020 près de 25% de nos émissions.





