Le Guide de l’auto remplit son devoir d’éduquer, même 60 ans plus tard
Depuis le début de l’aventure du Guide de l’auto, amorcée par son fondateur Jacques Duval en prévision de l’édition 1967, le monde de l’automobile au Québec a vécu moult transformations.
Tout était bien différent il y a 60 ans quand M. Duval proposait à ses lecteurs la version écrite de l’émission Prenez le volant, qu’il a animée de 1966 à 1974 et qu’il meublait à l’aide d’essais routiers documentés avec quelques notes de calepin. D’anciennes marques aujourd’hui disparues étaient visibles dans les rues : il suffit de penser à la Manic GT, une voiture sport conçue au Québec entre 1969 et 1971.
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Muscle cars
« En 1967, les muscle cars étaient à l’avant-scène et les autos japonaises vivaient leurs balbutiements. M. Duval éduquait le public sur des voitures importées comme les Renault et les Alfa Romeo, de pures inconnues à l’époque. Les gens connaissaient davantage les Chrysler, les Ford ou les General Motors », a souligné Antoine Joubert, l’un des auteurs du Guide de l’auto 2026 en faisant référence à ces autos américaines au moteur V8 puissant et à la vitesse accrue en ligne droite.
Toutefois, en dépit des années qui ont passé, la mission du Guide demeure identique et sa « tradition » se perpétue, d'autant plus qu'il est présent sous forme de magazine hebdomadaire télévisé à TVA et de balado à QUB radio. Il est primordial de conseiller et de justement guider les gens pour qu’ils choisissent judicieusement et en toute connaissance de cause leur véhicule.
« Il y avait de l’éducation à faire et c’est encore le cas aujourd’hui, pour les modèles Genesis, entre autres, sans oublier les voitures chinoises n’étant pas encore vendues ici. Et informer reste notre responsabilité. »
Que nous réserve l'avenir?
À une époque où certains consommateurs, que ce soit notamment pour des raisons financières ou par conscientisation environnementale, hésitent entre un véhicule à essence, à motorisation hybride ou électrique, le futur du marché de l’automobile fait évidemment l’objet de nombreuses spéculations. À quoi ressemblera Le Guide de l’auto dans une dizaine d’années?
M. Joubert croit que le Québec aura inévitablement à composer avec un nouveau joueur qui bouleversera le portrait global.

« Je crois fermement que l’arrivée des autos chinoises s’effectuera directement ou de manière détournée. Les gens en ont ras le bol de se voir imposer des véhicules qu’ils ne désirent pas. Puis, il faut s’attendre à diverses fusions. Au bout du compte, il y aura environ 10 mégaconstructeurs. Des entreprises comme Mazda deviendront trop petites et devront s’allier avec d’autres entités pour survivre », prédit le chroniqueur et animateur.
Et à ceux qui annoncent la fin des véhicules à essence en 2035, le chroniqueur automobile estime qu’il n’en sera rien. Depuis plusieurs mois déjà, il proclame que le gouvernement provincial n’atteindra pas son objectif avec l’interdiction de vendre ou de louer des véhicules légers à combustion. Selon lui, il faudra faire marche arrière.
Rappelons qu'à partir du 1er janvier 2034, aucun véhicule léger à combustion de l’année modèle 2035 et des suivantes ne pourra être mis en marché.
À partir du 31 décembre 2035, il sera interdit de vendre ou louer des véhicules légers neufs à combustion des années modèles 2034 et antérieures. Cela inclut les véhicules hybrides et hybrides rechargeables. La vente de moteurs à combustion sera aussi alors interdite, sauf pour le remplacement d’un moteur défectueux dans un véhicule déjà en circulation au Québec, selon le site web du ministère de l’Environnement.
« C’est impossible que la voiture électrique occupe toute la place en 2035; si c’est le cas, cela signifiera la disparition de plusieurs constructeurs établis depuis des décennies. Et au Québec, il est loin d’être acquis qu’on pourra suivre, a-t-il averti, évoquant entre autres le coût d’achat élevé des autos électriques. On devra déterminer rapidement si les compagnies doivent modifier leurs plans. »
« Rappelez-vous que les voitures de 2026 sont en préparation depuis 2020. Un constructeur ne pourra changer de cap en deux semaines à cause d’une décision gouvernementale... »

