Chevrolet Suburban 2025 : chef de file
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Le Chevrolet Suburban a reçu une mise à jour pour 2025. Idem pour le Tahoe, son jumeau à empattement court. Il a été révisé sur le plan esthétique où l’extérieur arbore notamment une nouvelle signature lumineuse. Aussi, l’habitacle incorpore maintenant un immense écran multimédia de 17,7 pouces.
D’autres changements comprennent des raffinements en matière de confort et de roulement, tandis que le moteur diesel gagne en puissance. Le VUS pleine grandeur embarque plus de technologies que jamais, dont la fonction de remorquage qui a été revue pour être plus efficace.
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En englobant toutes les motorisations et configurations, le Suburban se décline au total en 15 versions. Notre modèle d’essai RST se situe quelque part entre le milieu et le haut de gamme. Or, il possède plus de 20 990 $ d’options, faisant grimper la facture à 117 688 $, tous frais inclus. C’est beaucoup de sous pour un camion à l’intérieur plutôt dénudé…

Très beau à l’avant, mais…
Chevrolet nous a habitués à des habitacles ergonomiques et conviviaux. Ici, l’immense VUS ne fait pas exception. L’instrumentation numérique configurable est élégante et intuitive à employer. L’un des affichages montre la navigation à l’aide du système Google. Or, fait cocasse, si vous connectez votre iPhone et activez Apple CarPlay, un second affichage de navigation apparaît, ce qui est un peu redondant.
L’interface de l’infodivertissement, pour sa part, intègre les commandes de climatisation au bas. Ça ne vous convient pas? Les réglages peuvent toujours être ajustés via des boutons physiques en dessous de l’écran.

Si la présentation est attrayante et simple à la première rangée, il en va autrement aux deux rangées arrière où c’est dépouillé. Hormis quelques prises USB pour brancher les appareils électroniques, il n’y a aucun écran de divertissement ou encore d’éléments visuels originaux. En outre, les sièges et le pavillon sont noirs! Seul l’immense toit ouvrant panoramique ajoute un brin de vie à bord. Et sans aller dans l’ostentatoire, le Suburban – surtout à ce prix – devrait bénéficier de teintes ou de matériaux contrastants afin d’égayer l’ambiance.
Toutefois, sa force réside dans son vaste espace intérieur. Il peut aisément accommoder de sept à huit passagers, en fonction de la configuration. L’habitacle modulable facilite l’embarquement et l’entreposage des bagages pour les sorties en famille. Le confort des sièges est d’ailleurs correct, mais sans plus.

Les suspensions adaptatives Magnetic Ride, qui ajustent l’amortissement en temps réel, atténuent beaucoup les désagréments et la fermeté de roulement causés par les jantes de 24 pouces de notre modèle. Il s’agit d’une option à privilégier… si vous disposez de 2 930 $ en surplus. Parlant d’options, une autre est à considérer si vous êtes régulièrement sur la route : le système de conduite mains libres Super Cruise, inclus dans le groupe Technologie pour la somme de 5 155 $.
Remorquage en retrait
Malgré sa taille, le Chevrolet Suburban est quand même agréable à conduire. Après tout, sa hauteur nous place au-dessus de la majorité des autres usagers de la route, d’autant plus que sa carrure est menaçante. En général, la visibilité est bonne, mais elle demeure handicapée par un immense capot ainsi que des piliers B, C et D massifs. Au moins, le rétroviseur numérique augmente l’angle de vision à l’arrière. En outre, les divers capteurs allument des témoins visuels (sur le tableau de bord) ou physiques (le siège qui vibre, entre autres) à titre préventif.

Sur le plan mécanique, trois moteurs sont offerts. À l’exception du modèle haut de gamme High Country, tous les autres peuvent recevoir le V8 de 5,3 litres qui développe 355 chevaux et 383 lb-pi de couple. C’est d’ailleurs celui-ci qui revendique la plus haute capacité de remorquage à 8 400 lb, alors qu’elle baisse à 8 200 lb avec le 6 cylindres turbodiesel de 3 litres, qui peut se trouver à bord des Z71, RST, Premier et High Country. Fort agréable en raison de son couple élevé de 425 lb-pi, sa puissance de 305 chevaux est toutefois moindre. Le grand avantage du diesel est sa frugalité à la pompe — au détriment d’entretiens plus fréquents pour remplir le réservoir d’urée.
Ces quatre mêmes versions peuvent également bénéficier du V8 de 6,2 litres développant 420 chevaux et 460 lb-pi. Bien sûr, ce moteur plaît pour sa cavalerie et sa sonorité, mais moins pour sa consommation. Assoiffé, même quand le conducteur a le pied léger, il a bu 14,3 L/100 km lors de notre essai estival. Par ailleurs, toutes les moutures de la gamme se dotent d’une transmission à 10 rapports efficace, bien qu’un tantinet saccadée au passage des premiers rapports. Elle s’adoucit en mode Remorquage ou Sport.

Bien que le V8 de 6,2 litres se situe au sommet des performances, c’est ironiquement celui qui remorque le moins à 8 100 lb (7 900 lb dans le cas de notre modèle RST). Voilà qui est décevant, car la concurrence fait mieux : Nissan Armada (8 500 lb), Toyota Sequoia (9 120 lb), Ford Expedition (9 200 lb, ou 9 000 lb en version MAX) et Jeep Wagoneer (10 000 lb, ou 9 810 lb avec le Grand Wagoneer).
Enfin, si le Suburban possède de nombreuses technologies de sécurité, sa rigidité structurelle lors des collisions reste à améliorer. L’organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) a constaté des failles notables pour les passagers arrière, en particulier au niveau de la tête. Notez cependant que les tests ont été effectués sur le Tahoe, un véhicule qui reprend les bases du Suburban.

Diriger le segment
Pour 2025, le Chevrolet Suburban, le Tahoe et le GMC Yukon ont été retenus par l’équipe du Guide de l’auto comme étant les meilleurs achats de la catégorie des VUS pleine grandeur. Ils se démarquent par leur confort lors des longs trajets (surtout avec la suspension optionnelle), leur agrément de conduite et leur design évocateur.
Leur présence se fait sentir sur la route et leur catalogue d’options donne l’embarras du choix. Cela permet aux propriétaires de les personnaliser comme bon leur semble. Ce sont, à notre avis, les principales raisons qui les hissent en haut du segment — et probablement pour longtemps encore.






