Genesis GV70 - Alternative crédible
Entre la dynamique d’une BMW, le chic d’une Volvo, le prestige d’une Mercedes-Benz, la fiabilité d’une Lexus, le charme d’une Alfa Romeo et l’équilibre d’une Audi, il apparaît difficile pour une nouvelle marque de luxe de trouver son angle d’attaque et de forger sa propre identité. Dans un marché saturé où tout semble avoir été fait et refait, Genesis voit pourtant une opportunité de croissance.
Introduit en 2022, le GV70 agrandit la gamme de cette jeune division créée par Hyundai en novembre 2016. Il s’inscrit dans un segment clé, celui des VUS compacts de luxe, où il affronte une concurrence aussi diversifiée que féroce. Pour éveiller la curiosité et se démarquer des constructeurs européens, Genesis a tablé sur l’expérience client. Il offre une longue garantie (5 ans ou 100 000 km), des services d’entretien et de voiturier inclus pendant cette période, une liste d’équipements fournie et une stratégie de prix fixes (sans frais supplémentaires, sauf pour les couleurs). De plus, le fabricant a recruté un styliste réputé et affecté des ingénieurs allemands à la mise au point du comportement routier.
Séduire par le design
Après avoir œuvré chez Bentley, le styliste belge Luc Donckerwolke a emporté ses crayons chez Genesis. Sans surprise, l’influence de la firme britannique se ressent dans le design du GV70. Les phares doubles séparés et la grande variété de teintes intérieures le confirment. Dans l’habitacle, les formes ovoïdes et les textures s’harmonisent avec goût. La richesse de la présentation est proportionnelle au prix payé, mais toutes les versions proposent un assemblage rigoureux et un équipement complet. Les matières utilisées respirent la qualité et dégagent une impression de solidité qui a peu à envier aux références de l’industrie (Audi et Lexus, notamment).
Toutefois, l’espace à l’arrière est limité et le volume du coffre, dans la moyenne. Par ailleurs, l’emplacement de la molette pour contrôler le système multimédia derrière celle de la transmission augmente le risque de les confondre. Au moins, l’écran affiche une belle définition et réagit bien aux manipulations. À ce sujet, le GV70 vendu en Corée du Sud profitera prochainement d’une interface OLED de 27 pouces et de retouches esthétiques mineures. On s’attend à ce que ces nouveautés arrivent chez nous en 2026.
Gourmand… ou pas du tout
Sous le capot, Genesis propose trois choix. Le GV70 Électrifié, vendu près de 85 000 $ dans une version entièrement équipée, ne vaut pas vraiment le coup. On ne remet pas en cause ses bonnes performances, mais l’autonomie annoncée (380 km) paraît tout juste adéquate et l’absence d’un modèle de base réduit le bassin de clientèle. Le GV60 Advanced nous semble plus pertinent à ce niveau.
La majorité des acheteurs opte pour les motorisations à essence, en particulier le 4 cylindres turbo de 2,5 litres. Avec ses 300 chevaux, il s’agit du moteur de base le plus puissant de la catégorie et il suffit amplement pour une utilisation quotidienne. En échange de plusieurs milliers de dollars de plus, le V6 biturbo de 3,5 litres rehausse l’agrément avec une sonorité plaisante et un couple abondant (391 lb-pi à seulement 1 300 tr/min). Cependant, cette motorisation alourdit le train avant, pénalise l’agilité et s’avère plutôt gourmande.
Dès les premiers tours de roue, le GV70 encourage une conduite détendue avec un degré d’insonorisation irréprochable, des suspensions bien adaptées aux routes québécoises et une transmission au fonctionnement doux. Mais, grâce à son rouage typé propulsion, il livre une expérience plus prenante que la moyenne de ses rivaux et s’accroche bien en virage. Genesis a trouvé le juste milieu entre le confort et la tenue de route. En fait, ce véhicule a trouvé le juste milieu à bien des égards.
Feu vert
- Qualité d’assemblage rigoureuse
- Garantie et service après-vente
- Comportement routier équilibré
Feu rouge
- Moteur V6 trop gourmand
- Version Électrifiée onéreuse
- Espace et volume de coffre limités






