Hyundai Tucson - Niveler vers le haut
En plus de s’inscrire dans le segment très compétitif des VUS compacts, le Tucson doit faire le pont entre les Hyundai Kona et Santa Fe fraîchement renouvelés. En effet, ces derniers ont changé de génération et de registre en 2024, en devenant beaucoup plus imposants, polyvalents, sophistiqués et chers. La marque sud-coréenne a donc revu son approche avec le Tucson, en nivelant vers le haut.
L’an dernier, ce VUS perdait quelques déclinaisons à essence (Essential et Urban) et le rouage à traction, misant plutôt sur l’hybride. Ainsi, il ne faut plus voir le Tucson comme une aubaine car il se vend aussi cher que les Honda CR-V et Toyota RAV4. Néanmoins, il continue d’en donner beaucoup pour le prix demandé. Et la mise à jour dont il bénéficie en 2025 soutient sa montée en gamme.
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Ce qui change
Si le style du Tucson polarise depuis 2022, les coups de crayon apportés cette année ne mettront pas fin au débat. Les pare-chocs et la partie avant redessinés lui confèrent une allure plus robuste, tandis que la nouvelle variante XRT pousse l’exercice plus loin avec ses longerons de toit et ses jantes qui adoptent une thématique hors route. Que l’on aime ou pas, ce design original se distingue dans une catégorie où les lignes génériques et arrondies prédominent.
Pour ce nouveau millésime, l’ergonomie progresse grâce au retour de quelques commandes physiques sur la console centrale. Elles remplacent une partie des touches tactiles imprécises présentes en 2024 et dont le fini noir lustré se salit vite. En outre, les modèles les mieux dotés viennent désormais avec une paire d’écrans de 12,3 pouces qui devrait s’avérer plus rapide et réactive que l’an dernier. On le souhaite! Cela dit, tous les Tucson proposent un assemblage rigoureux, un coffre très spacieux et un habitacle fonctionnel. Les grandes personnes ne se sentent pas à l’étroit, même à l’arrière.
Mettre l’accent sur l’hybride
Les versions d’entrée de gamme (Preferred et XRT) emploient un 4 cylindres de 2,5 litres et 187 chevaux. Doux, exempt de vibrations mais placide, il a un peu trop soif compte tenu de sa puissance et de ses prestations modestes. À plusieurs égards, nous préférons les mécaniques hybrides qui viennent seulement dans les modèles mieux équipés. Hyundai en offre deux (l'une rechargeable et l’autre pas).
Le Tucson PHEV, qui combine un moteur turbo à une transmission à 6 rapports, présente peu d’intérêt. On ne remet pas en cause son autonomie électrique promise de 53 km, mais plutôt sa disponibilité problématique, son prix élevé et sa batterie d’une capacité inférieure à 15 kWh qui le prive des pleines subventions provinciales. Voilà pourquoi les acheteurs favorisent la motorisation hybride traditionnelle, malgré sa consommation d’essence peu reluisante. À bord d’un N Line 2024, nous avons obtenu une moyenne de 8,7 L/100 km lors d’un trajet Gatineau-Montréal, tout juste sous le point de congélation. C’est plutôt élevé pour un hybride et en ville, le bilan ne s’améliore pas beaucoup. Les Ford Escape, Honda CR-V et Toyota RAV4 font mieux à cet égard. Cela dit, en 2025, le constructeur augmente légèrement la puissance du moteur électrique et ajoute une fonction de freinage régénératif. Ces modifications techniques améliorent un peu le rendement énergétique sur la route, mais ne font pas de ce Hyundai un champion dans le domaine.
Si vous vous procurez un VUS hybride pour épargner à la pompe, le Tucson n’est donc pas le meilleur choix. Moins frugal, il s’avère en revanche plus puissant, doux et silencieux que ses concurrents, surtout le RAV4. Ce raffinement compense en partie sa soif trop élevée. Le contenu technologique étoffé, le comportement routier équilibré, la direction précise et l’insonorisation réussie convainquent aussi pour un véhicule de ce rang et de ce prix.
Feu vert
- Habitacle logeable et bien assemblé
- Rapport équipement/prix avantageux
- Silence et douceur de roulement
Feu rouge
- Motorisations hybrides trop énergivores
- Disponibilité problématique (hybride rechargeable)
- Abandon des versions abordables
