Land Rover Discovery Sport - La rareté a un prix
Après avoir traversé des années de vaches maigres, les ventes de Land Rover dans le monde ont commencé à reprendre de la vigueur. En 2023, la marque britannique a vendu 356 343 véhicules, une augmentation de 32,4% par rapport à l'année précédente. Le modèle le plus populaire a été de loin le Defender qui s'est écoulé à 110 367 unités, suivi des Range Rover et Range Rover Sport (66 956 et 58 067, respectivement). Pendant cette période, le Discovery Sport a été livré à 30 422 nouveaux propriétaires dont 346 canadiens et 3 133 américains, ce qui représente une diminution mondiale de 17,3% et de 50,9% aux États-Unis, mais une hausse de 14% au Canada. Malgré sa baisse de popularité, les ventes du petit Disco ont surpassé celles du Velar et du Discovery qui ont chacun trouvé 26 559 et 16 750 preneurs.
Plusieurs raisons peuvent expliquer le déclin du Discovery Sport. D'une part, JLR a délaissé son VUS au cours des dernières années pour se concentrer sur le renouvellement des Range Rover et Range Rover Sport, en plus d'introduire le Defender en Amérique du Nord. D'autre part, le petit Disco a été dévoilé en 2015 et il évolue dans un créneau surpeuplé où il fait face à des rivaux mieux armés et plus modernes que lui. Parmi les autres points à considérer, il y a son prix qui débute tout juste sous la barre des 60 000 $, un montant relativement élevé considérant les prestations fournies.
Style conservateur
Quant aux autres VUS compacts de luxe sur le marché comme les Acura RDX, Audi Q5, BMW X3, Lexus NX et Mercedes-Benz GLC - pour ne nommer que ceux-là -, ces derniers ne courtisent pas nécessairement les acheteurs de Discovery Sport qui, en principe, recherchent un VUS ayant des capacités hors route solides. De même, on peut supposer que les amateurs de Discovery Sport ont des goûts conservateurs en matière de design et qu'ils aiment davantage les VUS traditionnels aux lignes carrées avec un tableau de bord rectiligne sans flafla, contrairement aux créations futuristes de Lexus, par exemple.
On pourrait aussi reprocher à ce Land Rover vendu en Amérique du Nord de ne pas offrir de motorisation hybride rechargeable comme en Europe. Ce choix s'explique probablement par la faiblesse de ses ventes chez nous, qui ne justifie pas l'importation de ce type de motorisation au Canada. De plus, si l'acheteur d'un Discovery Sport magasine un utilitaire plus classique, un véhicule électrifié ne devrait pas l'attirer. Dans le cas de JLR, la fiabilité très inégale des véhicules et la valeur de revente beaucoup plus faible que ses concurrents n'aident pas non plus.
Modernisation et robustesse
Pour garder la forme malgré son âge avancé, le Discovery Sport étrenne depuis l'an dernier un tableau de bord qui intègre un combiné d'instrumentation numérique de série. Au centre, on retrouve un écran tactile incurvé de 11,4 pouces avec le système d'infodivertissement Pivi Pro, qui commande plus rapidement les fonctions de la navigation, de la climatisation et du système audio. Les stylistes ont profité de l'occasion pour redessiner la console centrale, le levier de vitesses et le volant auquel s'ajoutent des palettes de changement de vitesses de chaque côté. Selon les versions, l'extérieur bénéficie de retouches à la calandre, aux bas de caisse et aux pare-chocs. On retrouve également des nouvelles jantes.
Le moteur de série est un 4 cylindres turbo de 2 litres qui développe 246 chevaux et un couple de 269 lb-pi. Les performances sont inférieures à la moyenne et la consommation trop élevée. Le véhicule se rattrape avec la solidité du châssis et de bonnes capacités hors route, notamment la possibilité de passer à gué dans un cours d'eau d'une profondeur de 60 cm. Mais qui fait ça au quotidien avec un tel véhicule?
Feu vert
- Capacités hors route convaincantes
- Structure solide
- Bonne visibilité
Feu rouge
- Prix et dépréciation élevés, fiabilité aléatoire
- Consommation décevante
- 3e banquette étriquée (5+2)






