Tesla Model S - Refonte en vue?
L’aventure Tesla a débuté avec la commercialisation du modèle Roadster en 2008. Il s'agissait en fait une Lotus Elise modifiée afin de recevoir une motorisation électrique. La première voiture 100% Tesla est la Model S, lancée en 2012. À cette époque, il s’agissait d’une véritable pionnière et elle n’avait aucune rivale directe. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. La Model S existe depuis une douzaine d’années, une éternité dans le domaine de l’automobile. Elle a subi un restylage de carrosserie en cours d’année 2016, son habitacle a été revu en 2021 et elle fait l’objet de mises à jour logicielles régulières depuis son introduction. Mais le design est sensiblement resté le même. À l’heure actuelle, plusieurs rumeurs circulent disant que la Model S pourrait être remise à jour, possiblement en 2025, comme la Model 3 l’a été récemment.
Une nouvelle plateforme en vue
Tesla ne se soucie aucunement des années modèles ou des générations de véhicules, le constructeur préférant faire évoluer ses produits au moyen de mises à jour logicielles et par l’ajout de fonctionnalités. Toutefois, on sait qu’il travaille à la mise au point d’une nouvelle plate-forme, portant le nom de code NV9X. Celle-ci devrait non seulement servir de base à un nouveau véhicule multisegment, mais potentiellement à deux autres modèles, dont la Model S. Difficile d’avoir des certitudes pour le moment.
L’actuelle Model S est l’une des voitures les plus véloces sur le marché avec une puissance totale de 663 chevaux, gage d’accélérations spectaculaires. La variante Plaid en rajoute une couche avec ses trois moteurs qui développent 1 006 chevaux et autorisent un chrono de 2,1 secondes pour le 0 à 100 km/h, ce qui est exceptionnel. Outre ses accélération, c’est par son efficacité énergétique que la Model S épate, sa gestion des flux d’énergie étant remarquablement au point.
Full-Self Driving
L’essai d’une Model S sur les routes du Québec nous a permis de déterminer que les mouvements de caisse sont bien maîtrisés, ce qui rend la voiture agile malgré sa masse élevée. L’assistance de la direction est paramétrable. Mais peu importe le niveau choisi, celle-ci ne donne pas beaucoup de ressenti au conducteur. Le silence de roulement est toujours impressionnant, sauf sur un mauvais revêtement où l’on perçoit parfois des bruits de caisse.
Notre voiture d’essai était équipée du dispositif Full-Self Driving, qui lui permet de se déplacer par elle-même dans différentes conditions. Cela dit, le conducteur doit superviser les manœuvres et intervenir au besoin. Cela n’a donc rien à voir avec une conduite entièrement autonome comme le nom du système le laisse penser.
Pour le tester, nous avons programmé une destination dans le système de navigation puis enclenché ce dispositif. La voiture s’est ensuite déplacée par elle-même. Voici quelques observations. Au départ d’un arrêt complet, la Model S s’élance avec une accélération très, voire trop vive pour ensuite modérer son allure dès que la limite de vitesse est atteinte. Lors des virages aux intersections, le volant tourne de façon saccadée alors que le système tente de déterminer la trajectoire à suivre. Idem lorsque la voiture ramène le volant pour continuer à circuler en ligne droite. En approchant d’une intersection sur une route à voies multiples avec un virage à droite en approche, nous avons été surpris de voir que la voiture s’est déplacée sur l’accotement pour faire son arrêt au stop et tourner à droite. Elle avait de toute évidence confondu l’accotement avec une voie de circulation. Une chance qu’aucun autre véhicule ne tournait à droite depuis la voie de circulation... Bref, cet incident démontre qu’il ne faut absolument pas se fier à ce dispositif et conserver une attention constante pendant la conduite.
Feu vert
- Très faible consommation d’énergie
- Réseau étendu de Superchargers
- Mises à jour logicielles en continu
Feu rouge
- Style qui commence à montrer de l’âge
- Qualité d’assemblage perfectible et bruits de caisse
- Fluctuations fréquentes des prix
