Démission du président de Fiat, Luca Di Montezemolo
En Amérique du Nord, Luca Cordero Di Montezemolo est pratiquement inconnu, exception faite de certains connaisseurs des différentes activités du monde de l’automobile et des amateurs de courses de Formule1, lesquels le voient de temps à autre dans le stand de Ferrari. C’est bien normal, puisque M. Montezemolo est tout simplement le président, et il le demeure, de cette prestigieuse marque italienne. Il était également le président du groupe automobile Fiat, poste qu’il détenait depuis mai 2004 suite au décès d’Umberto Agnelli.
Di Montezemolo va quitter ses fonctions très bientôt, dès que la haute direction lui aura trouvé un successeur. Selon toute vraisemblance, le poste reviendrait au vice-président actuel M. John Elkann , petit-fils du patriarche Gianni Agnelli. Par contre, Di Montezemolo restera membre à part entière du conseil d’administration de Fiat.
Aujourd’hui, on ne peut plus parler du constructeur Fiat sans parler de Chrysler dont il détient 20% des avoirs. De son côté, Sergio Marchionne directeur-général du groupe automobile Fiat et grand architecte de la prise de contrôle du constructeur américain, demeure à son poste.
Fiat ne roule pas sur l’or
Luca Di Montezemolo se dit fier du travail qu’il a accompli. Il est vrai qu’il a connu beaucoup de succès durant son règne, notamment du côté de Ferrari qui n’a cessé de cumuler les victoires en Formule1, de voir ses ventes progresser et de présenter des bilans boursiers sans cesse croissants.
Mais il en est tout autrement de la division Fiat automobiles qui cumule les déficits. En 2009, les pertes du groupe se sont élevées à 848 millions d’euros. Mais pour 2010, tout indique que les pertes seront grandement amoindries. A titre d’exemple, pour les trois premiers mois de l’année les pertes se sont élevées à 21 millions d’euros, face aux pertes de 411 millions enregistrées l’an dernier.