Achat d’un véhicule : des questions à se poser avant d’aller chez le concessionnaire

Plusieurs Québécois visiteront au cours des prochains jours le Salon international de l’auto de Montréal pour mieux se préparer à l’achat d’un nouveau véhicule. Mais, ils se posent toujours les mêmes questions :

Devrais-je acheter neuf, d’occasion ou louer?

Dois-je choisir un VUS ou une berline?

Faut-il opter pour le financement du concessionnaire ou de la banque?

On commence par le commencement : quel est mon budget? Si vous ne vous êtes pas livré à cet exercice, vous naviguez un peu dans le noir.

« La majorité des gens regardent leur marge de manœuvre mensuelle ou bimensuelle, soit l’argent qu’il leur reste à chaque paie, pour établir leur budget automobile, constate George Iny, directeur de l’Association pour la protection des automobilistes (APA). Il faut certainement établir combien on peut se permettre, se fixer un chiffre et ne pas y déroger rendu chez le concessionnaire. »

Le neuf ou l'occasion ?

Actuellement, un véhicule neuf se vend en moyenne 41 800 $ pour une voiture ou 51 700 $ pour un VUS, selon DesRosiers Automotive, et 67 418 $ tous véhicules confondus, selon AutoHebdo.net. C’est beaucoup d’argent.

Vous voulez vous replier vers les voitures usagées? Le problème, c’est que depuis la pandémie, il y a une pénurie dans ce marché qui est aggravée par l’appétit des Américains qui viennent s’approvisionner chez nous pour les véhicules de moins de trois ans. 

Une bonne part des véhicules d’occasion de trois ans se vendent au même prix et souvent plus cher que le même modèle neuf! Par contre, un véhicule usagé coûtera moins cher à assurer et à financer, mais vous achetez de l’incertitude.

« Un véhicule neuf est censé vous offrir la paix de l’esprit pour au moins 140 000 km, à partir desquels il nécessitera davantage de réparations », constate George Iny.

Évidemment, une voiture achetée 20 000 $ et qui coûte 2000 $ en réparations revient tout de même bien moins chère qu’un véhicule neuf!

M. Iny considère qu’un consommateur est toujours avantagé s’il a les moyens d’acheter (ou de racheter un véhicule neuf à la fin du contrat de location) et de le conserver plusieurs années après l’expiration de son financement.

« Si vous roulez votre voiture à la corde, au moins 10 ans, c’est très payant, constate-t-il. Mais la plupart des gens changent au bout de quatre ou cinq ans, parfois avant la fin de leur financement. Ce n’est pas une bonne idée. »

Par contre, si vous prévoyez remplacer votre véhicule d’ici quatre ans, mieux vaut louer. Et la location permet de s’offrir un modèle plus luxueux, tout en étalant les taxes. Mais attention au kilométrage, au taux d’intérêt élevé et aux pénalités pour dommage ou interruption de bail.

Et le financement?

Avant, c’était avantageux de financer son véhicule chez le concessionnaire au lieu d’aller à la banque. C’est moins clair en cette période de taux d’intérêt élevés. Magasinez votre prêteur!

Ainsi, beaucoup de consommateurs étirent leur financement sur 84 mois et plus. Même si votre paiement est peu élevé, ça peut vous coûter un bras!

Il est préférable de se serrer la ceinture et d’avoir des paiements plus élevés sur trois ou quatre ans maximum

Par exemple, le calculateur de l’Office de la protection du consommateur (OPC: opc.gouv.qc.ca/auto) indique que vous paierez 10 829,20 $ d’intérêts pour une voiture de 50 000 $ financée à 8% sur 60 mois.

Pour 36 mois, l’intérêt chute drastiquement à 6405,52 $. De quoi financer le toit ouvrant ou les mags.

Les VUS

Avez-vous besoin d’un VUS? D’un gros véhicule? Si vous êtes un couple, c’est probablement non. Si vous avez des enfants, un véhicule à sept places, comme un multisegment, fera le travail. Il sera moins cher qu’un mastodonte.

Vous devez quantifier vos besoins. Une Mazda3, une Honda Civic, une Subaru Impreza ou une Toyota Corolla coûtera moins cher à financer, assurer et en essence qu’un Toyota RAV4, un Honda CR-V ou un Subaru Forester. 

On parle facilement d’une différence annuelle de 3000 $ en essence et de 2000 $ en assurance. Mettez cet argent dans votre REER, vos rénovations, les études de vos enfants, vos vacances dans le Sud...

Et l’électrique?

Vous avez peur des voitures électriques parce que vous jugez qu’elles sont trop chères? Détrompez-vous.

« C’est rendu que plusieurs modèles électriques se vendent le même prix ou moins cher que les véhicules à essence, si vous tenez compte des subventions », constate George Iny, de l’APA.

Le gros avantage des voitures électriques: un plein d’énergie coûte autour de 7 $ par semaine en moyenne... Et vous ne serez jamais pris en panne sèche, car leur autonomie couvre vos besoins quotidiens. Évidemment, c’est plus simple si vous disposez d’un stationnement privé pourvu d’une borne.

OUTILS PRATIQUES

À voir aussi : Tout savoir sur l’achat d’une « minoune »

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