Chevrolet Trailblazer - Pour l'ensemble de l'oeuvre

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Alors que les utilitaires compacts voient leur prix augmenter et que leurs rabais promotionnels fondent comme neige au soleil, les consommateurs se tournent vers les multisegments plus petits et plus abordables. Le Chevrolet Trailblazer, introduit pour le millésime 2021, ne manque pas d’atouts pour se faire valoir, mais possède quelques petits défauts également.

D’abord, les stylistes de GM ont permis au Trailblazer de se démarquer dans son segment qui ne manque pas de modèles au style éclatant. On n’a qu’à penser aux Hyundai Kona, Jeep Renegade et Mazda CX-30, entre autres. Le petit utilitaire de Chevrolet est également disponible en variantes d’apparence sportive (RS) et aventurière (Activ) afin de plaire à tous les goûts.

Polyvalent à souhait

Pour un modèle sous-compact, le Trailblazer fait bonne figure quant à l’espace dans son habitacle. Grâce à sa ligne de toit élevée, le dégagement pour la tête se range dans la moyenne du segment, alors que celle pour les jambes est généreuse, particulièrement à l’arrière. Le volume de chargement se classe parmi les plus logeables, tant avec les dossiers arrière en place qu’une fois rabattus. La présentation intérieure est jolie, avec un design moderne et la possibilité d’opter pour une finition bicolore, ou noire avec accents colorés dans les Activ et RS. La qualité des matériaux reste discutable à certains endroits, mais en général, cela équivaut à ce que propose la concurrence.

De série, le système multimédia mise sur un écran tactile de 7 pouces ainsi que sur l’intégration Apple CarPlay et Android Auto sans fil, alors que le système audio compte six haut-parleurs. En option se trouvent un affichage de huit pouces, une recharge par induction et une chaîne Bose à sept haut-parleurs. Le tout demeure facile d’utilisation pour les gens de tous les âges, avec de grosses zones de boutons sur un écran très réactif au toucher. Quant à l’extérieur, Chevrolet propose une belle variété de couleurs de carrosserie, dont orange, bleu et rouge, à laquelle s’ajoute le jaune cette année. On peut aussi choisir un toit de couleur contrastante sur les Trailblazer Activ et RS.

Trois pistons ne valent pas mieux que quatre

Afin de réduire la consommation, certains constructeurs se sont récemment tournés vers les moteurs turbocompressés à trois cylindres, et c’est le cas de GM qui en propose deux dans le Trailblazer. On a équipé les versions LS et LT d’un bloc de 1,2 litre produisant 137 chevaux, jumelé à une boîte automatique à variation continue. En option dans le LT, et de série dans les Activ et RS, on a droit à un bloc de 1,3 litre avec 155 chevaux. Ce dernier est offert avec la boîte CVT dans les modèles à traction, ou avec une boîte automatique à neuf rapports dans les versions à rouge intégral.

Les moteurs à trois pistons nécessitent généralement des arbres d’équilibrage afin de réduire les vibrations, et leur sonorité est peu mélodieuse. On a fait du bon boulot chez General Motors pour atténuer ces attributs dans le Trailblazer. Toutefois, on recommande la transmission intégrale, non seulement pour mieux affronter nos rudes hivers, mais aussi pour éviter le moteur de 1,2 litre et sa boîte à variation continue, un duo réduisant l’agrément de conduite. Hélas, lors de notre match comparatif d’utilitaires sous-compacts, que vous avez pu lire dans Le Guide de l’auto 2022, le rouage intégral du petit Chevrolet s’est montré moins efficace que ceux de ses rivaux.

Le Trailblazer profite tout de même d’un comportement routier honnête. La direction n’est ni trop ferme ni trop molle, bien qu’on aimerait une suspension moins sautillante en circulation urbaine. Le couple généreux à bas régime du moteur de 1,3 litre permet des décollages prompts, même si ce trois cylindres s’essouffle à un régime plus élevé. Bref, en n’y portant pas attention, on oublie qu’il s’agit d’une petite cylindrée.

En revanche, la mission de ces moteurs, celle d’être résolument économes en carburant, est quelque peu ratée. Équipé du rouage intégral, le Trailblazer affiche une cote mixte ville/route de 8,4 L/100 km, ce qui n’est pas si mal en soi, par contre plusieurs rivaux font légèrement mieux, dont le Hyundai Kona, le Kia Seltos, le Subaru Crosstrek et le Toyota Corolla Cross. Et ils sont tous munis de moteurs atmosphériques de plus forte cylindrée. Dans le Trailblazer à roues motrices avant, le 1,2 litre consomme même davantage que le 1,3 litre, une autre raison de le bouder.

On ne choisit pas le Chevrolet Trailblazer spécifiquement pour sa motorisation, pour l’espace de son habitacle ou pour son prix qui n’est pas plus abordable que ceux de la concurrence. On le choisit plutôt pour l’ensemble de l’œuvre, à savoir son mélange de style, de polyvalence au quotidien et de convivialité. Pour couronner le tout, la firme étasunienne Consumer Reports lui a récemment accordé une note parfaite en ce qui concerne la fiabilité.

Feu vert

  • Style aventurier
  • Belle polyvalence pour la famille
  • Système multimédia convivial

Feu rouge

  • Consommation élevée pour la cylindrée
  • Suspension ferme
  • Rouage intégral perfectible

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