Toyota Sienna - La fourgonnette à battre

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Pour ceux qui apprécient encore la polyvalence indéniable d’une fourgonnette, Toyota a porté un grand coup à ses adversaires en introduisant la quatrième génération de la Sienna lors de l’année modèle 2021. Non seulement a-t-elle gagné en sophistication et en design, mais sa motorisation hybride la rend étonnamment écoénergétique.

Et cette économie d’essence, on l’obtient sans grands sacrifices au niveau de la conduite, alors que l’habitabilité n’est pas vraiment affectée non plus. Si Stellantis détient encore l’avance au chapitre des ventes au moment d’écrire ces lignes, c’est vraisemblablement parce que Toyota ne suffit pas à la demande. Pour sa troisième année au Canada dans sa forme actuelle, la Sienna propose une édition 25e anniversaire.

Consommation d’une Corolla

La Sienna mise sur un quatre cylindres de 2,5 litres, un moteur électrique et une boîte automatique à variation continue, produisant un total de 245 chevaux. Ses rivales renferment des V6 musclés, alors côté performances, la Sienna n’est pas tout à fait dans le coup. Toutefois, l’apport du moteur électrique aide beaucoup aux décollages, et de toute façon, sommes-nous si pressés d’accélérer vers le prochain feu de circulation, 100 mètres plus loin, avec les enfants et le chien à bord?

Dans la Sienna, on s’amuse plutôt à enregistrer la plus basse consommation possible. Sa cote mixte ville/route de 6,6 L/100 km s’avère la plus basse chez les fourgonnettes, battant même celle de la Corolla non hybride. Et si le climat hivernal nous inquiète, on peut ajouter un rouage intégral à la Sienna, caractéristique que seule la Pacifica à essence offre également. Pour y arriver, Toyota place simplement un moteur électrique sur le train arrière, qui s’occupe de les alimenter instantanément lors des pertes d’adhérence. La puissance totale de la motorisation ne change pas, et la cote mixte grimpe d’à peine un dixième de litre. On consomme donc presque deux fois moins d’essence que la fourgonnette Chrysler à rouage intégral. Ça, c’est impressionnant.

Car oui, la Pacifica est disponible en version hybride rechargeable, mais on ne peut pas y jumeler l’intégrale. Sa consommation mixte se maintient à 8 L/100 km lorsque l’on a vidé son bloc-batteries, alors que la Chrysler, nous fait profiter d’une autonomie de 51 kilomètres en conduite 100% électrique. Bref, si notre quotidien consiste en de courts trajets près de la maison et que l’on recharge la Pacifica avec assiduité, elle sera un choix plus écolo que la Sienna. Autrement, la Toyota est la meilleure option écoénergétique, et on n’a jamais besoin de la brancher.

Vie de famille

On ne s’achète pas une fourgonnette pour l’agrément de conduite, et au volant de la Sienna, on ne ressentira aucune montée d’adrénaline. En revanche, sa plate-forme est plus solide qu’auparavant, permettant aux ingénieurs de mieux calibrer la suspension et la direction. L’insonorisation de l’habitacle est aussi un point à souligner.

Côté dimensions intérieures, la Sienna ne se démarque pas par rapport à ses rivales, exception faite d’un plus grand dégagement pour les jambes dans la troisième rangée. Les sièges de la deuxième rangée sont coulissants, mais ne peuvent pas être rabattus dans le plancher. Pour les retirer il faut carrément les déboulonner, ce qui explique le volume de chargement maximal de seulement 2 860 litres. Derrière la deuxième rangée, avec la troisième rangée rabattue dans le plancher, l’aire de chargement de la Sienna est la moins logeable. Dans la vraie vie, et non sur papier, ces écarts sont moins apparents. Afin d’agrémenter les voyages, la Sienna possède une foule d’espaces de rangement, sept ports USB, et jusqu’à 16 porte-gobelets. En option, un toit ouvrant, une climatisation à quatre zones, des sièges capitaine de deuxième rangée chauffants et dotés de repose-pieds ainsi qu’une chaîne audio JBL à 12 haut-parleurs. Le système multimédia n’est pas le plus intuitif du segment, mais ça passe, et son écran tactile de neuf pouces est suffisamment grand.

Quant à la finition de l’habitacle, elle est fort respectable, les versions huppées arborant même des appliques de similibois. Par contre, en ce qui concerne l’ergonomie, on souhaiterait un accoudoir central mieux rembourré à l’avant, et l’écran tactile est hors d’atteinte pour certaines personnes, s’avérant une distraction en conduisant. Sans être parfaite, la Toyota Sienna est la fourgonnette à battre en ce moment, se distinguant par sa grande économie d’essence, le confort de son habitacle et la possibilité d’y ajouter un rouage intégral à peu de frais. En fait, pour l’instant, son principal problème, c’est sa popularité. Comme presque tous les véhicules hybrides de Toyota actuellement, il faut planifier son acquisition  et attendre qu’elle soit construite.

Feu vert

  • Très peu énergivore
  • Habitacle silencieux et logeable
  • Rouage intégral disponible

Feu rouge

  • Puissance sous la moyenne du segment
  • Accoudoirs avant peu confortables
  • Volume de chargement limité

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