Audi Q5 - Le tour d’honneur

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Loin de s’essouffler, le Q5 a creusé l’écart au sommet de la catégorie bouillonnante des utilitaires sport de luxe compacts l’an dernier. Il s’est maintenu en tête à sa sixième année, devant un nombre croissant de concurrents parfois redoutables. Le Q5 et ses variantes demeurent ainsi le choix par défaut chez les VUS de luxe compacts. Ils tiennent le cap en attendant l’apparition prochaine d’un frangin électrique et le dévoilement éventuel d’un successeur entièrement remodelé.

Si le Q5 et ses frères se sont détachés du peloton, ce n’est sûrement pas pour une silhouette spectaculaire, un habitacle extravagant, des performances fabuleuses ou une tenue de route digne d’un bolide de rallye. Leur trait dominant, c’est une compétence sans faille, croisée avec un raffinement discret et une réputation de fiabilité solide et méritée. Un mélange que les acheteurs trouvent difficile à battre, à juste titre.

Toujours dans le mille

Le Q5 a véritablement trouvé son rythme au lancement de la deuxième génération, en 2018. Si les changements étaient mineurs, en apparence, l’exécution était sans reproche, avec des composantes dont l’agencement était d’une justesse et d’une précision impressionnantes. Aujourd’hui encore, ces qualités intangibles se révèlent dès les premiers instants à bord d’un Q5. On y ressent une sérénité dont on ne veut bientôt plus se passer.

Cet équilibre exceptionnel se perçoit d’abord au volant. Surtout celui du Q5 45 TFSI quattro, propulsé par un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres qui livre 261 chevaux et profite de l’hybridation légère. Sa conduite marie aplomb et raffinement à merveille. Son moteur est souple et animé, sa boîte automatique à double embrayage et 7 rapports, d’une rapidité et d’une précision fantastiques.

Cette version du Q5, qui marque ni plus ni moins l’épicentre de la série, vous transporte en silence et en douceur, dans un habitacle confortable et convivial dont la finition superbe représente un exemple de qualité et de rigueur. On ne peut exiger mieux, bien qu’il serait sans doute sage d’éviter les boiseries en loupe d’orme, qui frôlent la caricature. Mais, qui sait, elles ont peut-être trouvé maintes fois des fervents.

L’habitacle du Q5 eut droit à un traitement de jouvence numérique il y a deux ans. Le poste de conduite reçut alors la deuxième génération de l’écran de 12,3 pouces configurable (sauf dans la version Komfort) dont Audi s’était fait la pionnière dans sa TT. On y fixa ensuite un écran tactile de 10,1 pouces à l’horizontale, au sommet de la planche de bord, sans autre souci esthétique. Il avait au moins le mérite d’éliminer la grosse molette de l’ancien système MMI. Les autres commandes restèrent simples et claires, combinant des touches et boutons classiques avec le minimum vital d’affichages électroniques.

Plus haut, plus bas et plus vert

Pour élargir son public et contrer des concurrents hyperactifs, surtout germaniques, Audi a produit d’autres variations sur le thème du Q5. La première fut le SQ5, lancé simultanément, il y a six ans. Axé sur la performance, il est animé par un V6 turbocompressé de 3 litres et 349 chevaux qui lâchent un gros rugissement au démarrage, à travers deux paires d’embouts d’échappements bien ronds. Ce moteur, jumelé à une boîte automatique à 8 rapports, profite d’une version à prise constante du rouage quattro, avec transfert de couple à l’essieu arrière. Le Q5 dispose plutôt d’un rouage quattro Ultra qui découple le train arrière à vitesse constante, pour réduire la consommation.

Le SQ5 secoue plus fort, avec des pneus à taille basse et une suspension raffermie. Ceci est valable avec les jantes de 20 ou de 21 pouces d’ailleurs. On l’a toutefois doté de freins avant plus costauds qui font 350 mm de diamètre et sa partie avant est plus découpée. Certaines livrées affichent également une calandre noire qui lui fait toute une gueule. Ces différences sont reprises sur les versions Sportback des Q5 et SQ5 qui se distinguent par la ligne fuyante de leur toit, façon coupé.

Pour enfin rendre le Q5 plus accessible, Audi a lancé chez nous le Q5 40 TFSI quattro, dont le quatre cylindres turbo de 2 litres libère une cavalerie plus modeste de 201 chevaux. Et pour jouer la carte écolo, en attendant le lancement du Q6 tout électrique, il y a le Q5 55 TFSI e quattro, dont le quatre cylindres turbo et le moteur électrique revendiquent une puissance combinée de 362 chevaux. Avec une batterie de 17,9 kWh, l’autonomie promise est de seulement 37 km. Prière de brancher souvent pour en profiter pleinement. Surtout au prix de base actuel de 71 700 $. Rendez-vous quand même en 2024, vraisemblablement, pour une série Q5 toute neuve qui sera possiblement la toute dernière à disposer de moteurs thermiques chez Audi. Les best-sellers ont quand même droit à certains égards.

Feu vert

  • Comportement impeccable
  • Finition exemplaire
  • Confort et civilité
  • Fiabilité louable

Feu rouge

  • Roulement ferme avec grandes roues
  • Cinquième place étriquée
  • Soute à bagages limitée
  • Version hybride chère

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