Ford Ranger - Là pour déranger

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Après quelques années d’absence, le Ford Ranger est revenu sur le marché, en 2019. Tout comme son prédécesseur, il s’agissait d’une camionnette intermédiaire. Or, l’approche était quelque peu différente et surtout, plus moderne. Destinée au marché mondial, elle présentait quelques irritants aux yeux des acheteurs nord-américains. Pour 2023, Ford ne nous propose rien de moins qu’un Ranger de nouvelle génération. Et on l’accueille avec enthousiasme.

Il faut savoir que le nouveau Ranger a été développé principalement par la division australienne du constructeur. Sur le plan esthétique, on conserve le même esprit que pour la génération sortante. On a évidemment retravaillé la portion avant. Notons aussi qu’on a rajouté des marches latérales aux extrémités du pare-chocs arrière. Tout comme l’ancien modèle, les lettres « RANGER » sont embossées dans le hayon.

On se rappelle que la longueur de la caisse était un enjeu pour le précédent Ranger. En effet, la caisse de 6 pieds pouvait exclusivement être jumelée à la cabine double. La cabine de type SuperCrew était forcément accompagnée de la caisse de 5 pieds. Voilà qui ne plaisait pas à tous. De plus, la version Lariat, la plus équipée, ne pouvait être munie de la caisse la plus longue. Au moment d’écrire ces lignes, Ford n’a pas précisé sa stratégie pour l’année-modèle 2023. On sait toutefois que le volume a été optimisé et que la doublure est plus résistante.

Sur le plan mécanique, il n’y a aucun changement à signaler. Le Ranger continuera d’être animé par un moteur turbocompressé à 4 cylindres de 2,3 litres. Si certains sont d’avis qu’il manque deux cylindres à ce bloc, incontestablement, il effectue bien le boulot demandé. Bien que nous n’ayons pas sous la main les données du nouveau Ranger, souvenons-nous que le modèle sortant proposait une puissance de 270 chevaux et un couple de 310 lb-pi, ce qui était tout à fait convenable. S’il est prévu qu’une mécanique diesel soit offerte sur d’autres marchés, il y a peu de chances qu’elle soit vendue ici. Au Canada, Ford offrait de série le rouage 4x4. On ignore si le constructeur entend offrir une version propulsée de la nouvelle génération de sa camionnette. Pour le moment, aucun signe d’hybridation à l’horizon. Rappelons que les deux autres camionnettes de la marque, le Maverick et le F-150, peuvent être équipées de la technologie hybride.

Un habitacle plus moderne

Bien que le Ranger 2019 à 2022 se situe à des années-lumière devant le modèle qui s’est étiré jusqu’à 2011, on a tout de même réussi à bonifier la conduite, nous dit-on. En effet, on a notamment retravaillé les amortisseurs arrière afin d’offrir un plus grand confort et une meilleure stabilité.

Là ne s’arrête pas le progrès. On a également haussé le niveau de raffinement de la cabine. Cette vague de modernisme est chaudement saluée. En plus d’être muni d’une instrumentation numérique et d’une présentation générale bien plus actuelle, le nouveau Ranger se voit greffer un écran tactile de 10,1 ou 12 pouces au centre de sa planche de bord. D’ailleurs, la technologie SYNC4 prend en main la communication et le divertissement. Comme on peut le constater en analysant les photos diffusées par le constructeur, on a retranché quelques boutons physiques et relocalisé les commandes dans l’écran. Il est prévu que la production débute en cours d’année 2022.

Une version Raptor très attendue

Pour 2023, la nouveauté la plus attendue est assurément la venue de la version Raptor pour notre marché. En effet, on se rappelle que Ford avait lancé une déclinaison Raptor de son précédent Ranger, mais qu’on était privé de celle-ci. C’est maintenant chose du passé. Le Ranger vient rejoindre les rangs des F-150 et Bronco qui proposent, eux aussi, des variantes Raptor. Dorénavant, Ford aura les munitions nécessaires pour rivaliser les redoutables Chevrolet Colorado ZR2 et Toyota Tacoma dans ses déclinaisons TRD.

Sous le capot logera un moteur V6 de 3 litres turbocompressé. Les performances du modèle australien s’élèvent à 392 chevaux et 430 lb-pi, les modèles vendus chez nous devraient développer des performances très similaires. Voilà de quoi décoiffer quiconque. On a conservé la transmission automatique à 10 rapports. Celle-ci a été reprogrammée et travaillera de pair avec un nouveau boîtier de transfert à deux vitesses. Il faut savoir que le châssis est différent. Ses cadres et supports ont été configurés de manière à mieux résister à la conduite hors route. Le Ranger Raptor a également droit à des amortisseurs Fox, histoire une fois de plus de tirer efficacement son épingle du jeu hors des sentiers battus. Aux endroits stratégiques, des plaques de protection ont été installées de même que des crochets de remorquage. Cette version on ne peut plus radicale hérite de pneus tout-terrain montés sur des jantes de 17 pouces.

Feu vert

  • Habitacle amélioré
  • Version Raptor qui fait rêver
  • Moins encombrant qu’un modèle pleine grandeur

Feu rouge

  • Pas de cabine SuperCrew et la caisse de 6 pieds (2022)
  • Absence de version électrifiée

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