Toyota Tacoma - Fiabilité et robustesse

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Il y a une dizaine d’années, on disait que le segment des camionnettes était sur le point de disparaître. Le nombre de modèles se limitait alors à trois protagonistes : le Honda Ridgeline, le Nissan Frontier et le Toyota Tacoma. À l’époque, le Ford Ranger, le Chevrolet Colorado et le GMC Canyon avaient quitté momentanément le marché tandis que le Dodge Dakota avait pris sa retraite pour ne pas revenir. Dès lors, le Tacoma a pris le contrôle du marché pour ne jamais le perdre.

De nos jours, les ventes du Tacoma au Canada représentent environ 24% du total de la catégorie et presque 40% de celui des États-Unis. Et ce n’est pas le Jeep Gladiator ni le Ford Ranger qui menacent son trône. Les seuls modèles qui pourraient lui ravir sa couronne sont les prochaines générations du Colorado et du Canyon de General Motors ou le futur Ram Dakota dont les lancements sont prévus respectivement en 2023 et 2024. En attendant d’avoir une opposition plus forte, le Tacoma devrait conserver ses parts de marché.

La prochaine génération du Tacoma, attendue pour 2024, sera élaborée à partir de la plate-forme TNGA-F utilisée par le Tundra et le nouveau Sequoia. Le futur Tacoma devrait profiter d’une suspension arrière à ressorts hélicoïdaux plus sophistiquée tandis que le moteur pourrait être le quatre cylindres turbo de 2,4 litres que l’on retrouve également sous le capot du Lexus NX 350 et du Toyota Highlander. Le V6 i-Force de 3,5 litres du Tundra pourrait aussi lui convenir. Il va sans dire qu’une motorisation hybride n’est pas à écarter non plus, soit celle du Lexus NX 350h ou le V6 i-Force Max du Tundra.

Quoi de neuf

En attendant la relève, le Tacoma obtient quelques accessoires comme un système d’éclairage dans la benne, des embouts d’échappement chromés noirs et des nouveaux tapis en caoutchouc. De même, de nouvelles couleurs de carrosserie (Magnetic Grey et Solar Octane) sont disponibles et la clé intelligente avec démarrage à bouton-poussoir est livrée de série dans les versions SR5 et Trail.

Le moteur de base du Tacoma est un V6 de 3,5 litres à cycle Atkinson qui produit 278 chevaux et 265 lb-pi de couple. Pour ceux qui l’ignoraient, le quatre cylindres de 2,7 litres a été supprimé du catalogue canadien à la fin de 2019 mais il est encore offert aux États-Unis. À l’instar de son rival Jeep Gladiator, le Tacoma est la seule autre camionnette intermédiaire à offrir une boîte manuelle à 6 vitesses. Pour les adeptes, sachez que la boîte manuelle du Tacoma occasionne quelques irritants. D’une part, elle oblige le conducteur à doser la pression sur la pédale d’embrayage lors des départs arrêtés à cause du faible couple du moteur à bas régime. De fait, il n’est pas rare que le moteur cale. D’autre part, elle accroît la consommation d’essence annoncée d’environ 1 L/100 km. Selon nos tests, l’écart est plus prononcé en conditions hivernales.

Mécanique éprouvée

Qu’à cela ne tienne, la boîte automatique à 6 rapports s’avère un meilleur choix pour une conduite plus relaxe.Par contre, celle-ci ne possède que 6  rapports alors que la transmission automatique du Ford Ranger en compte 10 et celle du Nissan Frontier en dénombre 9. On le répète depuis des lustres, Toyota va toujours privilégier la fiabilité éprouvée d’une pièce mécanique provenant de ses cartons plutôt qu’ une technologie plus moderne qui n’a pas fait ses preuves. Il va sans dire que la prochaine génération du Tacoma aura une boîte à 10 rapports calquée sur celle du Tundra. La robustesse de la boîte manuelle comme celle de l’automatique permet de tracter jusqu’à 6 500 lb. À noter que toutes les versions vendues au Canada sont pourvues de série d’un rouage à quatre roues motrices.

Au moment de commander son véhicule, l’acheteur a le choix entre une cabine allongée (Access Cab) et une cabine double à quatre portes (Double Cab). Deux longueurs de benne sont disponibles, soit 6 pieds (73,7 po) ou 5 pieds (60,5 po). À noter que le modèle à cabine allongée est limité à la variante TRD Hors Route tandis que le modèle à double cabine propose plusieurs déclinaisons avec différents groupes d’options.

À bord, la position de conduite est difficile à ajuster à cause de la faible hauteur de l’assise des sièges par rapport au plancher. De plus, il n’est pas aisé de grimper dans la cabine à cause de la garde au sol surélevée. Au volant, le train arrière a tendance à trépider dans les virages lorsque le bitume est inégal, toutefois la suspension demeure confortable. Cependant, l’imprécision de la direction trahit l’âge du châssis et des suspensions dont la conception remonte à plusieurs années déjà.

Feu vert

  • Véhicule fiable et robuste
  • Capacité de remorquage élevée
  • Bonne valeur de revente

Feu rouge

  • Position de conduite à revoir
  • Absence d’une caisse de 8 pieds
  • Places arrière symboliques (cabine allongée)

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires