Mazda6, coup de foudre

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Il faut avouer que les stylistes de Mazda ont travaillé en harmonie avec une équipe d’ingénieurs chevronnés pour réaliser une voiture qui a du caractère et du style, et ce, à un prix qui lui permet de hisser la barre concernant le rapport qualité/prix. Les gens demeurent rarement indifférents à la vue de la Mazda6, et cela démontre que les penseurs de ce manufacturier nippon ont réussi à toucher une corde sensible. Mais on en veut toujours plus et ça augmente quand on a l’occasion de piloter une Mazda Speed6 !

Quatre versions sont présentées ; soit la berline, la sport ou la familiale sport et pour ceux qui sont en quête de sensations fortes, la Mazda6 Speed avec sa transmission intégrale et son moteur turbocompressé (voir le match des intégrales).

Belle allure

Les stylistes de Mazda ont vraiment fait du bon travail. Son museau pointu combiné aux phares avant angulaires lui confère une allure plus agressive et très distinctive. Les lignes sont en général très fluides et la qualité de l’assemblage est de haut niveau. La partie arrière est tout aussi élégante, surtout avec l’aileron qui donne un aspect plus dynamique à la berline. Peu importe la version choisie, la Mazda6 mérite une très bonne note pour le modernisme de l’habitacle. Quand on s’installe derrière le volant, on a l’impression d’être assis dans une sportive étant donné que les sièges offrent un bon support et le levier de vitesse est très bien situé. En plus du volant qui procure une belle emprise, j’adore l’instrumentation avec ses larges cadrans avec faisceau lumineux rouges. En revanche, je dois dire qu’il n’y a pas beaucoup de dégagement autour de soi et c’est pire à l’arrière... Les personnes de grande taille souffriront car il y a peu d’espace pour la tête et les jambes. Pour ce qui est du groupe motopropulseur, vous avez le choix entre le moteur 4 cylindres de 2,3 L à DACT et 16 soupapes, avec calage variable des soupapes ou bien le moteur V6 de 3,0 L à DACT et 24 soupapes, avec calage variable des soupapes (VVT). Ce dernier est certainement mon premier choix pour sa grande puissance avec ses 215 chevaux et ses 199 lb-pi de couple.

Dès qu’on enfonce l’accélérateur, on est gratifié d’une accélération très vive et soutenue, tandis que les dépassements se font avec une aisance assez déconcertante et sans qu’il soit nécessaire de rétrograder d’un rapport. Ce moteur a vraiment du cœur au ventre et il est aussi très doux quand il s’approche de la ligne rouge. Ce 6 cylindres devient encore plus amusant quand on le combine à la boîte manuelle à 5 rapports. Par contre, je dois préciser que la boîte manuelle gagnerait à être un peu moins hésitante lors des changements de rapports. Rien de majeur, mais parfois un peu agaçant. Sinon, vous pouvez y aller avec une boîte automatique surmultipliée à 6 vitesses à commande électronique avec mode sport. Le 4 cylindres est aussi très plaisant et il offre une bonne dose de puissance avec ses 160 chevaux. Si vous n’êtes pas friand d’une boîte manuelle, une transmission automatique surmultipliée à 5 vitesses est également disponible avec ce moteur. Comme toujours, les deux choix de moteurs sont gourmands en essence, d’autant plus qu’ils sont si nerveux qu’on a souvent tendance à vouloir faire grimper le régime moteur dans la zone rouge, ce qui en fin de compte augmente beaucoup sa consommation.

De la magie

Le côté magique de ce bolide est sa suspension entièrement indépendante qui est bien équilibrée. Elle n’est pas trop sèche quand on roule sur nos belles (!) routes québécoises et les ressorts hélicoïdaux combinés aux barres stabilisatrices sont très bien calibrés et demeurent juste assez fermes pour ne pas créer trop de roulis en virage. La conduite est vraiment sportive et on peut enfiler une série de virages à des vitesses très surprenantes. En plus, la Mazda6 pardonne aisément les erreurs de pilotage, ce qui prouve le bel équilibre dont cette voiture jouit. Dans les zigzags, la conduite est très précise et le véhicule n’a pas à rougir devant des compétiteurs qui se vendent plus cher. Au moindre coup de volant, la Mazda réagit sans hésitation et elle obéit instantanément à nos volontés.

Le point faible de cette auto se situe aux freins. Bien qu’elle soit pourvue de 4 gros freins à disque pincé par de larges étriers, ils ont tendance à vouloir chauffer rapidement, et cela, malgré le fait que les disques avant soient ventilés. Durant une de mes séances d’essai, plus je pilotais vigoureusement, plus la pédale devenait spongieuse et à l’arrêt, je pouvais immédiatement sentir cette odeur unique de garnitures qui chauffent. Est-ce un présage à une usure rapide ? Tout dépend de la manière de conduire, bien sûr. Les freins ABS répondent correctement lors de freinages brutaux et le contrôle de traction fait aussi son travail efficacement.

Ai-je aimé mon essai avec ce bolide ? Ma réponse est oui, avec un large sourire, en plus ! Pour le prix, on a droit à une voiture performante qui offre une conduite sportive et précise. Selon moi, elle se situe certainement en haut de sa catégorie par son bel équilibre. Bien que je n’ai pas encore eu l’occasion de tester autant de voitures que mes estimés confrères, celle-ci est celle qui m’a le plus impressionné jusqu’à maintenant, surtout la Speed6 qui incite carrément à la délinquance... Cette traction intégrale offre des accélérations vraiment très vives et il n’est pas rare de dépasser les limites de vitesse car on ne se rend pas compte à quel point on roule vite. Son seul défaut est que le quatre cylindres turbo ne dégage pas un son à la hauteur . Voilà pour mon coup de cœur.

feu vert

Excellent rapport qualité/prix
Bonne valeur de revente
Ligne sportive
Belle tenue de route
MazdaSpeed6 hallucinante

feu rouge

Manque de dégagement intérieur
Boîte manuelle parfois rude
Consommation élevée
Freins chauffent rapidement

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