GP3R 2016 – On remet ça en coupe Nissan

J’aurai le plaisir de renouer avec les pilotes de la coupe Nissan Micra au GP3R la fin de semaine prochaine alors que je prendrai le volant de la voiture de course numéro 23 de l’équipe GT Racing. Mes coéquipiers seront Nic Hamman, pilote de la Nissan GT Academy (voiture numéro 2), ainsi que Tim Hauraney, analyste en sport motorisé de la chaîne TSN (voiture numéro 24).

Comme ça fait plus d’un an que je n’ai pas roulé à bord d’une voiture de la coupe Micra et que je n’ai couru qu’une seule fois à Trois-Rivières, il y a plus de dix ans, j’ai profité de l’offre faite par Martin Lessard de l’équipe GT Racing de m’entraîner lors d’une séance sur le simulateur qu'il a mis au point.

Quand la haute technologie rencontre Fred Flintstone…

Ce simulateur est le « bébé » de Martin Lessard, passionné d’informatique et ex-pilote. Pour l’instant, le siège, le volant, le pédalier et le levier de vitesses sont installés dans une « caisse » en bois avec une « portière », ce qui confère à l’ensemble un look « Fred Flintstone », mais tout le reste de l’équipement est à la fine pointe de la technologie.

Martin Lessard a même fait l’acquisition d’une Porsche 911 de compétition endommagée afin d’éventuellement remplacer la caisse en bois et de donner à l’ensemble un aspect plus professionnel. Outre Nic Hamman, un habitué de ce simulateur, plusieurs autres pilotes, comme Alexandre Tagliani, ont fait des séances sur ce même simulateur afin d’apprivoiser divers circuits à travers le monde.

Photo: Gabriel Gélinas

Un réalisme impressionnant

Une fois « monté à bord », je fais face à un très grand écran en toile courbé sur lequel deux projecteurs me donnent le point de vue du pilote sur le circuit. Martin Lessard a préalablement ajusté le pédalier et le volant afin que ceux-ci donnent exactement le même feedback que la voiture de course de la coupe Nissan Micra. Je quitte les puits de ravitaillement et je remarque que la sensation de la pédale d’embrayage est identique à celle de la voiture de course. Même le son du moteur est admirablement reproduit. La sensation dans le volant est parfaitement en phase avec celles que l’on ressent à bord de la voiture de course et je ressens le patinage des roues avant si j’accélère trop fortement.

L’ordinateur enregistre tous les paramètres alors que je conduis et, après quelques tours, je fais une pause pour consulter les courbes graphiques qui me permettent de voir comment ma performance se compare à celle de Nic Hamman. Déception, il est plus rapide de quatre secondes au tour. Martin Lessard m’explique que nous avons exactement les mêmes points de freinage et d’entrée en virage, mais que Nic freine plus fort que moi et qu’il entre un peu plus vite dans les virages puisqu’il relâche les freins un peu plus tôt. Après cette analyse, je reprends la piste pour une deuxième séance au cours de laquelle j’améliore mes chronos et ne concède à Nic qu’un écart d’une seconde et demie.

Immersion presque totale

À part le fait que la « caisse » de la voiture ne bouge pas, les sensations ressenties sont à ce point conformes à la réalité que j’ai remarqué une augmentation de mon rythme cardiaque et une grande sensation de chaleur en « pilotant » à bord du simulateur. Après deux courtes séances, je me suis senti aussi fatigué que si j’avais roulé à bord de la voiture de course sur le circuit, tellement l’immersion est presque totale.

À la suite de cette première expérience avec un simulateur de course de haut niveau, je suis convaincu de l’utilité de l’exercice pour un pilote professionnel qui peut apprendre un nouveau circuit en peu de temps et même essayer de nouvelles techniques en sachant que les dommages à la voiture en cas d’erreur ne sont que virtuels.

Je n’ai fait qu’une dizaine de tours du circuit de Trois-Rivières sur le simulateur de Martin Lessard, mais je suis convaincu que ça en valait la peine, et j’ai très hâte de retrouver tous les membres de l’équipe GT Racing pour une deuxième fin de semaine en coupe Micra.

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