BMW Série 6 2015: La GT selon BMW

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2015

Coupé, cabriolet et berline aux allures de coupé, voilà la proposition faite par le constructeur allemand avec la Série 6, qui se décline aussi en versions M très performantes pour tous les styles de carrosserie. Également au catalogue, l'Alpina B6 Gran Coupe, une variante encore plus typée que la M6 Gran Coupe, produite en petite série par le préparateur associé au constructeur allemand depuis plus de 40 ans.

Pour BMW, la Série 6 est la voiture grand tourisme de la marque. Elle a beau avoir des airs de voiture sport, son gabarit et son poids ne l’autorisent pas à adopter une conduite aussi dynamique en virage que d’authentiques sportives au format plus conséquent et, surtout, au poids mieux adapté à l’exercice. Même les superlatives versions M souffrent de cet embonpoint presque chronique qui vient compliquer les choses. Difficile en effet d’escamoter les quelque 1 900 kilos que le coupé M6 affiche à la pesée et qui ont une incidence directe sur le comportement routier. Sur un circuit, la M6 est prompte en ligne droite, grâce à la poussée très linéaire de son V8 biturbo de 560 chevaux et le passage très rapide des rapports de la boîte DSG, mais elle n’est pas en mesure d’enfiler les virages au même rythme que de vraies sportives en raison d’une direction qui ne communique pas parfaitement le feed-back. Couvrir de longues distances avec style, c’est plus l’affaire de la M6 coupé. Elle ne rechigne pas à rouler vite lorsqu’on le veut, mais ses réactions ne sont souvent pas aussi incisives qu’on le souhaite.

La M6 est, si l'on veut, l'antithèse de la voiture sport dont le génial Colin Chapman avait parfaitement résumé l'essence même en déclarant que "Light id right" ou en français, la légèreté, c'est bien.

Un système iDrive plus convivial

La vie à bord est agréable pour les deux personnes assises à l’avant, mais les places arrière ne conviendront qu’à des passagers de petite taille qui ne souffrent pas de claustrophobie. L’espace est compté et la hauteur de la ceinture de caisse ainsi que l’étroitesse du vitrage peuvent faire en sorte que l’on se sente un peu emprisonné par la voiture.

Le système de télématique iDrive nécessite une certaine période d’acclimatation. BMW a fait d’énormes progrès pour simplifier les menus proposés et l’affichage des informations, ce qui fait que c’est maintenant presque un jeu d’enfant de paramétrer les réglages et d’ainsi « personnaliser » sa voiture en quelques clics de la molette localisée sur la console centrale.

BMW étant passé maître dans l’art de décliner plusieurs modèles à partir d’une même plate-forme, doit-on s’étonner de la présence de la Série 6 Gran Coupe? Conçu afin de rivaliser directement avec les Audi A7 et Mercedes-Benz CLS, le modèle Gran Coupe ne fait pas dans la dentelle côté style et affiche sans retenue une certaine vision de l’opulence. C’est très subjectif, mais la Série 6 Gran Coupe m’a toujours semblé être « enflée » par rapport à la très svelte Audi A7. Côté mécanique, ce coupé à quatre portes partage ses motorisations avec les autres modèles de la Série 6, ce qui signifie qu’il peut être animé par le six cylindres en ligne (640i), le V8 de 445 chevaux (650i) ou le V8 biturbo (M6 Gran Coupe).

Au sommet de la pyramide

La Alpina B6 Gran Coupe se veut l’expression la plus aboutie du modèle dont elle est dérivée. 540 chevaux, 540 livres-pied de couple et une vitesse maximale de 320 kilomètres/heure, tout ça dans une voiture qui respire le luxe et l’opulence. L’habitacle est drapé de cuir, comme il se doit, mais l'Alpina B6 Gran Coupe affiche sa personnalité distincte par des cadrans à fond bleu et par la présence de l’écusson de la marque spécialisée. Le style est subtilement rehaussé par un bouclier avant redessiné sur lequel apparaît le nom « Alpina », par de superbes jantes en alliage de 20 pouces comportant 21 branches, ainsi que par un déflecteur juché sur le couvercle du coffre et les quatre tubulures d’échappement. Sportivité et sobriété, voilà bien l’essence de la marque Alpina. Au volant d’un modèle développé par Alpina, on est frappé par le confort surprenant d’une voiture au potentiel de performance aussi éloquent. Les ingénieurs ont brillamment relevé le défi de rejoindre ces deux objectifs souvent diamétralement opposés qui sont d’assurer une tenue de route ainsi qu’une dynamique inspirée, avec la sélection des modes Sport et Sport Plus, et d’offrir un niveau de confort superlatif en optant plutôt pour les modes Confort et Confort Plus. Pour ceux qui peuvent se la payer, une BMW Alpina, c’est vraiment le summum.

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