Mazda2 2014: à quelques détails près

Points forts
  • Allure sympathique
  • Format idéal pour la métropole
  • Commandes simples
  • Conduite nerveuse et directe
  • Bonne visibilité
Points faibles
  • Transmission automatique à 4 rapports
  • Consommation décevante
  • Bruits de suspension à l'arrière
  • Habitacle un peu vieillot
Évaluation complète

En 2011, Mazda nous amenait finalement sa petite 2, une citadine déjà vendue depuis quelques années en Europe et au Japon. Dès son lancement canadien, nous avions été emballés par la conduite de la citadine, qui incarnait tout le savoir-faire du manufacturier en termes d'agrément de conduite et de frugalité, le tout concentré dans un format idéal pour la vie dans les grands centres. Au cours des années suivantes, la bagnole a poursuivi son chemin, et arrive maintenant à la fin de son cycle de vie; elle sera renouvelée entièrement pour l’année-modèle 2016. Mais qu'en est-il de l'édition 2014, qui poursuit sa marche en 2015? Est-elle encore capable de nous charmer?

Petit prix

La première chose qu'il faut garder en tête à propos de la Mazda2, c'est qu'il s'agit d'une citadine débutant à 15 495 $ pour le modèle de base GX. À ce prix, la diminutive voiture vient avec des roues de 15 pouces avec enjoliveurs, le verrouillage électrique des portières, 2 haut-parleurs et l'ouverture électrique des vitres, entre autres. On peut y ajouter la climatisation pour 1 195 $. Au sommet de la gamme, on retrouve le modèle GS. Il inclut des accessoires comme des phares antibrouillard, des essuie-glace et des phares automatiques, un volant en cuir ainsi qu'une chaîne stéréo à 6 haut-parleurs. Par contre, oubliez la sellerie en cuir, la climatisation automatique, la navigation par satellite ou les sièges chauffants; même équipée jusqu'à ras bord, la Mazda2 se vend moins de 20 000 $. Il ne s'agit donc pas d'une voiture de luxe!

Un sourire vissé aux lèvres

Le style de la Mazda2 date déjà d'il y a quelques années, et il n'adopte donc pas le style KODO qui sied si bien aux autres modèles de la gamme. À la place, on retrouve le grand sourire béat que toutes les Mazda arboraient jusqu'à très récemment. Bien que je n'ai jamais été un grand amateur de ce style, je dois admettre que c'est sur la Mazda2 qu'il s'applique le mieux. De plus, lors de mon essai, plusieurs membres de la gent féminine ont apprécié l'allure joviale de la citadine, affirmant qu'elle avait l'air contente de prendre la route.

La Mazda2 n'a pas l'air trop désuète de l'extérieur, mais le constat est différent dans l'habitacle : la planche de bord en plastique nous rappelle les voitures de la marque Circa 2005. Les commandes de la radio sont basiques : pas d'écran couleur ici, un simple affichage à cristaux liquides rétroéclairés en rouge orangé suffit. Sur mon modèle d'essai, le volant était équipé de commandes pour la radio, de même que celles activant le régulateur de vitesse; pas moins de 11 boutons se disputaient le peu d'espace disponible sur ses branches. Les cadrans sont eux aussi simplistes à souhait : un compte-tour et un indicateur de vitesse analogique sont présents, et un écran à cristaux liquides vous communique le reste des informations (jauge à essence, odomètre, consommation d'essence...). Pas de jauge à température; un voyant s'éteint quand le moteur a atteint une température suffisante. L'habitabilité est surprenante; il y a de l'espace pour 4 personnes à bord, le dégagement pour la tête est correct même à l'arrière, et j'ai réussi à transporter une « épicerie des Fêtes » dans le hayon sans avoir besoin de rabattre la banquette. La Mazda2 n'est peut-être pas très grande, mais à moins de devoir meubler un appartement, on ne se plaindra pas du manque d'espace.

Agréable manuelle, vétuste automatique

Même si son petit moteur de 1,5 litre ne développe que 100 chevaux et 98 livres-pied de couple, ce quatre cylindres est bien suffisant pour déplacer le véhicule. Par contre, si une précédente balade au volant d'une version munie de la boîte manuelle à 5 rapports m'avait charmé, je dois admettre que la transmission automatique qui équipait mon modèle d'essai est loin d'être aussi intéressante à conduire : cette véritable antiquité n'a que 4 rapports, et elle passe les vitesses au rythme des périodes glaciaires... Mazda a beau affirmer que cette boîte possède un « mode Sport », le seul sport qui me venait en tête en attendant qu'elle veuille bien passer la seconde, c'était le golf... Et en plus de miner l'expérience de conduite, l'automatique vient empiéter sur la consommation, totalisant 7,1 litres aux 100 km en ville et 5,8 sur l'autoroute (6,8 et 5,6 pour la manuelle). Notez bien que ce sont les chiffres du manufacturier. Pour ma part, devant souvent écraser le champignon pour convaincre la voiture de rétrograder, j'ai enregistré une décevante consommation de 9,2 litres aux 100 km. Au-delà de la transmission, la Mazda2 est un vrai charme à conduire : elle est directe et maniable, et sa diminutive stature lui permet de se faufiler et de se stationner n'importe où. Il me faut cependant noter qu'on entend la suspension arrière taper dans ses supports si l’on frappe un nid-de-poule et que le chauffage peine à réchauffer l'habitacle dès que le mercure descend sous la barre des -10 degrés.

Pour le bon prix

Il est important de noter que la Mazda2 sera bientôt remplacée; la prochaine mouture sera plus avancée, plus moderne tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, aura droit à une motorisation d'actualité (et à une boîte automatique à six rapports!) et un style basé sur le concept Hazumi dévoilé à Genève l'an dernier. Entretemps, la citadine actuellement vendue chez les concessionnaires Mazda a ses charmes, surtout qu'elle risque d'être liquidée à bon prix.

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