Première politique québécoise de mobilité durable : CAA-Québec se prononce

Communiqué de presse

Soucieux de participer activement à la consultation en vue de l'adoption de la future politique de mobilité durable attendue à l'automne, CAA-Québec a présenté, dans un mémoire adressé au gouvernement, sa vision et ses recommandations afin de l'inspirer dans les importants choix qu'il devra faire pour favoriser une réelle mobilité durable pour les Québécois. Toutefois, avant même que le gouvernement élabore sa politique, CAA-Québec lui demande de reconnaître publiquement la réelle contribution des automobilistes au financement des transports en commun qui s'élève déjà à 22 % et non à 7 %, comme le véhicule à tort le document de consultation.

Une contribution imposante dont il faut tenir compte

En 2013-2014, c'est plus de 1,3 milliard de dollars qui seront versés aux transports collectifs par les automobilistes, à titre de bénéficiaires indirects de ces services et essentiellement selon le principe du pollueur-payeur. « Cette donnée jette un éclairage très différent sur la réalité et il est évident que le gouvernement devra résister à la tentation de puiser uniquement dans les poches des bénéficiaires indirects que sont les automobilistes pour accroître le nécessaire financement des transports collectifs. Pour être équitable, le gouvernement devra miser sur d'autres sources de revenus et, chose certaine, la part des autres bénéficiaires indirects devra être ajustée, de même que celle des utilisateurs directs », précise Sophie Gagnon, vice-présidente adjointe aux relations publiques et gouvernementales de CAA-Québec.

Éviter d'opposer transport collectif et réseau routier

L'organisation prévient le gouvernement de ne pas tomber dans le piège qui opposerait l'entretien et l'amélioration des infrastructures routières à l'augmentation de l'offre de transports collectifs, les deux notions étant plutôt largement complémentaires. Un réseau routier bien entretenu et efficace demeure une condition essentielle aux transports collectifs. De même, la notion de développement routier aura avantage à être clairement définie afin de favoriser une compréhension commune des enjeux, et elle devra être soumise à des critères objectifs et transparents permettant de bien évaluer la pertinence des projets.

Préférer l'efficacité au spectaculaire

CAA-Québec approuve l'idée de donner une priorité absolue à l'augmentation immédiate de l'offre de services en mode léger (par exemple, l'autobus plutôt que le tramway) afin d'inciter le plus grand nombre de personnes à opter pour cette solution. L'organisation demande aussi que des objectifs concrets de réduction de la congestion soient fixés ainsi que des cibles précises, mesurables et transparentes à cet égard. Une révision des modes d'attribution de l'aide financière destinée aux transports en commun et l'augmentation des voies qui leur sont réservées, y compris au covoiturage, figurent également parmi les recommandations contenues dans le mémoire.

Revoir la gouvernance

CAA-Québec demande au gouvernement de réévaluer le modèle de gouvernance pour permettre une priorisation des grands projets à l'échelle du Québec, une gestion plus efficace et une reddition de comptes totalement transparente. Selon l'organisation, ces conditions sont préalables à l'adhésion de la population à la politique de mobilité durable et à une vision renouvelée des transports collectifs. « L'immobilisme, le dépassement de coûts et les retards chroniques dans plusieurs projets n'ont plus leur place et nécessitent de revoir en profondeur les façons de faire, notamment dans la grande région de Montréal », soutient Mme Gagnon.

Éviter de surtaxer l'essence

Conscient du besoin de financement accru pour les transports collectifs, CAA-Québec estime que le gouvernement doit considérer d'autres moyens de trouver des fonds que la hausse de la taxe sur l'essence, un produit de première nécessité déjà surtaxé. « Des experts neutres ont clairement démontré qu'il n'y a tout simplement plus d'augmentation envisageable de la taxe sur l'essence au Québec; c'est l'endroit en Amérique du Nord où le taux de taxation est le plus élevé », rappelle Mme Gagnon. Par conséquent, CAA-Québec, explore brièvement dans son mémoire quelques pistes pouvant assurer des revenus supplémentaires aux transports collectifs.

Enfin, CAA-Québec met en garde le gouvernement contre la tentation d'accroître certaines sources de financement d'un côté, pendant que, de l'autre, il diminue dans la même proportion sa contribution. Il ne faut pas répéter les erreurs du passé et la discussion entourant le renouvellement du pacte fiscal municipal sera aussi très importante pour l'amélioration des transports en commun.

On peut prendre connaissance du mémoire et de son sommaire dans la section Intérêts publics-Défense des intérêts de caaquebec.com.

Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à ses 1 220 000 membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.

SOURCE: CAA-Québec

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