Acura ILX 2013: Enfin digne de son emblème

Points forts
  • Style réussi
  • Choix de motorisation
  • Confort sur route
Points faibles
  • Version hybride moins attrayante
  • Essence super requise
  • Boîte automatique à cinq rapports uniquement
Évaluation complète

Depuis des années, les modèles compacts de chez Acura n’ont pas eu la vie facile. Qu’on pense à la EL ou plus récemment à la CSX, plusieurs reprochaient au constructeur de nous proposer en fait une Civic de luxe, sur laquelle on avait apposé le logo Acura sur le capot tout en rehaussant son prix. Avec l’arrivée de la ILX cette année, il en va tout autrement. Le constructeur n’a pas répété les mêmes erreurs et on a finalement droit à une compacte de luxe possédant son propre ADN.

Certaines marques de luxe misent sur des configurations différentes pour leurs modèles d’entrée de gamme. Ainsi, Audi, Mercedes-Benz et Lexus offrent des familiales avec, respectivement, l’A3, la Classe B et la CT.  BMW, de son côté, propose un coupé avec la Série 1. En revanche, Acura, tout comme Buick avec sa Verano, continue de croire qu’une berline fait mieux l’affaire. Vrai que cette configuration n’a pas de réels désavantages, en plus de faire l’unanimité sur notre continent.

Au chapitre du style, la ILX se distingue franchement de ce que nous avons connu dans le passé. Ses lignes tranchent radicalement d’avec sa petite cousine la Civic. Elle adopte une attitude beaucoup plus sophistiquée qui finalement dégage une impression de luxe, élément qui nous semble essentiel lorsque l’on opte pour un logo plus prestigieux.

À l’avant, la voiture est rapidement reconnaissable avec sa grille typiquement Acura. En fait, elle ressemble beaucoup à la TSX de face. Sa sportivité est bien mise en valeur avec son long capot et ses portes à faux réduits, ce qui rehausse son caractère sportif. Les jantes de 17 pouces (16 dans la version de base) sont aussi très réussies. L’arrière n’est pas en reste et s’apparente aux autres véhicules de luxe du constructeur.

Une ILX Si?

Avec la ILX, on a tout fait pour s’éloigner de la Civic et éviter la comparaison. On a toutefois retenu une nomenclature assez similaire, surtout en raison du choix des motorisations. Alors que la Civic reçoit de série un quatre cylindres de 1,8 litre, l’ILX peut compter sur un peu plus de puissance (10 chevaux de plus) grâce à son moteur quatre cylindres de 2,0 litres qui développe 150 chevaux pour un couple de 140 lb-pi. On se demande cependant pourquoi il nécessite de l’essence super, un besoin qui fait grimper la facture à la pompe... Ce moteur, qui fait sa première apparition chez Acura, est jumelé à une transmission automatique à cinq rapports de série, la seule proposée.

Tout comme c’est le cas avec la Civic Si, chez Acura, on a décidé d’offrir une version destinée aux conducteurs plus enthousiastes avec la ILX Dynamic : un quatre cylindrés de 2,4 litres lui procurant 201 chevaux pour un couple de 170 lb-pi. Cette fois, on retrouve une boite manuelle à six rapports exclusive à cette version. On comprend donc que cette ILX se veut une variante destinée aux amateurs de sportivité, mais il faut avouer que la boite manuelle avec ses rapports courts et la puissance supérieure du moteur rehaussent grandement le plaisir de conduite. D’ailleurs, le prix de la ILX Dynamic est égal ou inférieur aux autres versions plus cossues équipées du moteur de base, ce qui vous laisse avec un dilemme intéressant : sportivité accrue ou niveau d’équipement supérieur?

La ILX est finalement proposée en modèle hybride, une première pour la division Acura. Elle est dotée d’un quatre cylindres à essence de 1,5 litre jumelé à un moteur électrique et à un ensemble de batteries Litium-ion ainsi qu’à une transmission à variation continue CVT. Si l’on considère son prix de près de 35 000 $ et la consommation déjà raisonnable de la version ordinaire, on comprend rapidement qu’on ne verra pas beaucoup de ILX hybrides sur nos routes.

L’habitacle d’une voiture de luxe

Lorsque l’on monte à bord de la ILX, tous les éléments typiques d’une voiture de luxe sont là : matériaux souples, attention portée aux détails, coloris variés et plusieurs gadgets technos. On apprécie le design du tableau de bord, surtout l’instrumentation éclairée aux DEL qui non seulement est réussi esthétiquement, mais dont l’ergonomie est excellente. Tout tombe bien en main et s’avère simple à comprendre. Comme c’est le cas des autres modèles de chez Acura, les commandes sont très nombreuses, surtout sur la partie centrale de la planche de bord. Heureusement, le climatiseur est indépendant du système multifonctions, ce qui facilite son opération. Quant à l’ordinateur de bord, au système de sonorisation et aux réglages de la voiture, il faut se rabattre sur la molette et l’écran d’affichage pour les activer. Dommage, Acura n’a jamais été reconnue pour concevoir des systèmes intuitifs... À une époque où l’on devient accro aux écrans tactiles, le constructeur devrait faire le saut!

Du reste, la ILX fournit amplement d’espace pour cinq personnes tout en conservant un bon niveau de confort pour chacune. Tous les passagers disposent de bons dégagements, même pour ceux de grande taille. L’espace de chargement, avec ses 50 litres, convient aux besoins de la famille, mais les rivales de la ILX avec leur configuration à hayon en offrent plus. Voilà ici le principal désavantage de la berline.

Sur la route

Au volant, la ILX procure une bonne position de conduite. Les réglages du siège, la colonne de direction télescopique et la bonne prise en main du volant nous permettent d’être rapidement confortables. Bien entendu, il ne faut pas s’attendre à conduire une petite bombe, les 150 chevaux du 2,0 litres sont suffisants, mais rien pour se faire clouer au siège. La nouvelle Classe B de Mercedes-Benz avec ses 201 chevaux en offre plus alors que d’autres rivales telles la Audi A3 et la BMW de Série 1 sont plus engageantes.

On y gagne toutefois en confort sur la route avec la ILX qui, à ce chapitre, s’avère surprenante. Sa suspension offre un bon compromis et les longues distances ne font certainement pas peur. Du reste, son châssis dispose d’une bonne rigidité, bien appuyé par de nouveaux amortisseurs alors que sa direction électrique procure tout de même une impression de contrôle. Bref, le comportement est nettement distinct de celui de la Civic.

Il faut avouer que nous ne nous attendions pas à être aussi séduits par cette nouvelle compacte de luxe. Il semble qu’Acura a finalement réussi à satisfaire les désirs des acheteurs. Elle est jolie, amusante à conduire et surtout, son prix de base est inférieur à celui de plusieurs rivales.

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