Nissan Pathfinder 2012: Les temps changent
Pas besoin de Bob Dylan et sa célèbre chanson « The Times They are a-changin » pour réaliser que le monde automobile est en constante évolution. Le plus bel exemple de cette affirmation est le parcours du Pathfinder. Il est arrivé sur le marché alors que les gens n'en avaient que pour les VUS quatre portes initialement popularisés par le Jeep Cherokee. La première mouture de sa version à quatre portes a été dévoilée au début des années 80 et a bouleversé le marché des utilitaires sport pendant deux décennies, minimum.
Comme c'est le cas pour la version actuelle, la première mouture de ce modèle était basée sur un châssis de camionnette qu'on avait habillée de façon plus élégante. Une de ses caractéristiques était la poignée de la portière arrière montée de façon verticale, un élément de design qui a subsisté jusqu'à nos jours. Certains d'entre vous se rappelleront qu'il existait au départ une version deux portes, puis est arrivée la version à quatre portes. La première est disparue depuis fort longtemps, comme sur tous les modèles de cette catégorie d’ailleurs.
Pendant longtemps, le Pathfinder a été le modèle Nissan le plus vendu. Non seulement la population n'en avait que pour ce genre de véhicule, mais l'offre de ce constructeur en matière de berlines et de fourgonnettes n'était pas tellement relevée. Les mécaniques étaient bonnes, mais la conception esthétique laissait fortement à désirer. Quoi qu'il en soit, au fil des années, le Pathfinder a évolué, passant de VUS citadin à un gros costaud arborant fièrement la même calandre que la camionnette Titan, dont il emprunte la plate-forme.
Si l'Armada est le plus gros utilitaire de la famille, le Pathfinder demeure imposant lui aussi. Les occupants bénéficient de beaucoup d'espace et les sièges se révèlent confortables aussi bien à l'avant qu'à la seconde rangée. Par contre, la troisième banquette est non seulement difficile d'accès, mais réservée à des enfants. Et même ceux-ci se plaindront du manque de confort. Soulignons toutefois les multiples espaces de rangement aussi bien dans les portières qu’un peu partout dans l'habitacle et sous le plancher de la soute à bagages.
Quant au chauffeur, il trouvera facilement une bonne position de conduite, même si le volant n'est réglable qu’en hauteur. Une fois de plus, les stylistes de Nissan font appel à des appliqués en aluminium brossé sur les rayons du volant, qui allègent la présentation. Et puisque la largeur de ces rayons est importante, il est facile d’y placer différentes commandes. Pour le reste, la disposition demeure classique. Comme c'est le cas sur de nombreux modèles de ce constructeur, un gros bouton multifonction permet de gérer plusieurs réglages. Bien entendu, un système de navigation est également disponible.
Les gens qui achètent un véhicule de ces dimensions s'attendent à bénéficier d’un coffre à bagages aux dimensions fort généreuses et c'est le cas. En fait, l’espace est très vaste lorsque la troisième rangée de sièges est repliée dans le plancher, mais un peu juste lorsque celle-ci est déployée. Mais comme on n’acquiert pas un véhicule pour faire souffrir nos semblables, ce siège devrait généralement être remisé. On bénéficie alors de beaucoup d'espace. Rabattez tous les sièges et l'espace est considérable.
Un assoiffé qui tient la route
Il faut rendre hommage aux ingénieurs qui ont concocté la suspension de ce gros utilitaire. Ils ont abandonné l’essieu arrière rigide du Titan au profit d'une suspension indépendante. Cette configuration se fait apprécier sur mauvaise route et permet d'offrir un comportement routier très équilibré pour un véhicule de ces dimensions. Cependant, il ne faut pas confondre « équilibré » et « sportif ». Avec cette masse dotée d’un centre de gravité élevé, il faut se servir de son jugement, même si le Pathfinder nous surprend agréablement dans les virages. Naturellement, les freins sont efficaces lors d'un premier arrêt d'urgence. Par contre, si vous répétez l'opération, il se peut que les distances s'allongent de façon inquiétante. Il s'agit de la loi de la physique lorsqu'une masse importante est ralentie par friction.
Si vous consultez les publications américaines, vous constaterez que ce Nissan est offert avec un moteur V8 et un moteur V6. Ce fut déjà le cas dans notre pays, mais on a abandonné la vente des modèles à moteur V8. Le seul groupe propulseur disponible est donc le V6 de 4,0 litres associé à une boîte automatique à cinq rapports. Avec une puissance de 266 chevaux, il est surprenant. Son temps d'accélération est de moins de 8,1 secondes pour effectuer le 0-100 km/h, tandis que sa capacité de remorquage est de 6000 livres. Et pas de version à deux roues motrices pour le marché canadien. Le rouage intégral est efficace et simple d'utilisation. On règle ses fonctions à l'aide de boutons sur le tableau de bord. On peut ainsi rouler en deux roues motrices, en quatre roues motrices automatiques, en quatre roues motrices et à quatre roues motrices avec démultiplication.
Le Pathfinder a plusieurs atouts, mais il se peut que vous déchantiez lorsque vous ferez le plein pour une première fois. Le prix à payer est élevé, car ce moteur, lorsqu'on le fait travailler plus que la moyenne, révèle un appétit incommensurable pour les hydrocarbures.
