BMW X5, forte taille

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Le marché des utilitaires sport de luxe est, croyez-le ou non, en expansion. Du moins, sans enfler au point de devenir problématique, il ne diminue pas, malgré les hausses incessantes du prix de l’essence, et les reproches répétés des protecteurs de l’environnement. Bien entendu, les Américains font bonne figure dans ce domaine, habitués qu’ils sont de réaliser des véhicules de grande taille. Mais d’autres concurrents se pointent aussi à l’horizon, notamment la germanique BMW qui propose en 2007 une version remaniée, et sérieusement améliorée, de son populaire X5.Pour le constructeur munichois, l’objectif est simple.

On cannibalisait de grandes parts de marché du plus petit mais aussi performant X3, et on ne souhaitait pas se priver d’une source de revenus intéressante. Car rappelons-le, même si la situation est moins vraie en Amérique, en Europe le X5 dominait le palmarès des VUS de luxe.

Format extra large

Parce qu’on veut vraiment se distinguer du petit frère, la façon la plus simple d’y parvenir est de modifier la taille du grand VUS. On mise donc davantage sur le format extra large, puisque le nouveau X5 comptera désormais sur une dimension agrandie de 20 centimètres par rapport au X3.

Ce soudain agrandissement aura comme résultat de permettre l’installation de deux sièges supplémentaires escamotables dans le coffre, comme c’est déjà le cas sur le Volvo XC90 ou l’Audi Q7. On se retrouve toutefois avec le même genre de dilemme qu’avec les concurrents : en utilisant les sièges (qui devraient être réservés aux enfants ou aux adultes de petite taille, d’autant plus que l’accès demande quelques contorsions), on perd une bonne partie de l’espace de chargement. Dans le cas contraire, la banquette escamotée permettra au X5 d’offrir un des plus vastes espaces de chargement de sa catégorie.
Pour en arriver à une telle structure, BMW a mis au point une toute nouvelle plate-forme universelle, qui servira de base aux nouveaux venus de la gamme. Car rappelons-le, BMW a aussi promis l’arrivée d’un X8 en 2008, et d’un X3 révisé en 2010. Cette nouvelle construction mise d’abord sur une rigidité accrue du châssis, favorisant notamment la conduite dynamique que l’on réserve traditionnellement aux véhicules BMW.

Pour alimenter ce nouveau X5, on mise sur un éventail de moteurs dont certains ont déjà fait leur preuve, même si tous, sans exception, profiteront de ces changements pour obtenir un petit dopage de puissance. Ainsi, le 3.0i sera porté à 258 chevaux, alors que le moteur V8 5,0 devrait se laisser mener par une cavalerie de 367 chevaux.

Politique oblige, nous ne pourrons toujours pas bénéficier des motorisations diesel du X5 en Amérique du Nord, ce qui est bien dommage puisque le 6 cylindres biturbo déjà vendu en Europe continuera d’être de rigueur, tout comme le nouveau V8. Mais pour l’instant, aucun signe ne se manifeste pour une éventuelle importation de cette gamme chez nous.Signalons enfin que comme tout bon utilitaire sport qui se respecte, le X5 profitera du système X-Drive de traction intégrale. On a cependant amélioré le temps de réponse, et modifié les algorithmes pour rendre l’intervention encore plus transparente, et plus efficace.

Du style grand format

Quand on renouvelle ainsi un modèle, il y a de bonnes nouvelles, comme la motorisation, et d’autres moins bonnes. Du nombre, la venue du système iDrive dans la planche de bord du X5 n’est pas nécessairement une joie ultime. Le iDrive, même s’il a considérablement été modifié pour le rendre plus simple et plus convivial, continue d’être un des systèmes les plus complexes de gestion des commandes jamais créé.

Un gros bouton, localisé au centre de la console centrale, en bougeant dans toutes les directions, permet de choisir les menus et sous-menus des différentes fonctions. On y retrouve par exemple le système de navigation, la climatisation, la radio, et bien entendu, les systèmes Bluetooth. Mais ce qui semble facile en théorie requiert une pratique longue et ennuyante avant d’être parfaitement maîtrisé. On promet que la version du iDrive installée dans le nouveau X5 sera, elle aussi, remaniée. Ce qui sera une des bonnes nouvelles de l’année.

En revanche, le style même du X5 sera semblable à son prédécesseur. On conservera les flancs incisés et les passages de roues marqués. Le capot sculpté devra cependant donner un air de force et de puissance au gros VUS. Le style lui-même sera à l’image de la nouvelle gamme BMW, tout comme le tableau de bord général est calqué sur celui de la série 5. On aurait pu choisir pire, puisqu’il s’agit de l’un des plus beaux de la catégorie.

Après Mercedes et Audi, BMW se lance à l’assaut des grands formats. Le X5 a déjà une bonne réputation, et une clientèle fidèle. Reste à voir si sa nouvelle taille forte effraiera les adeptes de VUS, ou si au contraire, elle les attirera davantage. Car le nouveau X5 a ce qu’il faut pour l’un, comme pour l’autre.

feu vert

Rouage intégral
Bon espace intérieur
Direction précise
Design agréable

feu rouge

Consommaton himalayenne
iDrive peu convivial
Coût d’achat trop élevé
Fiabilité toujours douteuse

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