Toyota RAV4 2011: Vous avez dit compacte ?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Le Toyota RAV4 est l’un des plus populaires dans la catégorie des VUS compacts. En effet, les gens apprécient sa grande habitabilité, le choix des moteurs et le rouage intégral optionnel. En plus, malgré les déboires que le constructeur a connus au cours de la dernière année, nombreux sont les acheteurs qui se procurent encore un produit de cette marque en raison de sa fiabilité et de sa durabilité. Il est toutefois important de souligner que si Toyota l’inscrit dans la catégorie des compactes, ses dimensions intérieures et extérieures en font un petit intermédiaire.

Il est tout de même curieux de constater qu’il n’y a pas si longtemps, le RAV4 était le plus petit de sa catégorie et également celui propulsé par le plus petit moteur. À son volant, on avait l’impression de conduire un gros modèle Tonka motorisé. Néanmoins, comme c’est souvent le cas chez les constructeurs nippons, on s’est entêté et, on a réussi à obtenir, quelques générations plus tard, un best-seller.

De grands espaces

L’achat de véhicules utilitaires sport comprend pour plusieurs personnes une bonne part de rêve. On s’imagine circuler dans la forêt boréale au volant de son multisegment, franchir des obstacles impressionnants ou encore dévaler des pentes abruptes parsemées de roches. Dans la quasi-totalité des cas, il s’agit de rêves. La plupart des propriétaires de VUS, qu’ils soient compacts ou intermédiaires, vont surtout utiliser leur véhicule pour leur usage personnel : aller au travail, au centre commercial ou conduire les enfants à une activité quelconque. Certains vont conduire hors route, mais il s’agit d’une minorité.

En effet, à part quelques millimètres ici et là concédés à certaines concurrentes, il s’agit du modèle le plus spacieux de sa catégorie. Sans surprise d’ailleurs, parce qu’il en est le plus long. Cela a permis aux ingénieurs de placer une troisième rangée de sièges, afin de répondre à une demande de plus en plus grande. Inutile de souligner que cette troisième rangée de sièges est essentiellement symbolique et ne pourra accueillir que des passagers de petite taille et ce, pour un trajet de très courte durée. Par contre, l’un des bénéfices de cette configuration est le fait que la rangée secondaire coulisse sur des rails en plus de proposer un dossier inclinable. Cet agencement a été concocté afin de pouvoir accéder à la troisième rangée. Il faut également souligner que le Rav4 est celui qui propose le plus grand espace de chargement de sa catégorie. Pour y accéder, on doit ouvrir une porte à ancrage latéral. Celle-ci s’ouvre de gauche à droite ce qui risque d’être embarrassant lorsqu’on est stationné dans la rue. En outre, la présence de la roue de secours boulonnée sur cette portière rend l’ouverture de celle-ci un peu difficile.

Comme il se doit sur un produit Toyota, la finition et l’assemblage sont impeccables. Même si les plastiques utilisés sont toujours relativement durs, on remarque une nette amélioration par rapport aux versions antérieures. En effet, la première génération avait créé un précédent en fait de matériaux bon marché pour un habitacle. Au fil des modèles et des années, on est revenu à une certaine normalité, mais il reste des progrès à faire. Ceci dit, la planche de bord se démarque par ses trois cadrans indicateurs, cerclés d’un anneau de couleur contrastante. Les chiffres blancs sur fonds noirs sont de consultation facile.

De la puissance

La première génération du RAV4 était tellement de faible puissance que ce véhicule avait de la difficulté à grimper un raidillon en conduite hors route. Les choses ont grandement évolué puisque ce modèle propose des moteurs qui sont parmi les plus puissants de sa catégorie. Le moteur de base est un quatre cylindres de 2,5 litres dont la puissance est de 179 chevaux, ce qui est plus que suffisant. Seule une boîte automatique à quatre rapports est disponible. Il serait toutefois préférable d’être équipé d’une boîte manuelle afin de ne pas avoir à supporter cette transmission à quatre vitesses carrément rétrograde. Par contre, ce moteur est vigoureux et nerveux et sa consommation de carburant est fort raisonnable car elle est inférieure à 10 litres au 100 km.

Si vous désirez une transmission automatique à cinq rapports, vous devrez opter pour le moteur V6 de 3,5 litres produisant 90 chevaux de plus, c’est-à-dire 269. Cette fois, ce n’est pas la puissance qui fait défaut. D’ailleurs, il ne faut que 6,7 secondes pour boucler le 0-100 km/h. En outre, sa consommation de carburant est fort raisonnable en raison de la puissance et de la cylindrée du moteur. On pourrait s’attendre à un agrément de conduite intéressant compte tenu de la motorisation de ce véhicule. Malheureusement, comme sur plusieurs produits de cette marque, la conduite nous laisse indifférent. La tenue de route est correcte, mais le feedback de la route est quasiment nul, sans doute en raison de la direction à assistance électrique.

Bref, ce modèle est pratique, fiable et sa motorisation est excellente. De plus, le rouage intégral est assez sophistiqué. Nul doute que si l’on pouvait ajouter un peu d’agrément de conduite, ce serait d’autant plus satisfaisant.

Feu vert

Excellente habitabilité
Moteur V6 puissant
Faible consommation
Longévité de la mécanique
Rouage intégral verrouillable

Feu rouge

Absence de
transmission manuelle
Agrément de conduite
fort mitigé
Boîte automatique 4 rapports
(4 cylindres)

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