MINI John Cooper Works 3 portes 2018 : sur le circuit avec Charlie Cooper

Points forts
  • Freins performants
  • Look réussi
  • Moteur coupleux
  • Dynamique relevée
Points faibles
  • Prix très élevé
  • Dégagement presque inexistant places arrière
  • Un peu plus de puissance SVP
Évaluation complète

PALM SPRINGS, Californie – En marge du Salon de l’auto de Los Angeles, Le Guide de l’auto a fait un détour vers le circuit The Thermal Club, localisé près de Palm Springs, afin de faire l’essai sur circuit de la MINI John Cooper Works 3 portes.

Il nous arrive parfois de faire de belles rencontres dans ce métier, et cet événement spécial nous a donné l’occasion de rencontrer Charlie Cooper, petit-fils de John Cooper qui fut le fondateur de l’écurie Cooper en Formule Un ainsi que l’architecte des victoires de la marque Mini au célèbre Rallye de Monte-Carlo en 1964, 1965 et 1967. Au cours d’une brève allocution, Charlie Cooper nous a parlé des exploits de son célèbre grand-père, mais aussi de la carrière de son père Mike Cooper, qui a développé la toute première MINI John Cooper Works avec BMW.

Aujourd’hui âgé de 37 ans, Charlie Cooper reprend le flambeau en travaillant étroitement avec BMW pour assurer le rayonnement de la marque John Cooper Works, et a fait tout récemment ses débuts en sport automobile en pilotant dans le MINI Challenge en Europe. Il est également le fondateur de Cooper Bikes, une entreprise spécialisée dans la production de vélos, et s’il a fait ses débuts en course automobile sur le tard, c’est qu’il se destinait à une carrière de joueur de rugby professionnel, mais qu’une blessure a mis fin à ce rêve. Aujourd’hui, Charlie et moi allons partager une des MINI John Cooper Works sur le circuit.

Photo: Gabriel Gélinas

Complètement revue en 2015, la MINI John Cooper Works est devenue la déclinaison la plus puissante de la marque, son moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres générant 228 chevaux et un couple de 236 livres-pied. Il n’y a pas que le moteur qui est gonflé, puisque le châssis a fait l’objet d’une série de modifications. Ainsi, la John Copper Works est dotée d’une suspension sport, de freins Brembo, et elle roule sur des jantes en alliage de 18 pouces chaussées de pneus Pirelli P7 Cinturato de taille 205/40R18.

On greffe quelques éléments à la carrosserie, comme l’aileron de toit, et la John Cooper Works se retrouve avec la gueule de l’emploi. Elle « sonne » aussi comme une bagnole dopée aux stéroïdes, puisque son échappement laisse bien entendre une série de pétarades lorsque l’on relâche l’accélérateur, ce qui ajoute aux sensations ressenties.

Comme James Bond

Afin de reprendre contact avec cette petite bombe qui n’affiche que 1 309 kilos à la pesée, dont l’empattement mesure moins de deux mètres et demi, et qui est capable de réactions aussi vives qu’incisives, on s’exerce avec quelques virages en J sur l’aire de dérapage, histoire de se refaire la main. Pour imiter James Bond en MINI, rien de plus simple. Il suffit de désactiver complètement le système de contrôle électronique de la stabilité, d’enclencher la marche arrière et de mettre l’accélérateur à fond en gardant la main gauche à la position midi sur le volant et la main droite sur le levier de vitesses.

Photo: Gabriel Gélinas

Lorsque la voiture roule rapidement en marche arrière, on tourne le volant d’un coup sec pour que la main passe de midi à 18 heures tout en déplaçant le levier de vitesses au neutre de la main droite. Alors que la voiture fait sa rotation, on remet le volant droit et le levier de vitesses à Drive, et le demi-tour est joué! Évidemment, je ne vous conseille pas de tenter ce type de manœuvre par vous-même, mais de le faire dans l’environnement contrôlé d’un circuit sous la supervision d’instructeurs qualifiés, ce qui fut le cas pour nous.

En piste

Sur le circuit South Palm du Thermal Club, composé de longues lignes droites et de virages plutôt serrés, la MINI John Cooper Works 3 portes 2018 se montre très joueuse avec un train avant précis qui lui permet de bien s’inscrire en courbe. De plus, son empattement très court facilite la rotation de la voiture du point d’entrée jusqu’au point de corde des virages. Avec ses suspensions qui sont tout de même assez souples, la MINI JCW est aussi très à l’aise pour chevaucher les vibreurs aux points de corde ainsi qu’aux points de sortie.

Photo: Gabriel Gélinas

Côté moteur, la MINI John Cooper Works n’est pas en reste avec des accélérations franches et soutenues, mais les longues lignes droites de ce circuit font en sorte que l’on souhaiterait avoir encore plus de « pédale ». Après ma série de tours, je prends place côté passager et j’observe Charlie Cooper au volant. Très familier avec la MINI JCW, il conduit avec beaucoup d’aplomb et fait preuve d’une belle maîtrise. Son talent est confirmé lors d’un parcours d’autocross, où il a battu mon chrono par un petit centième de seconde, ce qui nous a valu une franche rigolade.

MINI JCW GP confirmée

Avant de rentrer aux puits, Charlie m’indique qu’il faut s’attendre à de belles choses de la marque MINI dans un proche avenir. En effet, la production en série d’une nouvelle déclinaison élaborée sur la base du concept MINI JCW GP présenté en 2017 a été confirmée, et la première mondiale de cette nouvelle variante est programmée pour le Salon de l’auto de Francfort à l’automne 2019. D’autres projets sont à l’étude, mais il n’est pas autorisé à en parler, du moins pour l’instant. Une chose est certaine : si Porsche est capable de produire 24 déclinaisons de sa mythique 911 Carrera, la MINI Cooper peut assurément s’avérer un terreau tout aussi fertile, et il faut s’attendre à ce que la marque britannique fasse flèche de tout bois dans l’avenir. Histoire à suivre…

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