Kia Rio berline 2012: Quand t'es bon, t'es bon!

Points forts
  • Ligne réussie
  • Rapport équipement/prix rarement égalé
  • Consommation très réduite (selon Kia)
  • Bonne garantie
  • Grand coffre
Points faibles
  • 138 chevaux qui se comportent comme 100
  • Direction un peu floue
  • Mode "Eco Actif" très restictif
  • Bruyant en accélération
  • Valeur de revente à confirmer
Évaluation complète

Il y a plusieurs années, la phrase-choc d’une publicité (je ne me souviens plus du produit) était « Quand t’es bon, t’es bon! ». Ces quelques mots résument bien ce que Kia vit présentement. Tout va sur des roulettes pour l’entreprise sud-coréenne. Ses produits sont beaux, bons, bien équipés et pas trop chers. Sa garantie est encourageante, ses voitures de plus en plus fiables, son réseau de concessionnaire s’améliore constamment et la réputation de la marque va grandissant. Que demander de plus?

En même temps que Kia remonte la pente dans le sens du poil (expression entendue à la radio, j’aurais jamais pensé à ça tout seul), le marché de la sous-compacte se métamorphose. Désormais, petite voiture ne rime plus avec « cheap », l’équipement devient pléthorique, la qualité de construction progresse à vue d’œil, la qualité des matériaux impressionne de plus en plus et le niveau de sécurité est meilleur que jamais. Les Coréens Hyundai et Kia qui, comme les Japonais il y a vingt ans, n’en ratent pas une, profitent de cette tendance comme un journaliste automobile devant un buffet gratuit.

Le rapport équipement/prix, les Coréens eux autres y connaissent ça!

Lorsqu’est venu le temps de revoir de fond en comble la Rio, Kia s’est donc retrouvé en terrain connu : le rapport équipement/prix. Déjà, quelques mois auparavant, Hyundai, le frère allié mais aussi le pire ennemi, avait dévoilé une Accent bardée d’équipement et d’un niveau de sophistication rarement vu dans une sous-compacte. La Rio est étroitement dérivée de l’Accent même si, à première vue, il est difficile de remarquer que les deux voitures sont issues du même moule. Levons notre chapeau aux designers!

Kia vient tout juste de dévoiler sa Rio berline.  En fait, il s’agit de la même voiture que la hatchback dévoilée il y a quelques mois mais allongée de 320 mm (12,6 pouces). Autrement, les dimensions entre la Rio5 et la Rio berline sont identiques, sauf pour le dégagement aux têtes à l’arrière qui est supérieur de 5 mm (environ ¼ de pouce) dans la Rio5. Le coffre de la berline peut engloutir 387 litres, ce qui n’est pas mal du tout compte tenu de la catégorie. Les dossiers de la banquette arrière s’abaissent de façon 60/40 (sur tous les modèles, svp) mais ils ne forment pas un fond plat avec le plancher du coffre. L’ouverture dudit coffre est passablement grande sauf qu’on regrette que le seuil de chargement soit un tantinet trop élevé.

138 divisible par 2

Au niveau de la mécanique, Kia fait toujours confiance au quatre cylindres de 1,6 litre de 138 chevaux et 123 livres-pied de couple. Ce moteur, très moderne, est associé à une transmission manuelle à six rapports offerte de série sur les versions LX, LX+ et EX. En option, on retrouve une automatique à six rapports aussi. Cette boîte est la seule proposée pour le modèle EX Luxe. Tout comme dans la version à hayon, les 138 chevaux sont bien peu discrets lorsqu’on les sollicite et, en plus, ils ne sont pas très enjoués. Cependant, personne n’achète une Rio pour aller sur une piste de course et les performances de la sous-compacte devraient satisfaire la majorité des besoins. Kia annonce 4,9 et 6,6 l/100 km pour la route et la ville. Ces chiffres nous semblent assez optimistes, merci! Un essai hebdomadaire nous en apprendra davantage. À noter que la livrée EX Luxe offre le système « Eco Actif ». Ce système ne s’engage pas au moment où le contact est mis et il faut appuyer sur un bouton pour en profiter. « Profiter » n’étant sans doute pas le mot juste puisque le Eco Actif semble enlever la moitié de la déjà modeste puissance. Mais l’économie d’essence est préservée!

Les suspensions (à jambes de force – MacPherson – à l’avant et à poutre de torsion à l’arrière) font un boulot très convenable et offrent un bon compromis entre tenue de route et confort. Même si je n’ai pas pu faire l’essai d’une Hyundai Accent et d’une Kia Rio la même journée, il est plutôt évident que les éléments suspenseurs assurent un meilleur confort dans la Hyundai et un plus grand dynamisme dans la Kia. À noter que la variante LX + a droit à une suspension sport, une appellation bien pompeuse… Nous devons cependant avouer que le roulis est un peu moindre et la plongée au freinage nous a paru moins importante. Mais comme les roues de ce modèle sont des 17 pouces (contre 15 et 16 pour les autres versions), il est difficile de juger en quelques kilomètres si c’est la suspension ou les pneus qui sont responsables de cette amélioration.

Quand t’es le premier, les autres doivent suivre

Sans révolutionner la catégorie de la sous-compacte, la nouvelle Kia Rio l’amène à un niveau supérieur en termes d’équipement (de série sur certains modèles ou en option : sièges chauffants, système GPS, Bluetooth, boîte à gants climatisée, etc) et de prix. Les autres constructeurs, américains surtout, devront refaire leurs devoirs…

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