Chevrolet Volt 2012: Elle utilise des composantes recyclées du pétrole du Golfe du Mexique

45 000 kg de déchets détournés des décharges du pays

Le plastique imprégné de pétrole des barrières flottantes employées pour récupérer le pétrole dans le Golfe du Mexique trouve une seconde vie dans les pièces automobiles de la Chevrolet Volt.

General Motors a mis au point une méthode pour convertir une longueur estimée de 160 km de ce matériau récupéré sur les côtes de l’Alabama et de la Louisiane, détournant du même coup cette masse de matière des décharges du pays. On s’attend à ce que ce projet de longue durée créée suffisamment de pièces en plastique du compartiment moteur pour approvisionner la première année de production de la voiture électrique à autonomie accrue.

« La créativité dans le recyclage s’inscrit dans la stratégie globale de réduction de l’empreinte environnementale que poursuit GM, affirme Mike Robinson, GM vice-président, Politique sur l’environnement, l’énergie et la sécurité de GM. Tous les jours, nous réutilisons et recyclons les sous-produits à nos 76 installations hors décharge. Voilà un bon exemple d’une façon de tirer parti de cette expertise pour l’appliquer un projet de plus grande ampleur. »

Le recyclage des barrières flottantes permettra de produire plus de 45 000 kg de résines plastiques pour fabriquer des pièces de voitures, ce qui éliminera une masse égale de déchets qu’il aurait autrement fallu incinérer ou enfouir en décharge.

Les pièces en question, qui servent à canaliser l’air autour du radiateur de la voiture, contiennent 25 % de matière issue des barrières flottantes et 25 % issue de pneus recyclés du centre d’essai de véhicules Milford Proving Groung de GM. Le reste est composé d’un mélange de plastiques et autres polymères recyclés postconsommation.

GM a fait équipe avec plusieurs partenaires pendant toutes les phases de récupération et de développement. Heritage Environmental a géré la collecte des barrières flottantes le long de la côte louisianaise. Mobile Fluid Recovery a ensuite pris le relais en traitant les barrières dans un énorme tambour rotatif haute vitesse pour éliminer toute l’eau polluée et tout le pétrole qu’elles avaient absorbés. Lucent Polymers s’est ensuite servi de son procédé pour conditionner la matière à un état physique permettant la production de plastique par moulage en matrice. Un fournisseur de première catégorie, GDC Inc., a utilisé son procédé breveté EndurapreneMC pour combiner la résine avec d’autres composés plastiques afin de produire les pièces.

Les travaux dans le Golfe devraient se poursuivre pendant encore deux mois et GM continuera de prêter main-forte à ses fournisseurs pour recueillir les barrières flottantes jusqu’à la fin des opérations. Le constructeur prévoit de récupérer suffisamment de matière pour l’utiliser dans la fabrication de pièces d’autres modèles Chevrolet.

« Il était simplement question d’apporter notre aide, précise John Bradburn, directeur des activités de réduction des déchets de GM. Dans des décharges, il aurait fallu des siècles avant que ces matières ne commencent à se dégrader et nous ne voulions pas voir cette marée noire causer indirectement une autre catastrophe environnementale. Nous savions qu’avec notre expérience, nous pourrions trouver une réutilisation bénéfique de ces matériaux. »

Première voiture électrique à autonomie accrue au monde, la Chevrolet Volts vient de se voir décerner le prix de la voiture verte de l’année par le Green Car Journal.

GM s’est engagée à réduire ses déchets et ces polluants, et, à ce titre, recycle des matières à tous les stades du cycle de vie de ses produits. La société emploie des matières recyclées et renouvelables dans ses voitures et camions, qui sont recyclables dans une proportion d’au moins 85 %. Pneus usagés, bouteilles de plastique, moquettes et tapis en denim et en nylon sont détournés des décharges et réutilisées dans certains modèles GM.

Les installations GM du monde entier recyclent 90 % des déchets qu’elles produisent. Le constructeur a annoncé dernièrement que plus de la moitié de ses installations de par le monde sont maintenant hors décharge, c’est-à-dire que tous les déchets de fabrication sont soit recyclés, soit utilisés pour produire de l’énergie.

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