Chevrolet Malibu / Maxx, pourquoi pas Causapscal?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

Pour tout habitant d’un pays nordique comme le nôtre, les plages mythiques de la Côte ouest-américaine font rêver à coup sûr. Malibu, c’est le sable, le surf, les belles blondes en bikini, bref tout le tape-à-l’œil auquel Hollywood nous a habitués. Pourtant, malgré son appellation, cette Chevrolet se rapproche plus d’une ville régionale où les gens sont en contact avec la nature, ont des goûts simples et pratiques et ne sont pas snobs du tout. Bref, des gens ayant les pieds sur terre, des vrais de vrais !

J’ai choisi Causapscal parce que les résidants de cette région sont authentiques, mais toutes les régions du Québec auraient pu être choisies. Bon, assez digressé et revenons à notre Malibu. Il faut tout d’abord souligner sa silhouette très dépouillée qui est sage comme une image et dont les lignes seront encore de bon ton dans une décennie. Les seules exceptions à cette sobriété sont des phares cristallins surdimensionnés servant de limite à une grille de calandre traversant tout l’avant de la voiture. Et pour relever le tout, une barre transversale chromée où se loge en son centre l’écusson Chevrolet. La même approche a été choisie à l’arrière. En fait, il est difficile de trouver à redire sur le plan de l’équilibre, mais vous avouerez que ça manque un peu de vigueur, surtout aux yeux des personnes qui aiment les allures tape-à-l’œil. Il faut également ajouter que la Maxx est une version à hayon, mais dont la silhouette a été dessinée pour faire croire à une berline normale. Tout cela parce que les acheteurs d’à côté n’apprécient pas le genre, pourtant si pratique.

Les amateurs d’impacts visuels demeurent donc sur leur appétit et la situation n’ira pas en s’améliorant dans l’habitacle. Malgré quelques espaces un peu trop grands entre les pièces et des plastiques à la finition lugubre, l’habitacle est sobre, pratique et confortable. Malheureusement, la simplicité fonctionnelle du tableau de bord risque de décevoir. Pourtant, les stylistes ont joué avec ces surfaces dépouillées agrémentées par les fentes des buses d’air, tandis que la nacelle des instruments fait le pont entre la grille de ventilation de gauche et la console centrale. Et si vous ne vous retrouvez pas dans les commandes de la climatisation et du système audio, vous pouvez vous classer dans la catégorie des nuls tant c’est simple à opérer. Le volant à quatre branches est censé être sportif, mais le dépouillement de sa présentation nous fait plutôt songer aux véhicules à vocation commerciale.

Malgré tout, cette berline est confortable, d’une bonne habitabilité tout en se faisant de plus en plus apprécier au fil des jours et des semaines. Elle ne fait pas de chichi, et accomplit sa tâche sans coup férir. C’est sans doute la raison de sa popularité sans cesse croissante. Cette progression ressemble un peu à la vie de tous les jours alors que les enfants demandent au nouveau venu dans le quartier : « Té qui toé ? » pour ensuite l’adopter d’emblée.

Toujours la même philosophie !

Nous venons de faire état de la sobriété des lignes et de l’habitacle. Et bien cette philosophie a également prévalu lorsqu’est venu le temps de dessiner la plate-forme et de choisir la mécanique. Compte tenu de la politique de qualité améliorée amorcée chez GM, les ingénieurs se sont payé un châssis tout neuf, la plate-forme Epsilon, la même en fait que celle de la Saab 9,3. Il est difficile de faire mieux en la matière et celle de la Toyota Camry, par exemple, a l’air vétuste en comparaison. Elle a permis de développer des suspensions efficaces et confortables à la fois.

Pour la motorisation, les ingénieurs ont fait appel à des valeurs sûres. Le moteur de base est l’incontournable quatre cylindres Ecotec de 145 chevaux. Il est plus bruyant que la moyenne, mais ses doubles arbres à cames en tête et son bloc en alliage n’ont rien à envier aux compétiteurs. Comme le moteur V6 3,5 litres de 201 chevaux offert en option, il est couplé à une boîte automatique à quatre rapports. C’est quelque peu rétro face à la concurrence, mais cette transmission a prouvé son efficacité et sa fiabilité depuis belle lurette.

Le moteur V6 de 3,5 litres offre d’honnêtes performances et sa construction avec soupapes en tête signifie que les accélérations initiales sont vives pour s’atténuer par la suite. La version SS autant dans la familiale que dans la berline est équipée d’un nouveau moteur V6 3,9 litres de 240 cheveaux.

Salut mon Maxx !

Puisque la Malibu et la Maxx, sa version hatchback, ont un comportement routier et des performances similaires, nous allons les traiter conjointement. Mais pas avant d’avoir souligné le caractère un peu plus à part de la Maxx. Avec son empattement plus long de 15,2 cm, cette cinq portes est dotée d’une soute à bagages d’une plus grande capacité en raison de plus d’espace entre les essieux avant et arrière. Ces centimètres en plus permettent d’utiliser une banquette arrière 60/40 pouvant être avancée ou reculée sur une distance de 17,8 cm. Donc, si vous voulez prendre vos aises à l’arrière et si vous avez peu de bagages dans le coffre, vous reculez la banquette arrière au maximum pour bénéficier d’un dégagement pour les jambes de 104 cm. Même Shaquille O’Neal pourrait y trouver place ! Enfin, elle ne peut être livrée qu’avec le moteur V6 en raison de sa plus grande capacité de chargement.

Proposant une tenue de route sans histoire, un bon confort et un habitacle plus pratique qu’esthétique, la Malibu et la Maxx sont des voitures qui se font apprécier dans la conduite de tous les jours. Si vous voulez mon avis, c’est souvent ce qui importe le plus pour bien des gens.

Feu vert

Plate-forme moderne
Bonne habitabilité
Mécanique éprouvée
Motorisation adéquate
Finition en progrès

Feu rouge

Silhouette anonyme
Pneumatiques bruyants
Direction trop assistée
Texture des plastiques
Tableau de bord ultrasobre

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