Mercedes-Benz E350 familiale 2011, et de quatre!

Points forts
  • Prestige indicible
  • Coffre à bagages impressionnant
  • Qualité de construction indéniable
  • Niveau de sécurité relevé
  • Conduite feutrée
Points faibles
  • Poids important
  • Essence super seulement
  • Coûts d'entretien élevés
  • Troisième banquette pour dépannage seulement
  • Direction un peu engourdie
Évaluation complète

Au cours de l’année 2010, Mercedes-Benz a dévoilé la version familiale de sa populaire Classe E, elle qui se déclinait déjà en livrées berline, coupé et cabriolet. Il s’agissait du quatrième membre de cette famille aussi éclectique que prestigieuse.

Quatre. Quatre comme dans quatrième membre de la famille, comme dans quatre roues motrices, comme dans quatre fois plus d’espace de chargement que la berline dont la familiale est dérivée. Quatre fois plus de prestige aussi, j’imagine… En effet, votre humble serviteur a pu se rendre compte, lors de son essai automnal qu’une Mercedes familiale, ça faisait son effet! Mais comment expliquer qu’une familiale suscite autant de « wow » et de « t’promène pas à pied mon Alain » dans un monde où les lignes s’enhardissent de plus en plus (Hyundai Sonata et Elantra, Infiniti FX, Cadillac CTS, etc)? Sans doute que l’étoile sur le capot y est pour quelque chose. Mais, dans un monde en constante mutation, n’a-t-on pas besoin de la sécurité que procurent les objets indémodables ou qui, du moins, évoluent au même rythme que nous? La Mercedes-Benz Classe E familiale, c’est en plein ça… sécurité, sobriété et évolution lente mais extraordinairement logique.

Moteur et transmission à l’unisson

Il est de notoriété publique que la berline et la familiale partagent la plupart de leurs composantes. Cependant, alors que la première s’offre en trois livrées (E350, E550 et E63 AMG), la seconde n’arrive qu’avec le badge E350. Donc, sous le capot de la familiale, on retrouve uniquement le V6 de 3,5 litres de 268 chevaux et 258 livres-pied de couple. Ce moteur a du souffle et les accélérations sont linéaires, merci à la transmission automatique à sept rapports au fonctionnement tout simplement parfait. Lors de notre semaine d’essai, nous avons obtenu une moyenne de 11,6 litres/100 km, ce qui nous semble une note correcte, compte tenu de la puissance du véhicule, de son poids quand même loin d’être plume (1915 kilos contre 1830 pour la berline) et de notre pied droit, toujours au moins 20% délinquant... Notons que ce V6 ne consomme que de l’essence super, comme toutes les créations allemandes. Et notons aussi que la trappe d’essence en plastique ne fermait pas très juste sur notre véhicule d’essai. Une simple question d’ajustement.

Sur la route, la familiale Classe E se comporte, comme on peut s’y attendre, comme la berline. Certes, elle est un peu plus lourde et sans doute que la répartition de son poids est différente de sa contrepartie à coffre régulier. En conduite de tous les jours, je n’ai pas remarqué de différence. Il faut dire que je n’ai pas conduit les deux voitures une après l’autre mais j’ai l’impression qu’à moins de les essayer sur une piste de course, la différence est minime. De toutes façons, la Classe E, qu’elle soit berline ou familiale, n’est pas une voiture sport. Certes, elle tient la route comme un train mais on a de toute évidence privilégié le confort. La conduite est douce, sirupeuse même. La direction n’est pas la plus rapide qui soit et elle pourrait offrir plus de retour d’informations mais bien peu des propriétaires de Classe E s’en plaindront. Les autres seront dirigés par le concessionnaire vers le coupé ou le cabriolet! Bref, la Mercedes-Benz Classe E familiale est le genre de voiture où, à 140 km/h on a l’impression de rouler à 90 km/h. Les policiers adorent! Il ne faudrait pas oublier de mentionner que le rouage intégral 4Matic est offert de série et qu’il ajoute à la sécurité. Après un hiver passé en sa compagnie, bien peu voudraient revenir aux tractions ou propulsions!

Une berline qui a du coffre!

Tout ça c’est bien beau mais les gens intéressés par la familiale n’en n’ont généralement que pour la partie arrière de la voiture… Le hayon de cette Mercedes ouvre électriquement et suffisamment haut pour ne pas se fracturer le crâne chaque fois qu’on a affaire dans le coffre. Ledit coffre bénéficie d’un seuil bas, d’une grande ouverture et ses dimensions sont fort intéressantes avec 1950 litres. Malheureusement, Mercedes-Benz n’a pas dévoilé le volume lorsque les dossiers de la banquette arrière sont relevés. Cependant, l’espace total est plus grand que celui de la BMW Série 5 Touring, une version qui n’est malheureusement pas offerte en Amérique du Nord.

Le cache-bagages est, comme c’est souvent le cas dans les voitures de luxe, lourd et trop complexe à manipuler. Sous le plancher, on retrouve… une banquette d’appoint.  Cette ode à l’inconfort plaira à coup sûr aux enfants, trop heureux de voyager à contre-courant! Pour avoir accès au pneu de secours, il faut relever cette banquette dont le mécanisme nous a semblé plutôt fragile, un qualificatif rarement utilisé pour une voiture allemande… Inutile de mentionner que la qualité des matériaux utilisés pour le coffre de cette Mercedes est très, très relevée.

La sécurité, c’est plus que des coussins gonflables

S’il est un domaine où Mercedes-Benz excelle, c’est bien dans celui de la sécurité. Un châssis ultra rigide, une tenue de route relevée et différents systèmes de contrôle de la traction et de la stabilité latérale procurent une sécurité active très appréciée. Mais si jamais l’indescriptible arrivait, la E350 familiale (et à bien y penser, c’est valable pour la plupart des produits Mercedes-Benz!) offre une pléthore de coussins gonflables mais ce sont surtout les différentes technologies qui impressionnent. Mentionnons seulement les systèmes de détection de somnolence (Attention Assist), le freinage adaptatif, les aides à la conduite (Distronic Plus, Bas Plus et Pre-Safe), l’avertisseur de franchissement de ligne et d’angle mort et j’en passe. Bien entendu, un rouage intégral performant, un châssis ultra rigide et des phares puissants sont d’autres éléments souvent oubliés mais ô combien appréciés.

Avec un prix de départ à 66 900$ pour la familiale, il est facile de conclure que ça fait cher la boîte déménagée. Mais l’achat d’une Mercedes-Benz relève de la logique bien plus que de la passion. Une logique qui, dans dix ou quinze ans, dans 200 ou 300 000 km, ne sera jamais démodée.

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