Mercedes-Benz de SL à SLS, Naissance et renaissance d’une légende

La première Mercedes-Benz 300 SL a été créée en 1954 à l’insistance de Max Hoffman, l’importateur américain de la marque allemande à l’époque. Elle fait sensation dès son dévoilement au Salon de New York la même année. Ses portières à la verticale, ou portières-papillon, lui valurent le surnom Gullwing et une célébrité quasi-instantanée.

Cette caractéristique unique n’était pourtant qu’un simple accident technique, en quelque sorte. Parce qu’elle était construite autour d’un châssis tubulaire, comme la voiture de course de type W 194 dont elle était inspirée, les flancs de la 300 SL étaient très hauts ce qui empêchait l’utilisation de portières normales. D’où l’idée de placer les charnières sur le toit déjà sur la version de course. Et puisque les seuils étaient également très larges sur la voiture de série, il fallait être acrobate pour s’installer à bord.

Ce qui n’empêcha aucunement le succès de la 300 SL, surtout en Amérique où furent vendues environ 80 % des quelque 1400 coupés produits de 1955 à 1957. Ses initiales SL signifient sport leicht ou 'sport légère' en langue germanique.

Mercedes-Benz a également créé des versions décapotables de cette série qui furent produites de 1957 à 1963. Il y eut d’abord la 300 SL qui partageait l’essentiel de la structure et le groupe propulseur de la 300 SL avec, au cœur, un six cylindres en ligne de 3,0 litres qui produisait 212 ou 222 chevaux, selon la version. On en aurait construit près de 1 900 en tout.

Et la 190 SL, elle?

Le deuxième roadster était le 190 SL qui était construit plutôt sur une autre plate-forme et propulsé par un quatre cylindres de 1,9 litre et 104 chevaux. Évidemment beaucoup moins cher, Mercedes en aurait livré un peu plus de 25 000 au cours des mêmes sept années.

Il faut dire que le fait que le coupé 300 SL ait été la première voiture à profiter de l’injection d’essence et la sportive la plus puissante et rapide de son époque n’ont pas nui non plus. Sans parler de sa silhouette. Pour toutes ces raisons, la 300 SL Gullwing est devenue le premier supercar, une douzaine d’années avant la Lamborghini Miura et deux décennies avant la Countach, les deux archétypes de l’espèce, dont les portières s’ouvrent d’ailleurs également vers le ciel, mais pas dans le même axe.

AMG de A à Z

Un demi-siècle plus tard, Mercedes-Benz a confié à sa division AMG, grande spécialiste de la course et de la performance, la mission de créer une Gullwing à la fois ultramoderne et inspirée de sa légendaire ancêtre. Pour la première fois, le groupe AMG a conçu et développé la voiture en entier plutôt que de lui mijoter un moteur exceptionnel et des composantes plus sportives. La SLS AMG est également la première Mercedes-Benz entièrement construite en aluminium.

Les deux autres séries qu’ont engendrées les premières 300 SL ont constamment poursuivi leur évolution au sein de la gamme du géant de Stuttgart. Les cabriolets de Classe SL ont pris le relais dès 1963 avec le lancement de la 230 SL à toit en ‘pagode’ et la Classe SLK (K pour kurtz ou : version courte) est apparue en 1997. Cette dernière reprenait d’ailleurs le flambeau de l’innovation avec son toit rigide rétractable, maintes fois imité depuis. Y compris par sa grande sœur, la SL.

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