Subaru Forester 2011- Mise à jour songée

Points forts
  • Moteur plus performant
  • Bone tenue de route
  • Rouage intégral
  • Finition sérieuse
  • Habitacle confortable
Points faibles
  • Silhouette anonyme
  • Direction engourdie
  • Boîte auto 4 rapports
  • Puissance parfois un peu juste
Évaluation complète

Un peu comme dans le secteur de l’informatique, alors que le producteur d’un logiciel envoie une mise à jour d’un programme nichant dans votre ordinateur, Subaru vient tout juste d’apporter raffinements mécaniques et améliorations intérieures à son VUS Forester. Si on a choisi ce modèle pour placer sous le capot une nouvelle génération de moteur horizontal, c’est sans doute pour donner un coup de pouce au Forester qui, bien que populaire, doit se démarquer du Outback qui est dorénavant une entité à part et non pas une Legacy familiale déguisée en multisegment.

Pour attirer l’attention des acheteurs potentiels, la direction de ce constructeur propose donc la Forester 2011 avec un tout nouveau moteur en plus de réviser le niveau d’équipement d’un modèle à l’autre.

Le Boxer toujours le Boxer

Ne faites jamais l’erreur de demander à un ingénieur de Subaru ou même à un propriétaire d’une voiture de cette marque pourquoi on s’entête à placer un  moteur à cylindres horizontaux, ou Boxer, sous le capot des voitures produites par Fuji Heavy Industries, le producteur des Subaru.
Vous devrez vous armer de patience car cette personne vous parlera pendant de nombreuses minutes des avantages de cette configuration que sont un centre de gravité plus bas, l’absence de vibration et un bloc moteur extrêmement compact, pour n’en nommer que quelques-uns. Et pour en ajouter une couche on vous soulignera, non sans raison, que ce moteur très mince se glissera sous la voiture en cas de collision frontale, protégeant ainsi les occupants d’une intrusion du moteur dans l’habitacle. Précisons au passage que le Forester, comme tous les véhicules Subaru d’ailleurs, possède d’excellentes cotes en fait de sécurité frontale et latérale.

Quoi qu’il en soit, pour 2011, les ingénieurs ont décidé de moderniser l’incontournable moteur quatre cylindres de 2,5 litres. Ils ne l’ont pas nécessairement rendu plus puissant puisque la puissance est demeurée la même, soit  170 chevaux. Seul le couple a progressé passant de 170 lb-pi de couple à 174. On serait donc porté à conclure que cette refonte apporte bien peu de choses et qu’on aurait pu continuer avec l’ancienne version. En fait, ces modifications constituées par un allongement de la course et une réduction de l’alésage permettent de réduire les vibrations, d’obtenir une chambre de combustion plus compacte et d’optimiser la combustion du carburant. Comme sur la version précédente, ce moteur est associé de série avec une boîte manuelle à cinq rapports ou à une automatique à quatre rapports disponible en option.

Détail à souligner, le système de traction intégrale, de série sur toutes les Subaru, est différent selon qu’il s’agisse d’une transmission manuelle ou automatique. Dans le cas de la boîte manuelle, les ingénieurs ont fait appel à un différentiel central autobloquant à visco-coupleur qui répartit la puissance dans un mode 50/50. Si vous optez pour la boîte automatique, le système d’embrayage est une boîte de transfert électronique à disques multiples qui gère la répartition de la puissance dans une proportion 60/40.

Plus homogène

Il serait logique de croire que ces modifications ne devraient pas apporter beaucoup de changements au chapitre de la conduite et des  performances. Il est vrai que le rendement du moteur ne passe pas du noir au blanc, mais il faut admettre que ce groupe propulseur est nettement plus homogène que celui qu’il remplace. Les chiffres ne disent pas tout. En effet, avec l’ancien moteur, il arrivait souvent que celui-ci soit pris en défaut en certaines circonstances. Lors d’un dépassement ou pour grimper une côte, on sentait qu’il avait plus de difficulté à répondre à la demande. Rien de dramatique, mais c’était perceptible.

Cette fois, ce quatre cylindres nous a semblé être toujours à la hauteur. Lors de la présentation du Forester 2011 dans la région de Québec, nous avons eu l’opportunité de rouler pendant plus de 200 km au volant d’une version à boîte automatique. Ce nouveau moteur Boxer m’est apparu plus souple et plus homogène tandis que sa sonorité est plus agréable. Je sais que c’est un détail, mais il faut se souvenir que les moteurs Subaru, tout robustes étaient-ils, ont eu un son de « cacanne » pendant des années. Au fil des évolutions, cette sonorité agaçante est disparue. Malgré tout, le son caractéristique d’un moteur Boxer ne disparaîtra jamais.

Pour le reste, le véhicule n’a pas changé et n’a pas pris une ride depuis sa dernière révision il y a une couple d’années. La qualité de l’assemblage et des matériaux est impeccable tandis que le confort de l’habitacle est bon. Soulignons au passage l’excellente visibilité arrière qui se fait apprécier lors des manœuvres de recul. La tenue de route est sans surprise tandis que le rouage intégral a démontré son efficacité sur les routes de la région de la Vieille Capitale que nous avons empruntées lors de la présentation. Et à plusieurs reprises, le système de stabilité latérale est intervenu et j’ai été en mesure d’apprécier son efficacité. Bref, le Forester a gagné en homogénéité et si les 170 chevaux de la version atmosphérique vous semblent un peu faibles, il y a toujours le modèle 2.5XT Limited dont le moteur turbocompressé produit 224 chevaux.

En plus de proposer un nouveau moteur, les responsables du marketing ont revu les groupes d’options. C’est ainsi que l’acheteur peut choisir entre le groupe Commodité ou le groupe Tourisme. Finalement les versions Limited sont les plus luxueuses de toutes. Cela comprend la 2,5X Limited à moteur de 170 chevaux et la version 2,5XT Limited avec le moteur turbo. Dans les deux cas, seule la boîte automatique à quatre rapports est disponible.

Somme toute, les améliorations apportées à la Forester à moteur atmosphérique ne sont pas spectaculaires mais ajoutent à son homogénéité et au plaisir de conduire.

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