Volkwagen Touareg 2012: Une évolution songée

Lancé et développé conjointement avec la Porsche Cayenne, le gros tout-terrain de Volkswagen n’a pas connu le même succès commercial que la Cayenne qui a permis à Porsche d’encaisser des profits records. Les deux proposaient les mêmes qualités autant sur la route qu’en conduite hors route, mais la VW Touareg connaissait des problèmes de perception. S’il était perçu comme normal de la part de Porsche de charger le gros prix pour son gros VUS, le constructeur de Wolfsburg avait de la difficulté à vendre sa version, même à un prix moins élevé. C’était jugé trop onéreux pour la marque.

Cette fois, les deux marques ont révisé leur modèle qui commençait à prendre de l’âge. Dans les deux cas, la carrosserie est plus longue, plus large et plus basse, mais elle est également plus légère afin d’obtenir une consommation de carburant réduite. Cette nouvelle génération de la Touareg ne propose pas de moteur V8 non plus. Ce groupe propulseur a d’ailleurs été abandonné depuis 2009 et pas question d’un retour dans l’édition 2012. Les ingénieurs ont opté pour deux moteurs V6, un à essence et un autre au gazole.

Silhouette familière, habitacle cossu

Comme c’est de tradition chez ce constructeur, les changements se font graduellement et avec parcimonie. Du moins au chapitre du stylisme. Ce qui explique pourquoi la Touareg 2012 ressemble à s’y méprendre à la version précédente. C’est lorsqu’on regarde de plus près qu’on perçoit les changements et améliorations. Le véhicule semble moins gros alors que sa silhouette s’est raffinée tandis que la partie inférieure du pare-chocs avant est dorénavant dotée de  barres transversales. Soulignons au passage que les flancs latéraux ont été modifiés et donnent au véhicule une allure plus cintrée. À l’arrière, les feux ont été redessinés de même que le pare-chocs.

La planche de bord a connu un plus grand nombre de changements alors que les buses de ventilation ne sont plus circulaires mais rectangulaires. Le volant est tout nouveau et se veut beaucoup plus réussi. Au centre de la planche de bord on retrouve un écran à affichage par LED qui, de plus, grandes dimensions que précédemment et qui permet d’illustrer les informations de la navigation par satellite qui s’est également amélioré et qui est de série. Précisons que la camera de recul est de série sur la version Execline. Toujours au chapitre de l’habitacle, la qualité des matériaux est impressionnante tout comme la finition. Quant aux sièges avant ils sont très confortables tandis que la banquette arrière est passablement accueillante. Celle-ci est de type 60/40 et les deux sections glissent sur des rails.

En attendant l’hybride

Il ne faut pas se faire de cachettes, les nouveaux Porsche Cayenne et VW Touareg sont très similaires l’un de l’autre. Mais si le Cayenne proposera une version à moteur hybride, VW a décidé d’attendre que la Jetta Hybride arrive sur notre marché pour se lancer dans l’aventure. Par contre, le moteur diesel est absent chez Porsche.

Vous avez donc deviné que le Touareg 2012 sera offert avec un moteur V6 de 3,6 litres produisant 280 chevaux. Par ailleurs, l’autre motorisation est pourvue d’un moteur V6 TDI 3,0 litres d’une puissance de 225 chevaux mais dont le couple de 406 lb-pied compense largement. Dans les deux cas, la boîte automatique est une nouvelle transmission à huit rapports. Cette boîte automatique comprend un réglage sport et un mode basse gamme tandis que le rouage intégral 4Motion est de série. Celui-ci est doté d’un système Torsen qui assure une traction intégrale permanente en plus d’alléger le rouage d’entraînement.

Amenez-en de la glace !

Par un heureux hasard, le lancement canadien du Touareg s’est effectué à Banff en Alberta alors que le thermomètre affichait -32 degrés Celsius et que les routes étaient recouvertes d’une fine couche de glace, nous permettant de mettre à l’épreuve le rouage intégral de ces Touareg en plus du système de chauffage et de désembuage.

À ce dernier chapitre, les deux véhicules essayés se méritent de bonnes notes. Malgré un froid sibérien, l’habitacle était très confortable et nous n’avons eu aucune difficulté à nous tenir au chaud tandis qu’aucune buée ne s’est produite sur le pare-brise et les glaces latérales. En plus, les sièges chauffants se sont révélés efficaces et même trop efficaces lorsque nous avons oublié de les fermer une fois bien au chaud!

Quant à la traction intégrale, elle s’est avérée à la hauteur de la tâche et elle nous a permis de rouler sans frayeur sur cette mince couche de glace qui recouvrait la chaussée. Il y avait bien un sous-virage qui se manifestait de temps à autre, mais le véhicule s’est révélé facile à contrôler. Quant aux freins, leur puissance était suffisante et leur modulation sans surprise. Nous avons piqué une traite sur un sentier très secondaire, histoire de mettre à l’essai le système de contrôle de descente et de montée. Dans les deux cas, le résultat fut assez impressionnant bien que les commandes ne soient pas nécessairement instinctives.

Le moteur à essence est correct, mais il est certain qu’il devra travailler plus fort que le diesel lorsque le véhicule sera lourdement chargé. Par contre, la transmission automatique à huit rapports est non seulement bien étagée, mais les passages des rapports sont imperceptibles. Détail à souligner, cette même transmission sera celle utilisée sur la version hybride alors que le convertisseur de couple sera remplacé par le moteur électrique. Malgré les qualités indéniables du moteur à essence, le diesel est le choix logique. Son couple est élevé et sa consommation est inférieure à celle du V6 3,6 litres. Par contre, en accélération, il est un peu moins rapide, mais de peu.

Somme toute, le Touareg nouveau et amélioré représente une meilleure offre que précédemment. Il est plus léger, plus raffiné tout en conservant les qualités routières et en conduite hors route de la première génération. Qui plus est, son niveau d’équipement est plus relevé.

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